Chapitre XII. Faites gaffes, les gosses !
C'était donc ça le local, quatres murs, des chaises empilées , une table qui n'en était même pas une. Des affiches dans un coin...
Free Mandéla...Libérez Mumia Abou Jamal...One Man,One Vote...La tête de Jaures, le blair du Ché !
Alors que Bianca balayait la piéce du regard faisant voler ses cheveux dans tous les sens, Medhi, qui ne perdait pas des yeux, une seconde la belle grenobloise, la renseignat.
- Oui, je vois à quoi tu penses, nous partageons ce placard avec la Jeunesse Communiste la déco est un peu ringarde je te l'avoue, mais il y a des plus non négligeables. Ils ont une réserve de Coca, d'ice tea et de cannettes. Il y a une boite, tu consomme tu paie, tout ici fonctionne à la confiance. Je suis membre de l'amicale des Boxeurs Courneuviens et membre du bureau de la cellule Youri Gagarine. Camarade Bianca, vous buvez ici à la santé de Robert Hue....Et, dans un coin, il y a du Mojito déjà mélangé...je m'en sers un...qui en veut ?
- Medhi, répond Wesley, tu arrêtte de faire ton interressant, Personne ce soir ne boiras d'alcool, j'en ai fait le serment au coach. Il s'est fait remonter les bretelles par l'élu à la jeunesse, il n' a pas apprécié. Surtout, la situation est assez explosive, certains n'ont pas besoin de çà pour partir en vrille.
- Wesley, tu finiras curé...Amen !
- Bon! intervint, Marcia, tout le monde arrête de dire des conneries. Wesley à raison, ni alcool, ni aucune substances licites ou illicites! Celui qui n'est pas d'accord peut sortir. Il trouvera tout ce qu'il veut à quelques mêtres d'ici.
Le ton sans appel de la boxeuse fit l'effet d'une douche glacée. Personne ici n'avait le courage et l''envie de croiser le fer avec elle. Tous se turent, Medhi, gentiment rengeat la bouteuille de rhum arrangé, il n'avait plus soif.
- Bon, rajoutat elle ! on peut commencer à parler de choses interessantes. je m'excuse de vous parler comme à des enfants, je pensais qu'on avait tous dépassé cet age là !
***
Marcia était la plus enragée, elle pestait contre les dealers du quartier, contre les keufs, les drogués, ceux de Pantin, d'Argenteuil d'Epiney sur Seine et de Chanteloup les vignes.
Chanteloups les vignes, ou ce végétal ne poussait plus depuis for longtemps, le nom bucolique de cette cité cachait en fait de terribles ghéttos. comme d'ailleurs partout autour de Paris.
- Tu n'en sais rien Marcia, la rudoya Anna, tu ne sais pas, d'ou vient cette saloperie, ni d'où viennent les gens qui la font circuler!
- Il y a tellement de saloperies qui trainent amphétas, Coke, Marijuana, répondit Medhi, alors un produit de plus ou de moins...
- J'ai vu la tête des gens qui prenaient ça, intervint Marcia, ils avaient la même allure que les chamanes Kalina's ou Wayapis de chez moi ! mais les chamanes sont habitués à cette drogue, pas les gamins des cités. Surtout combinés avec d'autres substances et avec l'alcool, ça peut être terrible ! je suis sûre que cette merde est déjà arrivée à Grenoble, une cousine en a déja vu les ravages dans la cité de la Castelasse à Marseille.
- Oui, renchérit Medhi, mais tu as dit que c'était des petites frappes de Saint-Ouen ou de Corbeil qui venaient raketter les commmerçant d'ici. Mon pére m'a dit de me taire, que c'était parcque paolo l'avait ouverte qu'on l'avait buté.
- Il parait que Paolo n'était pas si blanc que...
Marcia se retourna d'un bloc, ses yeux noirs habituellement lançaient des escarbilles.
- Qui a dit ça, ai au moins le courage de dire d'ou ça vient Abdel !
Abdel était un grand brun frisé, un peu simple disait on de lui. Il avait rejoint la réunion improvisée un peu plus tard dans la soirée, il avait emmené avec lui d'autres personne de la cité. Des gars qui n'étaient pas des membres de l'amicale des boxeurs, mais qui étaient pôtes avec nombres d'entre eux.
- Oui Marcia, reprit courageusement Abdel, Paolo ne dédaignait pas de fumer un calumet de la paix de temps en temps. Et sa tante était une nourrice réputée avant de se faire trouer par ce salopard de Kamel !
- Abdel, répondit Medhi, ça, personne n'a jamais pu le prouver.
