Vieil arbre
Chêne millénaire
Mais dont la jeune vigueur a flétri,
L'âge lui pèse, des rainures dans la peau.
Au fond d'une forêt, confronté à l'oubli
Entouré de séniles attendant la faux.
Bien loin le fruit a roulé,
A son tour la plante a fleuri.
Enfant chéri, parent délaissé,
Ses yeux fermés pour la dernière nuit.
Arbre séculaire
Qui refuse la foudre,
Comme le fils le rennie.
Il voudrais bien absoudre
Si le soleil vient chasser la pluie.
Mais le brouillard toujours plus dense
L'enferme, son corps étroit le soumet
Et l'enracine. Mais sa concience
Alerte, endure, subit le rejet.
Ancêtre centenaire
Accompagné de solitude,
Sa Venus depuis longtemps disparue.
Le coeur empli de lassitude,
L'esseulé rumine sa vie, abattu.
Les Parques couperont demain le fil,
L'esprit ralliera le divin sanctuaire.
L'enfant, de ses lourds sanglots puérils
Pleurera la perte de sa lumière.
Naitre, vivre et mourir,
C'est ce qu'on appelle vieillir.
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