Chapitre 87 : Tristesse et mélancolie.

5 minutes de lecture

Pour ce chapitre je vous propose Echo de Yves V,

Je trouve que cette musique correspond bien à ce qui se passe dans la tête de notre pauvre Zach, attendant de tout coeur la chose qui pourra sauver son tout nouvau petit copain.

=================================================================================

Bastien et Dan arrivent dans ma chambre en trombe, mais ils se rendent rapidement compte de ma tristesse. Il faut dire que je ne fais rien pour la cacher… Je n’avais pas de cours en commun avec Dan, aujourd’hui nous avons beau être dans la même classe nous n’avons pas pris les mêmes options. Aucun des deux n’est au courant de ce qu’il se passe avec Allan. Bastien fini par rompre le silence en me demandant :

B : Oulah ! Au vu de ta tête et l’absence d’Allan, j’en déduis qu’il lui est arrivé quelque chose ? Il se passe quoi Zach ?

Z : Il est à l’hosto…

B : Ah encore…ne me dit pas qu’il est de nouveau dans le coma.

Z : Non … mais c’est pire que ça.

B : Hein ? Il n’est pas …

Z : Non pas pour l’instant mais, ça ne saurait tarder si on ne trouve pas un donneur rapidement.

D : Pourquoi qu’est ce qui lui arrive ?

Z : Il a besoin d’un poumon de tout urgence… Les siens ne lui permettrons de vivre pas plus d’un moins selon son médecin, dis-je avec un trémolo dans la voix.

B : Hein, mais de l’asthme ne provoque pas ce genre de complication pulmonaire normalement, si ?

Z : Ouais… tu as raison, mais la maladie d'Allan est bien plus grave qu'un simple asthme, je l’ai moi-même appris il n’y a que quelques mois. Il ne voulait pas en parler pour ne pas qu’on le prenne en pitié, ou que l’on ne s’inquiète de trop. Au vu de la situation, je crois que je suis obligé de vous en dire plus.

Je leur raconte alors en détail, tout ce que m’a raconté Allan sur sa maladie, ils doivent être au courant. Mes deux amis, n’en reviennent pas de cette révélation pour le moins direct, Allan va peut-être mourir avant la fin du mois. Rien que de penser à cela, je ne peux m’empêcher d’éclater en sanglot. Bast dans un élan d’amitié me prend dans ses bras en disant de la voix la plus chaleureuse qu’il peut :

B : Ne t’en fais pas Zach, je suis sûr que notre Allan va s’en sortir, il s’en sort toujours !

Z : Ouais… Sinon, au fait merci les gars, vraiment !

D : Pourquoi ?

Z : Grâce à vous Allan et moi on est enfin ensemble, et les quelques heures que j’ai pu passer avec lui malgré tout ça, ont clairement été les meilleures de ma vie.

B : Ahah ! Raison de plus pour garder espoir alors, je te le promets mon petit Zach ton âme sœur va s’en sortir !

Z : Je l’espère…

L’heure d’étude obligatoire arrive rapidement. Enzo étant malade, je me retrouve alors seule dans ma chambre, avec comme seule compagnie ma tristesse et ma mélancolie. J’attends des bonnes nouvelles venant de Sacha, j’espère de tout cœur recevoir un message de sa part qui me dit que ses parents sont compatibles et que l’on va pouvoir sauver Allan. Que je pourrais le revoir sourire, vivre et vieillir à ses côtés. Alors que je suis en train de me forcer à effectuer un exercice d'économie, je reçois enfin la notification tant attendue.

« Sacha : Re Zach, je suis vraiment désolé… Mes parents ne peuvent pas faire de test, le don d’organe ne peut se faire que pour des personnes de l’entourage proche du demandeur. Je suis vraiment désolé… et moi je suis trop jeune. J’espère que tu ne vas quand même pas trop mal, je suis sûr qu’on trouvera une solution ! »

« Moi : Ah… je crois qu’il n’y a pas 36 000 solutions… je vais appeler mes parents ! Et je sauverais Allan quoi qu’il en coute ! »

« Sacha : Ouais… fait attention quand même. »

Je m’écroule de tristesse sur mon bureau, imaginant le pire arriver et m’assoupis un instant après cette journée riche en émotion. Je commence à cauchemarder sur la mort d’Allan et ma vie sans lui, heureusement la sonnerie de fin d’heure de travail me réveil de ces terribles pensées. Il est hors de question que je le laisse mourir. Arriver dans le réfectoire, je me force à avaler quelque chose, comme ce midi la faim n’est pas vraiment là. Nous décidons Bast et moi de dormir ensemble cette nuit, afin de passer une soirée plus détendue que si nous étions tous les deux à nous morfondre sur le sort d’Allan. Je m’en vais prendre une douche en remontant et mon esprit se remet à divaguer et imaginer le pire, je ne contrôle plus mes pensées, elles sont toutes dirigés vers Allan que j’imagine perdre du jour au lendemain… Pourquoi il a fallu que le sort s’acharne lui, qu’il est cette foutue maladie et qu’elle le rapproche autant de la mort. Est-ce que je pourrais vraiment profiter de la joie d’avoir mon petit copain, de la chaleur et de l’amour d’Allan ? Est-ce que seulement nos deux foutus destins qui se sont croisés peuvent réellement se lier à un moment ou est-ce qu’ils étaient voués à se croiser pour ensuite se perdre à jamais ?

Je finis de prendre ma douche rapidement, profitant quand même un peu de la chaleur de l’eau et de son pouvoir apaisant, et vais rejoindre ma chambre où Bast se trouve déjà avec sa couette et ses affaires, il me lance avec un grand sourire :

B : C’est bon mec, j’ai pu m’arranger avec Mathéo (le surveillant). Il est d’accord pour que je squatte ta chambre pour ce soir et jusqu’à ce qu’Enzo revienne. Il ne faut pas te laisser seul sinon tu vas partir en dépression toi !

Z : Ouais, c’est fort possible… J’ai terriblement peur Bast, je ne veux pas le perdre.

B : On ne va pas le perdre, on trouvera une solution je te le promets.

Z : Ouais… enfin sa mère, et ses oncles, ne peuvent pas être donneur et les parents de Sacha non plus, ils ne sont pas assez proche d’Allan… foutu loi, sérieux quand quelqu’un est entrain de mourir on devrait pouvoir le sauver et ne pas mettre en place des lois débiles qui l’empêche.

B : Tu peux comprendre, que c’est une situation délicate de donner de son vivant, il ne faudrait pas que des personnes puissent s’en servir contre la personne à qui on a donner un organe. Ca a du arriver tu sais. C’est pour ça qu’ils veulent des personnes proches du receveur, pour éviter tout problème.

Z : Ouais… Tu crois que je suis assez proche moi ?

B : Euh… oui. Mais c’est risqué comme opération.

Z : Ouais mais j’ai pris ma décision d’ailleurs faut que j’appelle mes parents !

B : D’acc je vais aux toilettes, et après je reviens, pour entamer une bête de soirée qui va te faire pensée un peu à autre chose !

J’attends que Bastien quitte la pièce pour prendre mon téléphone et après quelques secondes j’entends la voix de ma mère qui réponds :

M : Allo, mon chéri !

Z : Salut M’an…

M : Oulah ! Tu as une petite voix qu’est-ce qu’il t’arrive mon grand ?

Z : J’ai… j’ai un truc à vous demander à papa et toi c’est urgent…

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Xenos Walker ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0