- Ouais rajoutat une blondinette maquillée comme un carré d'as ! Il n'y a pas de fumée sans feux !
- Oh la la la phrase bidon ! Cathy rajoutat Laura, tu ferais mieux de te taire ! on le sait tous ici que tu as fricotée, voire traficotée avec le cousin de Kamel !
La blondinette vaincue rougit, piqua du nez et la boucla, tous le monde riait !
Une voix au fond essaya même un :
- Cathy, une pipe !
Marcia malgrés la colére qui l'habitait ne put s'empêcher de rire bêtement comme les autres, Cathy furieuse, en pleur, se leva et sortit en faisant claquer la porte sous les quolibets qu'une Marcia hilare n'arrivait pas à faire taire.
La Cathy ne fit pas dix mêtres, elle réintégra le local aussi vite qu'elle l'avait quittée et apeurée se jeta sur Marcia et Wesley qui présidaient la réunion. Si la blondinette voulait la bagarre, elle ne ferait pas le poid, Quoique armée d'un couteau elle pouvait user de coups tordus. Mais tel n'était pas le cas, elle aboya à toute vitesse d'une voix suraîgüe ou dominait la peur :
- Putain, il y a des keufs dehors, ils cernent le local, ils sont un sacré paquet !
***
Les girophares éclairaient le quartier comme s'il se fut agi d'une discothéque. Les cow-Boys de la Bac, les plantons de la crim, les gorilles des CRS tous y étaient. La cavalerie au grand complet armés, cagoulés pour certains, bardés de gilets pare balle. ils n'étaient pas là pour la parade.
Un gradé, le comissaire Lafleur hurlait dans l'hygiaphone
- Sortez tous! vérification d'identité ! Sortez un par un calmement, les mains sur la tête. il ne vous sera fait aucun mal !
Alors comme des moutons sortants d'une bergerie, ils sortirent les uns derriére les autres.
certains tremblaient ou pleuraient apeurés, d'autre cranaient mais au fond flippaient comme tout le monde.
Lorsque Bianca, Anna, Laura, Medhi Wesley et Marcia sortirent, ils furent parqués à part, tous les six. Le commissaire hilare, aboya
- En voila une belle prise ! j'ai là la fine équipe, des gamins apparement propres sur eux mais les pires de tous
Marcia dont la premiére qualité n'était pas de faire profil bas toisa Maurice Lafleur et dit :
- C'est quoi ce cirque !
Lafleur cria, pour que tous entendent,
- On a choppé vos empreintes dans le local de Paolo, vous étiez surveillés, de prés, vous bossez pour kamel, hein ! Allez bouclez moi ces merdeux...avant que je m'énerves ! les autres foutez le camps, je ne veux plus voir vos tronches de macaques, allez dormir, il est tard !
Wesley calma sa copine qui menaçait de faire des conneries, et la serra contre lui !
Medhi larmoyant annona :
- Mais enfin vous savez que...
- Ta geule, ferme là, rentre la dedans, dit Lafleur en ouvrant la porte d'une bétaillére
- Mais ! essaya Marcia
- Vous ne comprenez pas que je vous ai probablement sauvé la vie...souffla Le commissaire Maurice Lafleur une fois la porte du fourgon rabattue.
- Direction la Pj , on vous garde pour la nuit, ensuite vous faites profil bas! je ne veux plus vous avoir dans les pates
- Vous nous expliquez ce qui se passe d'abord...
- Mais vous ne savez pas ou vous avez mis les pieds! putain, un nid de frelon gardé par des pitbulls est moins dangereux que ça !
- Mais j'y comprend rien à ce que vous me racontez
- Ah oui, vous ne vous rendez pas compte le bordel que vous avez foutus en récupérant cette fameuse boite au trésor dans le garage de Paolo. Peu aprés votre visite, la mére de Paolo à été passée à tabac, à l'heure qu'il est on ne sait pas si elle va survivre. Bon pour l'instant je vous garde au frais pour la nuit, on verra plus clair demain. En tout cas , une chose est sure, si ceux qui ont flingués Paolo et tabassés sa mère remontent jusqu'a vous, vous étes cuits. je serais vous, je ferais profil bas quelques jours. Ah oui, je ne sais pas ce que vous avez trouvé dans ce garage, mais des gens sont prêts à tuer pour ça. alors donnez moi ce que vous avez trouvé, et restez à l'écart !
- Mais nous n'avons rien trouvé Monsieur le commissaire répondit Marcia .
- Oui, c'est ça, s'amusa Lafleur, et moi je suis une quiche ! faites gaffes les gosses, la partie est trop grosse pour vous, laissez faire les adultes
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