L'exil de nos coeurs

13 minutes de lecture

***

Exil : Séjour loin de ses proches. Éloignement. Isolement des vies, de l’âme, du cœur.

Amour : Sentiment d’affection, d’attachement. Besoin vital de se perdre dans l’autre, contre son corps, entre son âme. Union de deux êtres : pure, évidente, sincère.

***

Un jour, un mal se déversa sur le monde.

Nous étions là, devant nos écrans, à voir, à écouter.

À admettre l’inacceptable.

Plus aucune sortie. Plus aucun contact.

Interdit.

C’est arrivé comme ça, un de ces jours étranges qui vous marque à vie.

« Restez chez vous. »

Pas un conseil. Ni une demande.

Un ordre.

Des camions militaires qui arpentaient les rues.

Des hélicoptères qui sillonnaient le ciel.

Une sirène qui hurlait toutes les heures.

Nombreux sont ceux qui résistèrent, qui refusèrent.

Qui brandirent leur refus de la fatalité.

Avant de se résigner.

Alors nous étions là, chez nous. Seuls. À plusieurs.

Des êtres perdus, qui s’observaient au travers de leurs fenêtres, ne sachant quoi faire, quoi dire.

Le vide me nargua, je parcourus notre appartement, hurlai ton nom dans toutes les pièces.

Je pris mon téléphone, composai ton numéro.

Je te laissai un message, puis deux, puis trois.

J’attendis ton appel. Tu ne répondis pas.

Le souffle me manqua, mon cœur s’emballa. Il cogna, cogna encore jusqu’à déclencher une de ces foutues crises.

Mon corps s’agita sous les convulsions.

Je m’effondrai, ma tête frappa le sol.

Mes yeux restèrent ouverts et pourtant je ne vis rien.

Mais mon esprit, lui, partit ailleurs.

Là où les êtres qui s’aiment se retrouvent toujours, dans le plus bel endroit de ce monde : dans le secret de leurs cœurs.

Là où j’avais le droit de te parler, de te toucher, de t’aimer.

Puis, la situation empira.

Alors les communications furent coupées.

Et le silence tomba sur le monde.

***

Je n’étais pas si loin de toi lorsque c’est arrivé.

À quelques kilomètres de notre vie, de notre foyer, de notre amour.

Mon travail devait se terminer plus tôt, mais j’étais volontaire pour rester, pour aider. Car nous manquions de personnel.

J’arpentai les couloirs blancs, avais revêtu ma blouse et mon masque. J’allai là où l’on me le demandait. Pour être utile, pour alléger des plannings surchargés.

Je regardai l’heure, épuisée. Il était tôt pour une partie du monde, mais tard pour moi qui n’avais pas dormi depuis deux jours.

Et puis, ils arrivèrent.

D’abord un, puis deux. Un être isolé, un couple, des familles entières.

À pied, en voiture, en ambulance.

Hoquetant, convulsant. Pris de nausées, de fièvre.

Des malades.

Par milliers.

Un flot de douleur suppliant de l’aide.

Puis, les premiers morts, sans que l’on eût le temps de les approcher.

Une personne qui, soudain, s’écroula. Suivie d’une autre. Et ainsi de suite.

Les médecins qui hurlaient, les chariots que l’on poussait, les machines qui s’emballaient, les corps qui s’entassaient.

Les écrans qui hurlaient des informations que je ne pouvais pas croire.

Et puis tout s’arrêta, tout s’éteignit. La lumière, les machines, les êtres humains.

Mon corps tangua.

Alors je m’enfermai dans ce monde si doux, si pur. Celui où je te retrouvais lorsque j’en avais besoin. Je fermai les yeux. Mon cœur éclatait dans mes tempes.

Je te vis avancer vers moi, te pencher, effleurer mes lèvres des tiennes. Je sentis ton souffle et te chuchotai la beauté du monde :

— Je t’aime.

***

Je me réveillai au bout de quelques heures, la bouche pâteuse, le corps en bouillie.

Foutue maladie qui me laissait en vrac après une crise.

C’est pourtant ta voix que j’avais entendue, qui m’avait réveillé et tiré de ma douleur.

Je me redressai, je te cherchai.

Tu n’étais nulle part.

J’attrapai mon téléphone, ce putain d’engin dont nous étions tous dépendants.

