Chapitre 48 : Fraternité

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Pour ce chapitre je vous propose la musique principale de Full Metal Alchemist, une musique avec des paroles en russes intitulée Bratja (Fraternité) et c'est ce lien que je veux donner à Zach et Allan et qui là est je trouve bien représenté.

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Alors que je j'observe la magnifique vue que nous offre Los Angeles, Allan me coupe dans ma contemplation avec une simple phrase mais qui veut dire beaucoup pour moi :

Al : Bon alors Zach, dit moi il se passe quoi avec Sacha ?

Z : Euh ... Bah il ne se passe absolument rien.

Al : Zachary Dellarobia ! Ne me prend pas pour un con. J'ai bien vu que vous étiez en froid tous les deux.

Z: Ah bon ? Bah pourtant y'a rien du tout.

J'essaie de nier la chose, même si je sais que c'est peine perdue et que mon meilleur ami a déjà compris depuis longtemps qu'un problème était présent entre Sacha et moi. J'essaye donc de tenter le changement de sujet ne voulant pas spécialement aborder ma relation avec Sacha.

Z : C'est vraiment magnifique comme paysage, merci beaucoup de nous avoir invité, dis t'as prévu quelque chose pour demain ?

Al : N’essaie pas de changer de sujet Zach !!!

Z : Je euh... je sais pas quoi dire...

Al : Tu ne veux pas me le dire très bien, … Je vais te dire ce que j’ai observé, tu n’auras qu’as acquiescer, en fait non pas besoin d’acquiescer je le verrais bien alors …

Il joint ses mains, me regarde droit dans les yeux, plongeant un regard noir mais à la fois rassurant et aimant, avant de reprendre :

Al : Reprenons depuis le début. Pour commencer j'ai bien vu que dans l'avion vous aviez un froid tous les deux, en fait non même quand on s'est retrouvé devant chez moi, Sacha t'as embrassé et j'ai vu des larmes couler sur tes joues. Sur le coup je n'ai pas très bien compris puis tout s'est éclairci au fur et à mesure. Lorsque nous sommes sortis de la cabine privée de l'avion et qu'on vous à rejoins avec Vic, j'ai remarqué que vous regardiez tous les deux d'un côté différent. Ce qui n'a fait que confirmer mes soupçons, vous vous êtes disputés mais vous ne vouliez pas que je le remarque pour ne pas m'affecter après mon coma. Est-ce que je me trompe pour l'instant ?

Z : Non ...

Al : Bien !! Et j'imagine que tu ne vas pas me dire la raison de votre dispute ?

Z : Je euh... je sais pas...baissant la voix, voir même chuchotant … tu aurais honte de moi.

Al : Très bien alors je vais avancer une théorie que tu me confirmeras ou non. J'ai remarqué que tu essayais de t'approcher de lui mais qu'il refusait systématiquement tes avances, ou que tu étais gêné et à la fois heureux par les petits gestes qu'il faisait vers toi. Comme le moment où il t'as embrassé devant chez moi et qu'une de tes larmes a coulées ou encore dans la limousine tu as hésité un moment avant de passer un bras autour de lui, lorsqu'il a mis sa tête sur ton épaule. Ces petits trucs m’amènent à penser que tu es la cause de votre dispute et que tu essayes comme tu peux de te faire pardonner. De plus, tu viens de dire que je risquerais d’avoir honte de toi, eh oui je retiens chaque petit détail Zach, même si tu l'as dit de façon très basse. Je comprends donc par-là que tu as fait quelque chose que tu regrettes et qui pourrait potentiellement faire changer la vision que j'ai de mon meilleur ami.

Je ne peux pas m'empêcher de baisser le regard face à tous ce que dit Allan... j'ai bien peur qu'il comprenne ce qui s'est passé. Il continue son monologue après avoir remarqué mon changement de comportement et la tristesse qui commence à s'emparer de moi. Je sens toujours son regard indescriptible à la fois froid et chaleureux, à la fois plein d’animosité et d’amour.

Al : Tes expressions corporelles ne font que confirmer mon analyse. Baisse du regard, tête penchée vers le sol, tu ne tiens pas en place et tes jambes grelottent. Enfin bref, j’avance donc avec une quasi-certitude que tu l'as trahis.

