L'apogée du court-termisme face à l'effacement du long-termisme
Rapide temps. Imprécise minute. Effacement gargantuesque des secondes. Vite, bâclons le fond de nos consciences. Avançons rapidement sous l'imprécision générale. Libérons l'explosion du mur du son pour que misère soit notre existence. Car à l'aiguille de ta vie, la rapidité d’exécution de ta vie fera de toi les cendres du temps, celui que tu n'auras pas vu passé. Car à l'aiguille de ta conscience, le monde t'a convaincu qu'il faut courir. Car à l'aiguille de ton imagination, la recherche du temps se trouve à la soixantaine, quand la multi-récidive du court-termisme se sera trop rapidement additionnée pour te livrer les dernières étapes du long-termisme. Il est souvent trop tard quand tôt ou tard, l'on se rend compte que le temps a filé entre nos doigts.
Avoir tout, tout de suite. L'on est psychologiquement aussi fragile que le flamant dans son nid, car, à notre époque, l'instantanéité des choses font de nous l'irresponsable horloge dont le mécanisme est rompu.
Il est pourtant si doux de patienter, voir les douces feuilles tomber délicatement de l'arbre à travers les rayons du soleil levant, à l'aube de la rosée, où le temps est si léger et frais, que nos poumons apprécie tant.
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