La Gestapo

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Un vent doux réveillait les sommets du Vercors. Le froid qui accompagnait la levée du soleil offrait de parfaites conditions pour observer le brame du cerf. Rémi s'était alors rendu dans l'une de ces cachettes habituelles où il savait certain d'être témoin de ce beau spectacle. Équipé d'un bonnet en laine et d'une écharpe, il s'était allongé et attendait l’arrivée du prince de la forêt qui tardait à pointer le bout de son nez. Les mains du petit garçon gelaient et l'empêchaient de dévorer le gâteau au chocolat préparé par sa mère. Fort heureusement, un petit déjeuner copieux lui permit de tenir. D'autant que le bruit du vent et le premier chant des oiseaux lui semblaient bien suffisants pour survivre des jours entiers et négliger tout besoin alimentaire.

Après que de longues minutes se soient écoulées, un cri se fit soudain entendre. C'était lui. Un 16 cors somptueux vêtu d'un poil splendide et d'un regard perçant.

De ces yeux pétillants, Émile observait la bête, souveraine, poussant son cri bestial. “Comme la nature exprimait drôlement son amour, pensait le garçon, des bagarres et des hurlements, juste pour des filles”

Aussitôt résonna dans la vallée un puissant bruit de moteur. Terrifié, le cerf prit la fuite. Il n'en fallu plus au garçon pour déduire de ce bruit que son père était de retour.

Arrivé aux premières bâtisses de Saint-Martin, il fût surpris d'observer que la voiture n'était nullement la 2CV de Mr le Maire mais une Renault traction noir qui ne lui disait rien. Deux hommes vêtus d'un trenchcoat beige et d'un chapeau noir en descendirent.

  • Nous venons d'arrêter un réseaux de résistants qui a vu jour dans vôtre village. Nous avons reçu pour ordre de nous établir ici. Tout acte de rébellions vous entrainera tout droit dans les bras de vos camarades.
  • Où sont nos maris ? demanda la femme du maire.
  • Ils sont là, ne vous en faites pas répondit l'un des deux.

Une camionnette verte suivit en effet le cortège. Tout le village couru vers celle-ci. Deux soldats Allemands descendirent de la grande remorque afin d'empêcher avec violence les villageois de s'en approcher. Tous voulait savoir qui qui figurait sur les listes des captifs. Pour d'obtenir le silence, l'officier de la Gestapo tira en l'air. La cohue s'atténua.

  • Si l'un ou l'une d'entre vous établi le moindre contact avec l'un des prisonnier, il sera fusilier. Pour ne pas avoir respecté une de nos consignes, l'un d'entre vous à du subir ce sort. Je vous recommande donc vivement d'éviter de jouer les héros.

On entendit soudain une explosion de larmes dans la petites foules. Ces larmes, c'étaient celle de Thérèse. Car, en effet, le visage de Vincent manquait à l'appel et Thérèse connaissait assez bien son homme pour savoir qu'il était capable de courage même sous la menace des balles. Elle avait compris.

Témoin de la scène Rémi couru dans ces bras. Les perles d'eau qui ruisselait sur le visages de sa mère l'inquiétèrent assez pour qu'à son tour, ces yeux en soient remplis.

  • Qu'est-ce qui se passe maman ?

Dans un sanglot désespéré, tout en serrant au plus fort son fils, elle lui souffla.

  • Rémi..Ils ont eût ton père.

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