Je le regarde avec de grands yeux, qui doivent être très rouge prêt à lâcher toutes les larmes de mon corps, il laisse une pause pour analyser mon comportement sûrement. Et il reprend de plus belles en disant :

Al : Et je dirais même plus que tu l'as trompé.

Je commence à pleurer, et mes yeux se baissent à nouveaux ne pouvant supporter le regard d’Allan, qui a bien insisté sur le dernier mot, je ne parviens plus à dire aucun mot, mais en vrai, en ai-je réellement besoin.

Al : Bingo, tu confirmes à nouveaux ma théorie rien qu'avec ta façon d'agir face à mes mots, je lis en toi comme dans un livre ouvert Zach tu ne peux rien me cacher. Mais je veux te l'entendre dire, sache que mon regard sur toi ne changera en rien.

Z : Je ... je... J'ai Trompé Sacha... Allan ... je l'ai trompé putain....

Mes larmes n’arrêtent pas de couler, je me sens extrêmement mal, mais à la fois ça me fait du bien d'en parler à quelqu'un, enfin surtout à Allan.

Al : Tu vois ce n'est pas si difficile de dire les choses et je suis sûr que tu as une sensation de bien-être de partager ce lourd secret. J'imagine que tu ne comptes pas me dire ce qu'il s'est passé pour que tu en arrives là.

Z : Non... je ... j'ai trop honte Al.

Je vois dans ses yeux, qu'il n'en a pas fini et qu'il va essayer de résoudre l'énigme dans ses moindres détails. Et je sens, je sais qu'il en est capable.

Al : Très bien, je vais donc avancer une nouvelle théorie, sur ce qu'il s'est passé durant les deux mois où j'étais absents. Prenons les faits un par un. Tout d'abord étant absent tu as dû te sentir bien seul, sans la personne avec qui tu partages tout et avec qui tu passes le plus clair de ton temps. Tu as dû sentir un vide important... Une grande tristesse et une peur que je ne me réveille jamais à du envahir tes pensées. Ensuite étant donné que Victor est resté auprès de moi, une autre personne à du sentir un vide et un manque.

Allan laisse une pause dans son développement, sûrement pour analyser mes réactions qui doivent encore confirmer tout ce qu'il en train d'avancer. Après quelques secondes de pauses qui me semble durer une éternité tellement je suis perturbé par ce qu'il entrain de dire, il reprend son explication.

Al : Cette personne est sans aucun doute Guillaume le frère de Victor, qui n'ayant pas son frère auprès de lui, devait ressentir tout comme toi un certain vide. Vu que vous étiez tous les deux dans la même situation vous vous êtes tout naturellement rapprochés et puis te connaissant je ne pense pas que le petit roux t'ai laissé totalement indifférent. Mais je ne pense pas que ça soit toi qui est fait le premier pas. Je pense donc que vous vous êtes rapprochés avec Guillaume jusqu'au moment où ça à dérapé, peut être qu'une seule fois même, mais c'était trop tard, sûrement un mercredi après-midi, pour que vous soyez seul tous les deux et assez tranquille pour passer à l'acte. Avec plus ou moins un consentement mutuel.

Il laisse encore une pause dans son monologue pour que j’assimile bien ce qu’il est en train de me dire et analyser mes réactions avec son regard toujours aussi perçant. Puis il reprend toujours aussi calmement :

Al : J'avance donc la théorie suivante un mercredi après-midi après un rapprochement de votre part, Guillaume as dû te chauffer un peu et c'est parti pour, excuse-moi le terme, une partie de jambe en l'air. Et Sacha voulant te faire une surprise et passer te voir à l'internat, étant donné le fait que tu ne devais pas trop lui répondre. Rentre en cachette dans celui-ci monte à notre étage et en arrivant dans ta chambre vous surprend entrain de baiser. Et part en courant toi essayant tant bien que mal de le rattraper après t'être séparé de Guillaume et t'être rhabiller en vitesse, mais ce fût un échec cuisant. Et on se retrouve dans la situation dans laquelle on est actuellement.

Je n'en revenais pas, Allan venait de dévoiler tout ce qu'il s'était passé, alors qu'il n'était pas présent et qu'il n'en savait rien. Je n'en revenais pas de ses capacités de déduction et d'analyses, c’était tout bonnement incroyable.

