Chapitre 35 : Victor je te protégerais !!!
Pour ce chapitre je vous conseille d'écouter après la lecture Normal d'Eddy de Pretto, qui est une chanson contre l'homophobie qui va donc bien avec cette suite...
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J’entre dans la pièce tout en continuant de faire tourner ce petit dé noir entre mes doigts, j’ai bien compris qu’il n’était aucunement magique mais il me réconforte, me fait penser à autre chose et me permet de me concentrer sur lui et uniquement lui et ma respiration, que je calque sur les mouvements que je fais.
Il est là assis à son grand bureau noir devant cette immense baie vitrée donnant vu sur les jardins du palace, dans cet immense bureau au mur de marbre noir. Il ne fait pas un seul signe de tête alors que je m’avance dans la pièce. Sûrement beaucoup trop occupé dans ses papiers qui sont plus importants que son propre fils, enfin si je suis toujours considéré comme tel, ou même si j’ai déjà été considéré comme tel. Mais en y réfléchissant c’est toujours la même rengaine avec lui s’il ne me frappe pas, il ne me parle pas, mais malheureusement on n’a jamais pu prouver au juge que ce type me frappait, ce qui fait qu’il a toujours ma garde un week-end par mois. Mais heureusement pour moi ça fait longtemps qu’il n’a pas recommencé. Je finis néanmoins par lancer un simple :
Al : Salut !!
Si je suis là c’est parce que j’ai quelque chose à lui demander, en plus de simplement montrer ma présence dans sa demeure durant le week-end. A au fait j’allais oublier ce type qui me sert de géniteur, s’appelle William Fall et comme toute la famille, il dirige un hôtel comme tous bon mal de l’Empire Hôtelier Fall. Et il le montre bien qu’il est plus haut que toi. Enfin bref sans daigner lever les yeux vers moi il répond :
W : Tiens Allan, ça faisait longtemps.
Al : Eh bien, un mois pour être exacte. Je te rappelle que je viens une fois par mois. Mais bon vu que t’en à rien foutre de moi t’as bien dû l’oublier.
W : Allan Artémis William Fall, est un peu de respect pour ton père !!! Non mais vraiment comment j’ai pu créer un raté comme toi. Tu es la honte de la famille Fall, alors tu arrêtes de me manquer de respect, tu n’en a pas le droit, ce n’est pas parce que tu portes mon nom que tu es mon égal d’ailleurs ce nom tu n’en ai aucunement digne.
Al : Ouais c’est bien tu radotes.
W : Bon si tu es venu, ici pour me manquer de respect tu peux t’en aller, j’ai d’autres choses à faire que de m’occuper de tes enfantillages.
Al : De toute façon tu ne t'es jamais occupé de moi alors bon... Je voudrais le numéro d'Oncle Artémis s'il te plait.
WF : Je n'ai pas le temps ni l'envie de m'occuper d'un raté, Allan !! Tu es bien trop faible et inintéressant pour que je t'accorde le moindre intérêt. Tiens voici la carte de ton Oncle. Maintenant hors de ma vue j'ai à faire.
Je prends la carte que mon géniteur me tend et sort rapidement de la pièce, n’ayant moi non plus aucunement envie de le voir davantage. Je sors sans même un aurevoir, car après tout il ne s’en rendrait pas compte et ne mérite pas un geste sympathique de ma part. En sortant de la pièce je m’écroule sur le sol de l’autre côté de la porte noir, j’ai beau faire le fier ce type me terrifie au plus profond de mon être, mais ce n’est pas le seul … C’est alors que les deux autres personnes qui me terrifient s’approche dangereusement de moi : Alvin et Alois mes deux « grands frères » tout aussi con et imbue de leur personnes que mon géniteur.
Alv : Alors le raté on chiale ?
Lance-t-il en même temps qu’un violent coup de pied, en plein dans mon bide ce qui m’écroule davantage sur le sol.
Je sais très bien que c’est perdu d’avance mais j’essaye quand même une tentative de fuite :
Al : Laissez-moi tranquille vous deux, je ne vous fais pas chier alors ne me faite pas chier…
Alo : Non Allan !!! On ne te laissera pas tranquille, on a appris qu’en plus d’être un raté, t’étais une sale pédale.
Alv : Alors comme ça on aime les queues, le raté.
