Panique
Le lendemain après-midi, je fus réveillé par des hurlements. Je me risquai à entrouvrir les volets pour voir ce qu'il se passait, heureusement le temps était plutôt gris et le soleil était absent, perdu au-delà des nuages. Je tendis l'oreille pour savoir d'où provenaient les cris puis en localisai rapidement la source. Ils venaient du zoo.
J'étais curieux d'en connaître la raison, aussi je profitai du temps pour sortir et aller voir ce qui se tramait là-bas. Arrivé sur les lieux, je n'en crus pas mes yeux. Là, devant moi, des gens affolés couraient dans tous les sens, poursuivis par les créatures du zoo qui semblaient flotter derrière eux comme des fantômes.
Je mis du temps à réaliser, à comprendre mais quand je vis une pauvre dame se faire mordre par un castor jusqu'au sang, je compris. J'avais, sans m'en rendre compte, transformé tous les animaux en vampires comme moi. Un mélange de peur et d'excitation bouillirent en moi. J'étais à la fois amusé par ces bêtes volant derrière de malheureux gens paniqués et en même temps je craignais pour la suite.
Je vis un petit garçon qui s'apprêtait à se faire mordre par un renard, je décidai dans un élan de bonté de m'interposer. Je me plaçai entre l'enfant et l'animal et plongeai un regard grave dans les yeux de ce dernier. Le renard s'arrêta net et fit tout de suite demi-tour. Je pris le petit par la main et mon sourire le calma. Je lui dis alors de me dire où étaient ses parents mais il ne sut me répondre. Je lui demandai donc son nom et l'emmena à l'accueil du zoo afin de faire un appel micro.
"Le petit Timothy attend ses parents à l'accueil ! hurlai-je dans le micro."
Puis j'attendis, tenant toujours la main de l'enfant que quelqu'un vienne. Je le regardai un instant et pensant à ce qui aurait pu arrivé ou à ce qui était peut-être arrivé à ses parents, je sentis une larme couler le long de ma joue. Je ressentis une certaine honte quant à ce que j'avais causé.
Quelques instants plus tard, un homme et une femme couraient vers nous, gesticulant, appelant leur petit. Je le leur rendis et avec un sourire gêné, je leur dis de faire attention. Je les regardai partir puis me mis en quête d'une cachette où entamer ma métamorphose. Je voulais vite rentrer chez moi, je pensai même pendant un court moment, quitter encore une fois le pays. Je laissai donc cette pensée dans un coin de ma tête et rentrai. J'en avais assez vu pour aujourd'hui.
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