Al : J'ai raison n'est-ce pas ?

Z : Oui... sur toute la ligne... tu dois me voir comme un véritable enfoiré ... un connard…un bâtard qui à blesser Sacha que tu considères comme ton petit frère… Un gros connard qui contrôle pas ses émotions, qui arrive pas à dire non …qui …

Allan me prend dans ses bras, me serrant contre lui et m’empêchant de parler, pour me réconforter sûrement et ça marche il n'a pas à dire le moindre mot. Rien que de sentir la chaleur de mon meilleur ami contre moi suffit à me faire comprendre tout ce qu'il pense. Cette chaleur, cette odeur, cette présence...ça m'envoûte tellement. Il arrête son étreinte et m'observe de son regard perçant

Al : C'est bon t'arrête de dire de la merde ?!

Z: Oui ...

Allan me regarde un instant toujours en plongeant son regard marrons dans le miens, il n’a rien d’exceptionnelle mais il est plutôt beau son regard. Puis je le vois qui lève son bras tend sa main et me dit :

Al : Zach ? Tends ta joue s’il te plaît.

Z : Euh pourquoi tu me demandes ça ?

Et là il lance sa main en direction de ma joue et l’explose contre dans un grand Clac... Je sens des frissons dans celle-ci, mais je n’ai pas vraiment mal. Je le regarde quand même étonné.

Al : Aaah ça fait un bien fou, ça me démangeait. Dit-il en faisant un grand sourire.

Z : Je ne l’ai pas volée celle-là, dit-je en me frottant encore la joue, t’as fait ça pour Sacha ?

Al : T’as tout compris mon ptit Zach et puis ça te dissuadera.

On part tous les deux dans un grand fou rire, ça fait du bien le retrouver n’empêche. Un long silence se met ensuite en place Allan se remet à regarder l’horizon, il est vraiment magnifique, sous tous les angles. Qu'est ce qui m'arrive ? Il est avec Victor et je veux reconquérir le cœur de Sacha, c'est tout ce qui m'importe...à moins que ... A ce moment Allan coupe court à ma réflexion des plus étranges. Comme si encore une fois il comprends ce qu’il se passe dans ma tête.

Al : Tu sais Zach, je crois que tout n’est pas perdu !!

Z : Comment ça ?

Al : Entre Sacha et toi, tu peux y arriver !!!

Il détourne un instant son regard de l'horizon pour le plonger dans mes yeux, cherchant une réponse, il est vraiment impressionnant quand il fait ça, je sais très bien qu'il essaye d'analyser la moindre de mes réactions pour trouver la réponse qu'il attend.

Z : Tu dois avoir raison.

Al : Ouais j'ai raison !! Regarde bien où on est !??

Z : Bah en Californie.

Al : Justement !!!!! Tu ne vois pas une opportunité de fou avec l'océan à perte de vue, Hollywood, les palmiers, des paysages époustouflants à chaque coin de rue. Y'a de quoi reconquérir quelqu'un croit moi.

Z: Si tu le dis, je veux bien essayer.

Il me fait un grand sourire en guise de réponse et se remet à regarder l'horizon, il est beau quand même son regard perdu comme ça au loin, je ne sais pas ce qu'il regarde, mais je l'imite et me met aussi à observer ce magnifique paysage qui s'offre à nous. Mais une remarque me brule les lèvres depuis plusieurs minutes.

Z : Tu sais que tu devrais devenir détective ?

Al : Hein quoi !!??? Qu'est-ce que tu chies toi ?!

Z : Bah tes capacités d'analyses et de déduction de dingues, tu devrais clairement les mettre à profits et devenir détective, tu pourrais tous résoudre, du genre Sherlock Holmes ou Conan Edogawa.

Al : Euh !! Comment ça mes capacités d'analyses et de déduction de quoi tu parles !

Z : De ce que tu viens de faire, mec t'as tout compris dans les moindres détails c'est fou et ça juste en m'observant et en analysant quelques éléments que tu avais. Comment t'as fait sérieux ?

Al : Euh !! Je sais pas c'est naturel.

Z : T'as un putain de don mec !! Et tu devrais le mettre à profits vraiment.

Al : Si tu le dis, on verra bien ce que l'avenir nous réserve.

Z : Ouaip !!

