9 - Le coup de trop
Après ce fantastique week-end, nous reprenons notre vie normalement. Chacun à son travail. Nous nous voyons que le soir. Cela fait très longtemps que nous n’avions pas passé autant de temps ensemble. C’est plutôt très agréable.
Le soir, lorsque que je rentre du travail, je me pose tranquillement dans notre canapé. En effet, ma journée m’épuise. Et je ne suis plus aussi tenace depuis la grossesse, je me fatigue plus vite. Je l'ai expliqué à mon médecin lors de mon dernier rendez-vous. Il m’a dit que tout est normal, qu’il ne faut pas s’inquiéter mais juste se reposer. Du coup je le fais.
Franck rentre, tout heureux. Il vient se mettre à côté de moi, pose la main sur mon ventre comme tous les soirs. C’est notre moment à nous avant l’arrivée de notre bébé.
Tout est si bien. Nous sommes dans notre bulle. Mais j’ai, malgré tout, la sensation que la bulle ne va pas tenir longtemps. Je ne sais pas pourquoi.
Les semaines se passent, toutes pareilles. Jusqu’au jour où un soir, alors que nous sommes tous les deux tranquilles, mon téléphone se met à sonner. Ne voulant pas interrompre ce moment, je le laisse. Au pire, ils me rappelleront.
La sonnerie de mon téléphone agace Franck, qui d’un coup, prend mon téléphone et répond à l’appel. Il entend la voix d’un homme. Il raccroche et me dit d’un air furieux :
« Qui est-ce ? »
« Je ne sais pas mon cœur, personne ne m’appelle »
« Tu as donné ton numéro à qui ? Avoue que lorsque je travaille, tu me trompes » commence t’il
« Mais non, jamais je ne ferais cela. Je t’aime plus que tout »
« Oui c’est pour cela qu’un homme t’appelle sur ton portable »
« Je ne comprends vraiment pas »
« Je sais ce que je vais faire, je recontacte le numéro, je vais en savoir plus »
« Si tu veux, je n’ai rien à te cacher »
Alors Franck recompose le numéro de téléphone. Une voix s’élève et je l’entends
« Allo, Lola ? »
Je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit avant que Franck ne raccroche et me regarde fou de rage.
« C’EST QUI ? » Hurle t’il
« Mais je te jure que je ne sais pas »
« Comment connait-il ton nom ? c’est étrange que lorsqu’il décroche, il dit direct ton nom »
Je n’ai pas le temps de lui répondre, qu’il m’attrape par les cheveux, me soulève la tête. Je pleure et j’ai peur de sa réaction.
« Merde Lola, explique-moi qui c’est ? »
« Je ne sais pas » je lui réponds, les larmes coulant le long de mes joues.
Par sa force, il me met à terre, m’allonge. Et me donne des coups. J’en reçois un peu partout. Alors par réflexe, je mets mes mains autour de mon ventre, je ne veux pas qu’il lui fasse du mal.
Je ne peux pas dire le temps que sa fureur a duré, ni le nombre de coups que j'ai reçus car je me suis évanouie.
Je reprends connaissance juste pour entendre la porte claquer. il me laisse là, seule. Je tente de me lever, mais j'ai si mal que je retombe, inconsciente.
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