Je sens alors un autre coup de pied s’abattre sur mon ventre alors qu’il gueule un « PD » J’arrive à me relever tant bien que mal malgré la douleur. J’essaye de m’enfuir, mais Alois se place derrière moi me fait une clé de bras, puis me les bloques pour ne pas que je bouge davantage pendant qu’Alvin se défoule avec ses poings dans mon ventre, et vu la force qu’il a même avec mes abdos ça me fait terriblement mal et je suis à deux doigts de m’écrouler à nouveaux. J’essaye tout de même encore de me débattre pour essayer de me retirer de l’étreinte mortel d’Alois, qui n’hésite pas à serrer mes bras de toutes ses forces. Je vois alors Alvin qui sort son téléphone et recherche un truc, il me montre ensuite une photo de Victor et moi en train de nous embrasser dans le parc à côté du lycée.
Alv : On t’as vu embrasser ta petite fiotte, t’avais l’air de vraiment kiffer ça, décidemment t’es vraiment un raté, comme cette salope qui nous sert de mère.
Al : Elle vous a fait quoi ? Pour que vous la traitiez comme ça ?
Alv : Tu veux vraiment le savoir ? C’est simple elle t’a enfantée. Notre père regrette amèrement ta venue au monde et nous aussi, quoique ça nous fait un petit défouloir.
Dit-il tout en me cognant à nouveau, le visage cette fois-ci ce qui me fait un mal de chien. Avant de reprendre, tout en me montrant son téléphone avec sa tête de demeuré fier de montrer sa trouvaille, il est vraiment pitoyable, je remarque au loin un couple de client, qui voient la scène mais ne font aucun geste pour venir à mon secoure, ça risquerais de salir leur réputation, alors que j’observais le couple de connard, Alvin me prend le visage en le serrant bien fort et lance :
Alv : Dit moi le raté, tu ne voudrais quand même pas, qu’on montre cette photo à papa ou pire encore qu’on attende ta petite taffiolle à la sortie du lycée et qu’on lui refasse le portrait, il- à l’air tellement mignon. Ça serait vraiment dommage non ?
Al : Noooooon je vous interdis de le toucher, de toucher à Victor bande de connard.
Alv : Alors, tu vas te laisser faire, n'est-ce pas Allan, tu vas être bien sage pendant qu'on s'occupe de ta sale gueule de tapette ?
Alo : AHhahaah, aller Alvin qu'est-ce que t'attend pour le frapper, il faut qu'il souffre ce raté.
Alv : Tu as tout à fait raison mon cher Alois, tu te rends compte Allan non seulement tu es un raté, la honte de la famille, avec ta maladie mais en plus de ça tu es une de ces anomalies de la nature. T’es un PD.
Ses poings s’abattent encore contre moi d’une extrême violence, je sens du sang couler de ma lèvre mais aussi de ma tempe. Mais je ne peux rien faire même si Alois lâche son étreinte, je dois me laisser faire pour Victor… Si je me défends, ils n’hésiteront pas une seule seconde à aller retrouver Victor et le frapper à mort, comme ils sont en train de le faire avec moi. Ils sont dangereux. Et je ne veux pas perdre Victor… alors je me laisse frapper, ils se défoulent chacun leur tour j’essaie de rester debout, mais je sens que mes jambes commencent à flancher alors qu’ils me foutent des béquilles et me défonce le bide de leurs poings. Je ne veux pas qu’il fasse de mal à Victor, je ne veux pas le perdre lui aussi, lui qui a réussi à remplacer mon amour pour Aldwin ou Zach. Ce mec avec qui je me sens bien malgré tout, ce mec qui m’a enfin montré ce qu’était le bonheur d’avoir un petit copain même si ça ne fait que trois jours, un petit quelque chose me dit que ça peut durer pendant un petit temps.
Ils continuent de défouler toute l'ampleur de leur haine sur mon pauvre corps qui n'a plus la force de résister, je pleure, ça ne m'était pas arriver depuis longtemps, mais je pleure, car j'ai peur, peur qu'ils aillent trouver Victor et qu'ils lui fassent la même chose qu'à moi, voir pire... ils sont capables de tout, ils sont aussi fous que mon géniteur. Ils se croient supérieurs et en profite. Ils continuent de me frapper encore et encore, si bien que mon visage est en sang, mon ventre et mes membres me font terriblement mal je m’écroule sur le sol et ils continuent de me frapper encore et encore, je ne saurais dire combien de temps. Avant de me laisser pour mort… je ne bouge plus, je vois un voile noir s’abattre devant mes yeux… je me sens partir encore une fois… peut être la dernière.
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