Sur ces mots on arrête de parler, et on replonge notre regard sur l’horizon, ce silence fait du bien, la chaleur de la nuit Californienne fait du bien aussi. Et la présence d’Allan me fait du bien aussi, il m’avait manqué énormément manqué et j’aimerais bien comprendre réellement ce qui lui est arrivé, comprendre pourquoi il est resté dans le coma pendant deux mois pourquoi il était dans le coma le jour où je suis sorti avec Sacha. Je décide alors de briser ce silence, mais en même temps Allan eu la même idée que moi.

Al/Z : Mec il faut qu’on parle d’un truc.

Al : Putain encore synchrone on dirait, dit-il en souriant.

Z : Ouais, rétorquais-je avec également un grand sourire.

Al : Tu voulais me parler de quoi ?

Z : euh… De la raison de ton coma, tu me caches quelque choses non ?

Al : Ouais et je comptais justement t’en parler.

Il replonge son regard sur l’horizon, il se tait pendant plusieurs minutes. Sûrement pour se motiver et se donner confiance dans ce qu’il va dire. Qui doit être vraiment dur à expliquer et à avouer surtout sinon il me l’aurais dit plutôt, j’attends qu’il se sente prêt à me dire ce qu’il a, ce qu’il m’a caché. Je le vois alors prendre une grande inspiration avant de se lancer et dire :

Al : Zach ce que je vais te dire n’est vraiment pas simple aussi à bien dire qu’à digérer. Je sais pas par où commencer putain…

Z : Dis-ce que tu veux, ce que tu as sur le cœur je ne suis pas ton meilleur ami pour rien.

==PDV d’Allan===

Dire ce que j’ai sur le cœur reviendrait à briser tout ce que je viens d’essayer de reconstruire à l’instant, alors non je suis désolé Zach mais je ne dirais pas encore tout ce que j’ai sur le cœur, mais je dois dévoiler, un de mes plus grands secret. Je ne sais vraiment pas comment lui avouer ça, de la même manière qu’a Victor sûrement, en commençant depuis le début. Allez, je me lance :

Al : En fait si tu veux, depuis que je suis petit on a diagnostiqué chez moi une anomalie cardiopulmonaire. Enfin un problème au cœur et au poumon. On ne sait pas exactement d’où ça vient… mais en gros je n’ai pas qu’un simple asthme comme je te l’avais dit.

Z : Ouais… Je vois… mais c’est quoi le rapport avec tes comas.

Al : Et bien si tu veux, quand mon corps est exposé soit à des efforts physiques intensif, ou des chocs émotionnels important ou alors des coups ou des choses du genre. Mes poumons et mon cœur s’arrête, quelques instants me plongeant dans un coma, les battements du cœur et la respiration revienne rapidement. Mais on ne sait absolument pas combien de temps peu durer le coma, d’habitude ça tournait autour de deux trois jours, mais là…

Z : Deux mois …. Dit-il avec une certaine tristesse dans la voix, voyant que je n’arrivais pas à le dire moi-même.

Al : … Oui et ça peut durer plus longtemps, je peux très bien faire une crise et ne jamais m’en sortir… mourir.

Z : Sérieux … ?

Al : Oui Zach, en fait je peux mourir du jour au lendemain après une crise qui tourne mal.

Z : Je ne sais pas quoi dire Allan… C’est pas simple mais sache que je serais toujours à tes côtés le temps qu’il te reste à vivre, quoique le destin te réserve, nous réserve je serais là à tes côtés.

Al : Merci Zach…

==PDV Zach===

Je vois qu’Allan commence à pleurer légèrement, alors comme lui tout à l’heure je le prends une seconde fois dans mes bras et le serre. Sa chaleur est réconfortante et je sais que la mienne l’est aussi pour lui. Je le regarde une nouvelle fois après l’avoir serrer pendant quelques minutes et il me fait un léger sourire me rassurant et me disant que tout va bien. Je le lâche puis jette un coup d'œil derrière moi et je vois Sacha qui a l’air de bien rigoler avec Victor, je suis heureux de le voir comme ça. Puis je replonge mon regard sur ce magnifique paysage nocturne essayant de trouver l'endroit idéal pour tout recommencer avec la personne que j'aime le plus dans ce monde. Enfin du moi je crois...

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