Daenerys venait d’arriver à dos de dragon devant l’entrée du manoir de son petit ami car il l’avait appelé à l’aide. Si Batman avait besoin de sa copine, c’était pour l’aider à cuisiner le dîner d’anniversaire d’un de ses amis proches. Lorsqu’il avait un invité, il demandait à Alfred de s’occuper de diriger les cuisiniers pour que le repas soit parfait mais ils leur avaient tous offert la semaine de Noël. C’était une tradition qui perdurait depuis qu’il n’était plus sous la tutelle de son majordome. Il voulait que tous ses employées puissent profiter de la famille encore en vie pendant qu’il repenserait constamment à la manière d’arrêter le meurtrier de ses parents.

- Mon chéri as-tu réfléchi à ce que tu voulais faire à dîner ?

- Oui, j’aimerais que l’on fasse des tartines aux fromages en entrée, pour le plat un velouté de homard à la crème et j’ai commandé un Paris-Brest chez White Anniversary.

La sonnette se mit tout d’un coup à retentir et il alla ouvrir, en espérant que son invité soit arrivé afin de discuter en cuisinant. Malheureusement, c’était le livreur qui l’attendait en souriant.

- Bonjour Monsieur, je suis bien au manoir Wayne ? J’ai une livraison au nom de Bruce Wayne.

- Oui c’est moi, vous êtes rapide, j’ai commandé il y a à peine trente minutes.

- C’est la devise de l’entreprise où je travaille « les meilleurs gâteaux le plus rapidement possible »

Batman sorti de son portefeuille un billet de cinquante euros pour l’offrir au livreur qui retourna à son vélo. Bruce Wayne referma sa porte avant de rejoidre sa reine dans la salle à manger. Elle était en train de préparer les tartines, elle s’arrêta quand elle l’aperçut.

- Bruce est-ce que tu te souviens quand tu l’as demandé si voulais emménager avec toi ?

- Bien sûr, tu m’avais répondu que tu voulais y réfléchir pour ne pas commettre deux fois la même erreur.

- Et bien j’ai réfléchi. Je veux faire confiance à notre relation. Alors si tu es toujours d’accord, j’aimerai ramener quelques affaires dès demain.

Il fut d’abord surpris qu’elle aborde ce sujet avant de comprendre vraiment ce qu’elle venait de lui dire. À ce moment-là son visage s’illumina de bonheur.

- J’adorerais que tu vives avec moi mais comment tu vas d’occuper de Drogon ?

- Justement, je voulais qu’on en discute. Est-ce que tu pourrais réaménager la Batcave pour qu’il ait de la place ?

- Je veux bien accepter toutes les concessions mais je ne changerais rien dans la Batcave. Surtout que j’ai prévu plusieurs réunions avec la Bat Family.

- Qui sera présent à ces réunions ?!

- Robin, Batgirl et Nightwing normalement.

- Je te conseille de rester loin de Robin.

Un cri retentit à l’extérieur. Ils accourent et trouvèrent Drogon à côté d’un tas de cendres fumantes. En s’approchant, ils reconnurent tout de suite la tenue que portait constamment Krilin accompagné d’une lettre de White Anniversary. Tandis que Daenerys prenait l’objet, Batman commença à s’énerver contre l’animal.

- Je n’en crois pas mes yeux. C’est la troisième fois qu’il tue Krilin. Ce qui veut dire que je vais encore devoir perdre mon temps à faire la quête des Dragon Balls. Au lieu de juste demander de la ressusciter, je ferais mieux de souhaiter qu’il devienne immortel la prochaine fois.

La mère des dragons perdit son calme en entendant qu’il l’accusait alors sans preuves.

- Mais est-ce que tu l’as vu le tuer ?! Qu’est-ce qui te prouve que c’est lui ?!

Il fit tournoyer son Batarang pendant quelques minutes afin de se calmer.

- Tu peux m’expliquer comment tu peux sérieusement me poser la question ? Il n’y a que deux choses devant nous. Ton dragon et les cendres de Krilin donc comm…

Drogon en avait eu marre de l’entendre le dénigrer alors il décida de cracher du feu pour le tuer. Sa maitresse allait hausser la voix une nouvelle fois contre lui car ce n’était pas la première fois qu’il brûlait un de ses petits copains.

La lettre s’ouvrit soudainement, ce qui laissa apparaître un clown souriant et l’instant d’après le manoir explosa. Cette explosion entraîna la mort de Daenerys et de son dragon.

Le livreur vérifia qu’il était bel et bien arrivé à ses fins puis se mit à pédaler tout en riant à gorge déployée.

Le Chapelier Littéraire