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La sécurité avait été renforcée, ce qui n’avait rien d’étonnant. Il allait être exécuté dans peu de temps. Il lui avait fallu de grands efforts pour se résigner à cela. Un triste constat lui tournait en tête : à l’aube de sa vie, il n’en attendait déjà plus rien. Un seul regret lui restait, il n’avait pu revoir les siens. Il était pris dans un océan de sombres pensées. Au moins cela l’empêchait-il de penser à ce qui allait concrètement lui arriver.
La porte s’ouvrit. Il leva le regard. Des gardes. L’un d’entre eux vint lui lier les mains. Il se leva et fut emmené à travers les couloirs de la prison du château, jusqu’à une grande salle claire aux dimensions assez impressionnantes. Une foule innombrable était là, et à l’autre bout se trouvait le roi. Et l’homme qui avait tenté sans succès d’arracher des informations au jeune captif. Au centre de l’espace l’attendait le bourreau, à côté du billot. Le jeune homme pensa que le fait que l’exécution soit publique était la dernière offense qu’on lui faisait. Sa mort était l’ultime affront à l’Empire. Il mourrait sur ordre d’un roi dont il n’était pas le sujet, pour des raisons politiques pour lesquelles il éprouvait un désintérêt total. C’était absurde.
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