Chapitre 70 : Garde à vue
Pour ce chapitre je vous propose : La Vie de DJ Ross et Kumi et Love Again De Alok ft Alida,
Elles ont toutes les deux une ambiance et des paroles qui je trouvent donne une dimension intéressante au chapitre.
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===PDV Allan ===
J’attends, je ne sais pas depuis combien de temps, mais j’attends. J'ai les mains attachés dans le dos, je suis assis sur une chaise au mileu de la salle d'interogatoire. J’ai eu le temps d’observer cette pièce si caractéristique. En face de moi, une table et une chaise, autour, absolument rien hormis des murs gris sans couleurs, sans chaleurs, et sur l’un d’eux, je peux apercevoir cette vitre que l’on voit dans les séries policières, une vitre sans tein. Je ne me serais jamais attendu à être de ce côté, je me demande alors si de l’autre côté quelqu’un m’observe en ce moment… Peut-être les parents de Victor qui ont été prévenus, peut-être même Guillaume qui doit me regarder avec toute la haine qu’il porte à mon égard. Afin de faire bonne impression, au cas où il y est quelqu’un, je m’efforce de faire un sourire. Puis je reprends mon analyse de la pièce, mon regard se porte sur cette affreuse lampe blanche qui ne fait que clignoter depuis tout à l’heure et qui m’éblouit à n’en plus pouvoir. Enfin, la porte, se trouvant derrière moi, s’ouvre et je vois l’inspecteur de tout à l’heure, rentrer dans la pièce, tenant dans sa main un dossier sur lequel j’arrive à lire « Affaire Starver ». L’inspecteur s’installe en face de moi, ne perd pas plus de temps et m’interroge :
In : Alors, vous étiez en train de m’expliquer comment vous étiez arrivé sur les lieux du crime. Pouvez-vous m’expliquer ça plus en détail monsieur Fall ?
Al : Est-ce que je pourrais avoir un verre d’eau ou quelque chose à boire et est-ce que vous pouvez m’enlever ces menottes ? Ne vous inquiétez pas, je ne vais rien tenter et je pense qu’on en aura pour un moment.
L’inspecteur, acquiesce par un hochement de tête et appelle un agent qui m’apporte un verre d’eau. Il retire mes menottes avec prudence, je pose les mains sur la table pour bien montrer que je ne compte pas fuir. Je vais rester ici, le temps nécessaire pour témoigner et avouer tout ce qu’il faudra avouer. Pour que Jack finisse là où il aurait dû être depuis longtemps… Derrière les barreaux. L’eau coulant dans ma gorge me fait un bien fou et permet à mon corps de se calmer. Erald Coyle ne me lâche pas des yeux, pour lui, je suis vraiment le suspect numéro un… Après tout, c’est moi qu’on a vu sur le corps de Victor, pas Jack. Après un long silence qui me semble interminable, il continue son interrogatoire là où on l’avait laissé :
In : Alors Monsieur Fall, pourquoi étiez-vous sur les lieux du crime ?
Je prends une grande inspiration, rebois une gorgée et me lance :
Al : Parce que je voulais me faire pardonner, je venais de rompre avec Victor d’une manière un peu violente et je voulais qu’on discute pour le faire de manière plus douce.
In : Violente ? Dans quel sens ? Vous l’avez frappé ? Menacé ? Avec un couteau peut-être ?
Al : Noooon ! Ce n’est pas moi ! M’emporté-je
In : Doucement jeune homme, je me contente de vous faire passer un interrogatoire.
Al : Dites plutôt que vous m’accusez.
In : Pour l’instant je n’ai pas d’autres suspects en effet. Vous avez parlé tout à l’heure d’un certain Jack Coffman, qui est-il et qu’elle était sa relation avec la victime ?
Al : Il n’avait aucun lien, avec Victor, mais il en avait avec moi…
Ça y’est, je vais devoir tout avouer… Expliquer toute la vérité que je garde enfouis au plus profond de moi. Je sens le regard interrogateur de l’inspecteur qui n’attend que la vérité et je vais la lui donner.
