"Le Bois aux Runes", Partie 6 (Janvier 2000)
Arrivé de nouveau au chêne, je m'assis du côté opposé où j'étais la première fois, le dos contre l'arbre, à côté de la fameuse rune "IS", et laissa un peu de côté l'histoire de la missive qui me menaçait de mort pour me concentrer sur mon poème .
Passèrent 10 minutes, 15, 20, puis 30 ...Toujours pas d'Inspiration ! Rien de rien ! À croire que cette maudite "IS" ne craignait point "PEORTH" !
Puis, au risque de paraître ridicule, et après avoir regardé alentour si l'on ne m'épiait pas, je me mis à poser le revers de ma main gauche sur la rune de l'arbre, et comme par enchantement, lorsque je la retira, la blessure infligée au vieux chêne avait disparu ! Une rune en avait battu une autre !
"IS" n'était plus qu'un mauvais souvenir ! L'Inspiration refit soudain surface dans ma tête, et quand je sortis la missive, les menaces de mort avaient laissé la place aux vrais mots aimables de Sire Taillefer !
Vite, je retournais à la chaumière de la vieille femme mais, à ma grande surprise, ce fut comme si elle n'avait jamais existé ! À son emplacement, ou ce qui aurait du être son emplacement, se trouvaient des arbres, de simples arbres comme l'on en voit dans tous bois qui se respectent !!
Je compris dès lors le sourire énigmatique que m'avait fait la vieille femme, un sourire qui avait l'air de me dire "Je ne suis pas de ce monde !" .
Je ressortais du bois, tout guilleret, la tête remplie d'idées nouvelles pour mes futurs poèmes, contemplant la sylve avec un nouveau regard .
Le bois avait voulu me révéler un peu de ses mystères dans lesquels je vis un message pour les hommes . Ce message, je pense que c'était :
"OH, QUE LA NATURE SE RÉVÈLE MERVEILLEUSE À CELUI QUI A COMPRIS QUE LA DÉTRUIRE NE SERT À RIEN, SI CE N'EST À SE DÉTRUIRE LUI-MÊME !!"
DJEDGE - Vendredi 14 Janvier 2000
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