Pour ce chapitre je vous propose d'écouter Gam gam de Marnik & Smack.

Petit mot de l'auteur : Salut mes chers lecteurs, je sais je met énormément de temps entre chaque chapitre... désolé ! Déjà le 90 mine de rien, ça commence à faire on se rapproche doucement mais surement de la fin.

Et je précise encore une fois que le don de poumon ne se fait normalement pas par des personnes vivantes ou dans des cas très rares. J'ai quand même essayer de rendre cette partie le plus réaliste possible depuis quelques chapitres avec des recherches un peu glauque sur "le don d'organe" :DDD

Enfin bref, je vous laisse avec la lecture de ce nouveau chapitre et je l'espère à très vite avec la suite que je vais essayer d'écrire rapidement !

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Alfred rentre dans la chambre, toujours vêtu de son costume queue de pie noir, ce n’est pas n’importe quel majordome ! Zach quitte mes bras et semble gêné de s’être fait prendre la main dans le sac. Alfred le rassure en expliquant qu’il se doutait de quelque chose depuis bien longtemps me concernant et qu’il est très heureux pour nous deux. C’est vrai que j’ai toujours étais plus proche de lui, que mon géniteur…

Alfred s’approche en prenant mes mains dans les siennes, comme lorsque j’étais enfants pour me réconforter lorsque quelque chose n’allait pas. Il m’observe avec attention, son expression commence à changer laissant place à un visage triste, terriblement triste. Je tente, de faire un sourire afin de ne pas me laisser abattre mais ce n’est qu’une façade. Je suis en réalité moi aussi apeuré. Il finit par relever son visage et avouer avec des sanglots dans la voix :

Al : Je suis désolé jeune maître, j’ai demandé si je pouvais donner l’un de mes poumons mais on me l’a refusé. J’en suis réellement désolé … Allan.

Je crois que ça doit bien être la première fois, de ma vie que j’entends mon prénom de sa bouche, ça me fait chaud au cœur. Je comprends son désarroi et je commence à penser qu’il n’y a réellement plus aucune solution pour que je puisse vivre heureux au côté de mon Zach, alors que j’ai tant attendu ce moment. J’observe ce dernier et vois dans son regard une certaine tristesse mais au fond j’arrive à y distinguer une petite étincelle, comme s’il restait un semblant d’espoir enfoui quelque part en lui. J’ai peur de comprendre que cette lueur d’espoir que je perçois vienne de son objectif de vouloir être donneur, mais je ne dis rien même si cette perspective me terrifie…

=====PDV Zach ======

Nous sommes enfin vendredi soir, la fin de semaine a été terrible et l’absence d’Allan tout bonnement insupportable ; même si Bast et les autres ont essayé à plusieurs reprises de me remonter le moral comme ils pouvaient, rien a fonctionné. Cette peur de perdre celui que j’aime, cette terrible angoisse revenait encore et toujours à la charge et obnubilait toutes mes pensées.

Le salon de ma maison ne m’a jamais semblait aussi sombre. Ce qui peut paraitre contradictoire, alors qu’il est entouré de mur blanc seul l’un d’eux est d’une sorte de gris foncé. Je suis installé dans un des fauteuil le composant, la tête dans les mains tentant de tarir mes sanglots. En face de moi sur le grand canapé, mes parents sont impassibles et silencieux. J’ai beau m’être imaginer ce moment durant toute la semaine, pourtant je ne parviens pas à placer le moindre mot et convaincre mes parents que ma décision est prise. Mon père est le premier à prendre la parole :

P : Zachary ! Nous avons beaucoup réfléchi à cette situation avec ta mère… Es-tu sûr qu’il n’y a pas d’autres solutions ?

Z : Non aucune … tous ceux qui aurait pu être donneur ne sont pas compatibles, il ne reste que moi… Rien ne dit que je le suis, mais je m’en voudrais énormément de ne pas essayer.

P : Je comprends bien Zach… mais j’aimerais que tu m’ôtes d’un doute. Je sais déjà à quel point tu tiens à Allan mais ne penses-tu pas que ta réaction n’est pas un peu exagérée pour un simple ami ?

