Les jardins parfaitement irresponsables de nos parents

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De la menthe sauvage à la menthe du supermarché, où l'implacable subconscience maléfique de la conception du jardin d'aujourd'hui. L'histoire est ironique et simple. Une pousse de menthe fraîche sauvage a décidé de se développer dans un coin du jardin de mes parents. Il ne leur faudra que peu de temps pour être à la fois utilisé mais aussi rasé pour au final se retrouver à acheter de la menthe au supermarché.

Outre l'histoire, l'essentielle de celle-ci se trouve dans la conception du jardin. Le jardin est la représentation renforcée de l'état d'esprit des personnes l'occupant forgé par des années sombres de l'ouverture du monde sur le monde par le biais d'une seule et unique voix.

Le jardin doit-il être aussi carré que nous le pensons ? L'existence des mauvaises herbes est-elle réelle où s'agit-il d'une conception triste par laquelle une herbe qui prend ses quartiers entre les dalles de l'allée sont mauvaises parce qu'elle rende l'allée laide ou ne serait ce pas les briques qui sont mauvaises ?

L'Amazonie ne semble pas avoir beaucoup de mauvaises herbes aux vues des milliers d'espèces qui la composent.

Le schéma est simple, les êtres humains investissent les lieux de la nature et non pas l'inverse car son existence prévaut. L'être humain est un occupant, sans nature, il meurt.

Revenons-en à ces jardins parfait. Le terme jardin véhicule une image de lieu acquis par l'être humain et dont son objectif n'est que l'épisodique soin que peut apporter cet espace à la détente de l'être humain, or sa fonction première serait d'y développer son opulence source de vie qu'est la terre. Celle qui nous fait vivre épisodiquement. Or, nous nous y baladons comme un espace qui nous appartient. On écrase sous nos sabots, la timide vie qui est celle de notre propre existence, au plus profond de notre création. L'on retourne, tond, asperge, plante, comme un tueur en série charcuterait ses proies. L'image est forte, mais nous sommes tous des tueurs en série malgré nous, car petit à petit, chaque blessure que nous infligeons à la Terre tue un peu plus de nous. Nous sommes des tueurs en série suicidaire.

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