Chapitre 8
J'étais à présent nue, allongée sur le lit, le haut des cuisses trempées des trois orgasmes précédents. La voix de JJ guidait mes gestes :
- Imagine chérie mon sexe qui va et vient en toi comme ce gros god. Tu es si bonne, je suis sûr que tu es chaude et douce. Place le vibro sur ton anus. Tu sens comme c'est bon.
Essoufflée je me laissais porter par le plaisir.
- Tu es si belle. J'ai envie de te bouffer, lécher et sucer tes seins.
Je glissai le vibromasseur entre mes fesses et le contact avec la peau sensible de mon derrière m'envoya une décharge électrique. Je me pinçai les tétons, imaginant les lèvres d'un amant et un nouvel orgasme me terrassa. Je jouissais avec force, mon sexe se serrant autour de l'engin puis l'expulsant avec un jet de liquide.
- Bella ! Oui!
JJ cria et grogna aussi, jouissant à ma suite. Satisfaite, je me laissais porter par les hormones du plaisir et sombrais dans le sommeil, la voix de JJ au loin qui me flattait et me souhaitait de doux rêves.
Cela faisait quinze jours que je jouais avec JJ par écrans interposés. Nous nous envoyions aussi des messages dans la journée. J'étais devenue accro à ce lien que nous avions créé. Julia était mitigée : autant elle était ravie de me voir souriante et épanouie autant elle craignait que je m'enferme dans cette relation virtuelle. Ce qu'elle ne savait pas c'était que je voulais plus. Je voulais sentir le désir d'un homme, son sexe bouger en moi et surtout jouir de caresses et de baisers passionnés. J'étais persuadée que JJ serait un amant exceptionnel mais depuis quelques jours, alors que j'émettais l'hypothèse d'une rencontre, il bottait en touche, esquivant le sujet. J'avais décidé de ne plus lâcher le morceau. J'avais envie de chair fraîche !
Ce jour-là, il m'avait donné un défi coquin. Je devais aller au travail en jupe et ne pas porter de dessous. J'avais hésité et puis, prise d'une folie soudaine j'avais sciemment omis de mettre une culotte. J'arrivai au travail comme d'habitude et croisai les mêmes têtes que d'habitude. J'avais l'impression que chaque regard signifiait : "je sais que tu n'as pas de culotte !" Je remarquai tout de même une certaine agitation. Alors que je déposais mes affaires sur le bureau, j'avisai ma plus proche collègue et lui en demandai la raison.
- Tu n'as pas lu la note de service ? Tu n'es pas au courant ?
- Non. De quoi parles-tu ?
- Le grand patron, Johanson, vient s'installer dans nos bureaux. Il veut suivre de près le nouveau projet Diamond.
- Je comprends mieux toute cette effervescence ! On doit le rencontrer quand ?
- Assemblée générale dans une heure.
Elle se détourna pour clore la conversation. Je me fis la réflexion que rien ne changerait vraiment pour moi. Je n'étais que l'assistante juridique. Bien que je rédigeai la plupart des contrats, j'avais rarement à faire avec le patron. Pas de chance tout de même que le jour où je me la joue coquine soit celui où je rencontre mon patron. Inconsciemment je descendis un peu plus ma jupe.
Nous prîmes place dans la grande salle de réunion, nous étions debout pour que tout le monde puisse se tenir là. Deux hommes en costumes noirs, coupés sur mesure firent leur apparition. L'un tint la porte tandis que l'autre portait une sorte de rampe qu'il plaça au pied de l'estrade. Une autre personne arriva, je ne vis rien tout d'abord, puis quand la personne roula sur la rambarde je devinais une chevelure d'ébène, des traits fins et volontaires, une bouche sensuelle et moqueuse, un menton que j'aurais volontiers croqué, des épaules larges dans lesquelles je prendrais plaisir à me blottir. Je devrais vraiment demander une rencontre charnelle à JJ, je fantasmais sur chaque homme un tant soit peu viril. Une fois, l'homme monté sur l'estrade, assis sur son fauteuil roulant avait un air de déjà vu. Lorsqu'il prit la parole, je reconnus sans peine la voix suave de John du gala avec qui j'avais échangé quelques sous-entendus sur le spectacle auquel j'avais assisté dans les toilettes. J'étais quasiment sûre qu'il faisait lui aussi parti du site de rencontre un peu spécial. Alors que je songeais à cela son regard se plongea dans le mien. Je dus rougir car il eut un léger sourire qui fleurit sur ses lèvres. Le discours ne s'éternisa pas libérant les employés qui retournèrent à leur poste. Je traînais un peu, je ne savais pas vraiment ce que j'attendais mais je fus heureuse lorsqu'il m'interpela :
- Bella ! Quel plaisir de vous revoir !
- Le plaisir est partagé monsieur Johanson.
- Pas de monsieur Johanson entre nous. Appelez-moi John. Vous êtes superbe, plus belle encore que lors du gala. Si je ne le savais pas je devinerais que vous avez adhérez à un certain site.
Inquiète, je regardais autour de nous. Je pus constater que nous étions seuls.
- Rassurez-vous, nul ne peut nous entendre.
Je soufflais rassurée et lui demandais :
- Saviez-vous à l'époque que je travaillais pour vous ?
- Je vais vous répondre avec honnêteté : oui et c'est après vous avoir vu dans ces bureaux que j'ai eu envie de proposer votre candidature.
Estomaquée je ne répondis rien. Qu'est-ce que cela signifiait ? Mon patron voulait coucher avec moi ? N'était-ce pas malvenu et surtout mal vu ? Je tenais à mon travail.
- Je vois d'ici les rouages de votre cerveau Bella. Ne vous inquiétez pas, il ne se passera rien au travail, ce ne serait pas convenable pour vous comme pour moi. Je ne vous cache pas que vous me plaisez mais je ne mélange pas travail et plaisir.
Je soufflais soulagée. Il s'amusa de mon état et reprit :
- Cependant, êtes-vous satisfaite des services proposés ?
- Oh oui, même si je dois avouer que je suis en manque de contact physique.
- Je comprends rien ne vaut un corps à corps. À vingt heures ce soir, laissez un double de vos clés sous le paillasson, couchez-vous les yeux bandés et un amant viendra s'occuper de vous.
- Ce... Ce soir ?
- Vous êtes indisponible ce soir ?
- Non ce n'est pas ça. Mais JJ ?
- Cela vous inquiète ? Seriez-vous attaché à lui ?
- Un peu, oui en quelque sorte.
Ma réponse parut le satisfaire.
- Alors connectez-vous avec lui. Il sera ravi de profiter du "spectacle".
Son sourire charmeur et assuré me convainquit et je hochais la tête pour montrer mon adhésion à cette idée.
- Bien, il est temps maintenant de retourner au travail.
Il descendit et sortit après moi. J'aurai pu jurer que son regard était posé sur mes fesses.
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