Z : Ce n’est pas un simple ami Papa… Allan … Allan est …

M : Ton petit ami ? reprends ma mère.

Z : Oui… on a compris l’un l’autre que nous étions bien plus que des amis, juste avant qu’il refasse une crise… Je ne veux pas le perdre. Je ne parviendrais pas à vivre sans lui.

M : Nous sommes heureux pour vous deux ; vraiment Allan est quelqu’un de bien. Mais es-tu sur de vouloir faire ça mon gran ? Tu sais que c’est une opération extrêmement dangereuse.

P : Ta mère à raison, nous tenons aussi énormément à Allan et on aimerait de tout cœur qu’il s’en sorte mais, tu es notre fils et…

Z : Ce que vous ne comprenez pas c’est que si Allan meurt et que je n’ai rien tenté pour le sauver je m’en voudrais tellement, que je serais prêt à le rejoindre où qu’il se trouve.

P : Zach !Ne dis pas des choses pareil... Je comprends ce que tu ressens... Mais tu ne pas vouloir mettre fin à tes jours.

Z : Ma décision est prise j’ai juste besoin de votre putain d’accord ! Je veux juste sauver celui que j’aime… merde ! Ce n’est pas compliqué plus on traîne plus…

Mes sanglots reprennent de plus belles, tandis que mes parents continuent de discuter entre eux, quelques instants avant de venir vers moi et de me prendre tous les deux dans leurs bras. Cette preuve d’amour dans ce moment si difficile pour moi, me procure un bien fou. Après quelques instants, ils se regardent et finissent par conclure que je suis bel et bien décidé. Dès demain, je pourrais aller faire les tests et peut être sauver Allan.

Le lendemain, je me réveil avec quelques difficultés ayant encore une fois très peu dormi… Je commence à en avoir l’habitude. Je n’ai encore rien dit à Allan, ne voulant pas l’inquiéter et le connaissant je sais qu’il refusera catégoriquement mon aide. Mais ma décision est prise je le sauverais qu’il le veuille ou non.

Après un voyage en voiture qui m’a semblé interminable, nous sommes mes parents et moi dans la salle d’attente du Dr Sky, l’inquiétude commence à m’envahir de plus en plus : et si je n’étais pas compatible ? Et si personne ne pouvait sauver Allan ? Ne pouvant rien faire de plus que d'attendre, je me résigne et espère que l'attente ne sera pas trop longue.

Le Dr Sky fini par m’appeler, je le suis alors dans son cabinet et nous entamons toute une batterie de test de compatibilité : une évaluation des risques chirurgicaux notamment celui lié à l’anesthésie générale de ce que j’ai compris, mais aussi une prise de sang afin de savoir mon groupe sanguin et savoir s’il y a cross-match comme l’a dit le Dr Sky, j’ai également du réaliser des tests de dépistages pour pallier à toutes transmissions de maladies, et enfin j’ai eu le droit à des tests psychologique qui on selon le docteur permis d’apprécier mon état psychiques et les éventuelles conséquences socio-professionnel du don à long terme. Enfin bref, toute cette batterie de test pour dire si je suis compatible ou non ?

Malheureusement nous devons encore attendre quelques heures pour avoir les réponses à l’ensemble des tests. En attendant mes parents me propose d’aller prendre un café non loin d’ici, ce que j’accepte volontiers, mais avant il faut que j’aille voir Allan. Je ne veux pas lui dire ce que je viens de faire… je ne veux pas qu’il l’apprenne, pas avant que tout soit fini, et qu’il soit tiré d’affaire ! Arrivé dans sa chambre alors que mes parents me suivent je me jette sur lui et l’embrasse avec passion, je m’écarte de son étreinte et voit mes parents faire un immense sourire et mon père dire :

P : Bravo, à vous deux vraiment félicitations ! Allan nous espérons de tout cœur que tu t’en sortes et nous n’avons aucun doute sur le fait que tu sauras rendre notre Zach heureux.

Al : Merci, oui si je m’en sors je ferais tout pour lui et le rendre heureux ne vous en faites pas.