Le lendemain matin, on se réveille tous les deux. Je me prépare comme chaque fois. Mais cette fois-ci semble différente malgré tout. En effet, Franck décide de me rejoindre dans notre salle de bain. Cela fait très longtemps qu’il ne l’a pas fait. Je le laisse rentrer sans rien dire mais étant tout de même très surprise. Je suis devant notre miroir en train de me laver les dents. Il se pose derrière moi, me prend dans ses bras, me câline, me touche le corps. Je sais ce qu’il a en tête.

« Arrête s’il te plait Franck, je suis pressée, c’est bientôt l’heure que je parte » le suppliai-je

Il continue son manège, faisant tout pour que je cède à ses avances. Si j'avais eu du temps, j’aurais cédé mais là c’est simplement impossible.

« S’il te plait, j’ai très envie » me dit-il avec une lueur dans ses yeux

Je le repousse et finit de me préparer. Il râle, et retourne se coucher. Je ne dis rien et part au travail.

Ma journée se passe comme habituellement. Les clients s’enchainent. Je n’ai que quelques minutes par ci par là.

Lorsque je rentre le soir, Franck n’est pas chez nous.

Je me couche seule. Je m’endors presque aussitôt. Cependant, lorsqu’il rentre, je l’entends grogner. Il vient se coucher, près de moi en rouspétant. J’ai intérêt de ne rien dire.

Il se relève, mais tombe. Il m’appelle en hurlant. Je vais immédiatement l’aider afin de ne pas réveiller les voisins. Je fais de mon mieux mais ma journée et mon peu de force ne m’aide pas. J’y arrive mais difficilement. Je l’emmène jusqu’à notre chambre. En voulant le poser, je tombe maladroitement sur lui. Pensant que j’ai quelques idées derrière la tête, il tente de me toucher mais je le repousse.

« Qu’est-ce que j’ai fait pour que tu me repousses sans arrêt » me demande t’il

« Rien, je suis juste fatiguée »

« Pourtant tu n’es pas fatiguée lorsqu’il faut draguer mon collègue »

Pardon, j’ai dû mal comprendre sa phrase

« De quoi tu parles ? »

« Oui, hier quand il est venu manger à la maison, j’ai bien vu le regard que tu lui as lancé »

« Mais non, mais arrête de dire cela, je ne l’ai pas dragué, je l’ai regardé normalement »

« Mais oui bien sûr, je ne te crois pas. Tu n’es qu’une salope après tout. »

Je le laisse se défouler, ne réponds même plus de ses insultes. Il s’énerve de plus belle.

« Tu ne me réponds même pas c’est que tu l’admets »

Malheureusement je suis encore trop proche de lui, il m’attrape les poignets, afin que je ne puisse pas bouger. Il réunit mes deux poignets dans une de ses mains. Et me met une grosse claque. Je ne comprends pas sa réaction. Voyant toujours que je ne dis rien. Il me fait tomber par terre.

« Sors de ma chambre, je ne veux pas te voir »

Je prends mon oreiller, et vais me coucher dans le canapé. Je mets quand même la télévision en route. Il vient, éteint l’écran, et va se recoucher.

Je reste dans le canapé, à essayer de le comprendre. Personne ne sait ce que je subis depuis quelques temps. Je n’ose pas en parler à quelqu’un sans avoir peur que tout se retourne contre moi.