Tout a commencé lorsque nous étions en 4ème, à cette époque, mon meilleur ami n’était personne d’autre que Jack. Nous étions inséparables, toujours ensemble depuis notre plus jeune âge. Mais en réalité, Jack se servait de moi, me contrôlait à sa guise, mais je ne l’ai compris que bien trop tard. Un jour qui commençait comme tous les autres, Aldwin était venu vers moi pour m’avouer son amour. A ce moment, j’ai été vraiment étonné de son courage, cette force qu’il avait. Toute la détermination qui intensifiait l’ardeur de ses yeux noisette. Sur le coup, je pense que j'aurais pu répondre positivement, mais en voyant Jack qui s’approchait, je me suis résigné :
Al : Euh... Aldwin, je ne sais pas trop quoi répondre, il faut que je réfléchisse et je te dis ça, ok ?
Ald : Ok…
J’ai vu l’ardeur de ses yeux s’évanouir d’un seul coup. Comme si elle disparaîtssait dans le néant. Il s’en est allé, alors que Jack me rejoignait. La journée s’est passé comme si de rien n’était, Jack ne m’en a pas reparllé. Je ne suis pas retourné voir Aldwin, mais je n’ai pas arrêté de me poser des milliers de questions. Le soir venu quand, comme tous les jours, je prenais le goûter chez les parents de Jack, en attendant que ma mère revienne du travail, j’ai profité qu’on soit seul pour demander conseil à mon ami :
Al : Jack ? Je peux te parler un instant ?
J : Attends ! Tu vois bien que je suis en train de manger.
Al : Oui euh désolé…
J’ai attendu qu’il finisse de manger, puis il m’a intimé de le suivre dans sa chambre, chose que j'ai faites sans poser de question. Voilà la relation que j’entretenais avec Jack, il me donnait les ordres et je les suivais. Il s’est assis sur son lit et m’a invité à prendre place sur la chaise de son bureau et m'a demandé :
J : Alors Allan, qu’est-ce que tu voulais me dire de si important pour me le demander alors que je mangeais ?
Al : Euh… je suis désolé.
J : Roh ! C’est bon arrête d’être désolé et accouche !
Al : C’est que… tu sais tout à l’heure Aldwin a voulu me parler ?
J : Oui et ? Il voulait quoi d’ailleurs lui ?
Al : Euh… Il m’a avoué son amour et m’a demandé si je voulais sortir avec lui ?
J : Quoi… Putain je savais que c’était un PD lui… Dis-moi que t’as refusés ?
Al : Euh… Bah, en fait, je voulais te demander, parce que… Euh… Je crois que je l’aime aussi.
J : Ah non Allan ! Tu ne peux pas être un PD, c’est répugnant ces trucs-là ! Tu ne trouverais pas ça bizarre d’embrasser un autre garçon ? Et pire encore d’enlever ses vêtements et de voir que lui aussi, il a une bite ! Brrr C’est vraiment dégueulasse et contre nature ce truc !
Al : Bah justement, moi ça ne me choque pas tant que ça… Et puis tu sais mon Oncle l’est aussi et euh.
J : Je m’en tamponne de ton oncle qu’il soit PD c’est son problème mais ça reste contre nature et toi tu ne l’es pas ok ?
Je ne parvenais à avoir la moindre réaction. J’étais dans un mutisme total, après avoir réalisé que mon meilleur ami, ne me soutenait pas là-dessus et que par-dessus tout il était homophobe. Il m'a ensuite regarder gravement et a lancé comme une pique qui m’a atteint en plein cœur :
J : C’est simple Allan, c’est soit lui, soit moi !
NOTE DE L'AUTEUR :
Désolé de l'immense attente pour ce chapitre, mais je n'avais plus trop de motivation et surtout de temps pour me consacrer pleinement à cette histoire, couplé à cela un soucis de PC, j'ai du reprendre entièrement le chapitre... Mais je vous promet une suite, qui je l'espère arrivera bien plus vite. Pour tout ce qui doutait de la finalité de cette oeuvre, je vous assure que je la ménerai à son terme.
Des Bises, Xenos !
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