Le coeur étourdi
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Des larmes rongées par l’infâme cruauté,
le corps souillé d’un amour feint, de désespoir,
elle l’observe rioter, dans son mouroir,
le cœur lourd d’avoir été emberlucotée.
Elle perçoit la candeur qu’on lui a ôtée,
ce brouillon caché derrière les miroirs,
dans ces margouillis gangrénés de vains espoirs,
au fond de ses yeux évidés de leur beauté.
Elle le croise, un soir, idiot s’acagnardant
sur les marches d’un squat dans le cagnard ardent,
été poisseux. Elle gifle ce mirliflore
Qui fuit, les bras ballants, d’un air tout ébaudi.
Elle l’accagne de tout ce chagrin qu'elle explore,
mais nulle injure n'apaise un cœur étourdi.
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