« Pas de réseau. »

Je le jetai et je hurlai.

Je hurlai si fort que les murs en tremblèrent.

Mon cœur se brisa, mes jambes, mon corps entier, flanchèrent. Je me traînai jusqu’à la salle de bain, me jetai dans la baignoire. L’eau gelée mordit mon corps, je grelottai.

Je t’appelai, je te suppliai. J’avais toujours eu besoin de toi durant ces moments. Pour me rassurer, pour me prendre la main, pour me faire comprendre que cette merde de douleur quotidienne en valait la peine. Pour toi. Pour nous.

Je croyais à l’époque que la douleur physique était insupportable. Je me trompais. Car je sais maintenant qu’il y a pire.

La douleur du manque.

La douleur de l’ignorance.

La douleur de la perte.

Tremblant, je gagnai notre lit, me couchai à ta place, respirai ton odeur, la mienne, celle de nos deux corps.

Je crus un instant que tu étais là, à caresser ma peau, ta bouche sur mon front, tes lèvres sur les miennes.

La douleur et l’espoir sont des traîtres, car je savais que j’étais seul.

Mais mon cœur, lui, eut pitié de moi et me montra ce que je désirais le plus au monde.

Mes yeux se brouillèrent, formèrent une silhouette à mes côtés.

Et soudain tu étais là.

Alors je m’endormis.

Je m’endormis avec le bonheur d’être avec toi.

***

Ils m’interdirent de retourner chez nous.

Les mots prononcés sur les écrans, avant qu’ils ne s’éteignent, m’avaient pourtant transpercé le cœur. Une lame avait lacéré mes chairs, mon âme entière, en les entendant. Je ne pouvais y croire, c’était impossible.

Un mal, une douleur s’étaient alors nichés au fond de moi. Mon souffle s’était coupé. Je devais partir, je devais être avec toi. Car ces heures ne pouvaient être passées qu’en compagnie des êtres que l’on aime.

Je refusais de sombrer sans toi.

C’est la seule chose à faire, quand la fin arrive. Rejoindre les cœurs qui nous sont chers, qui nous appellent, et se blottir entre leurs bras.

C’était égoïste, je le savais. Mais nous étions tous gagnés par la panique.

La situation, ici, était intenable. Nous étions impuissants face aux cris, à l’horreur, à la mort.

Quelques heures.

Il avait suffi de quelques heures pour faire basculer le monde.

Je croisai les médecins, et je lus dans leurs yeux les mots que leurs bouches ne pouvaient prononcer.

La résignation.

Le regard de ces êtres, de ceux qui savent, qui soignent, s’était brusquement éteint. Les nerfs avaient lâché, les larmes coulaient.

Alors, je sus qu’il n’y avait plus rien à faire.

Qu’aucun espoir n’était permis.

Je me précipitai dehors, mais on me stoppa.

Des chars, des militaires, des fumigènes, des armes pointées sur moi.

Je protestai, je hurlai, j’insultai.

Je frappai lorsque l’on m’obligeait à retourner dans le bâtiment.

Et je pleurai toutes les larmes de mon âme, lorsque les portes furent scellées.

***

Je le ressentis, que tu ne rentrerais pas.

Cela avait toujours été ainsi entre nous. Une connexion, entre nos chairs, entre nos cœurs, entre nos âmes.

Combien de temps étais-je resté endormi ? Je n’en avais aucune idée.

Je me traînai hors du lit, la lumière extérieure me brûla les yeux. Pourtant, de dehors, je ne vis rien. Une épaisse fumée jaunâtre semblait danser sous la brise du vent, me bouchant la vue du monde.

Je ne vis que du flou.

J’avais soif, j’avais faim.

Je ne mangeais rien, mais buvais verre sur verre.

Si tu avais été là, tu m’en aurais empêché, tu m’aurais engueulé, tu aurais hurlé. L’alcool et la maladie sont un explosif puissant, je le savais. Mais je m’en foutais, car tu n’étais pas là. J’étais juste en manque de toi.

Mon corps tanguait, mes mains furent prises de spasmes.

J’avais besoin de te voir à nouveau.

Alors je fermai les yeux, t’appelai pour que tu me rejoignes dans mes rêves.

Et je te vis.

Tu avais le regard triste, les yeux brisés. Tu embrassais mes lèvres puant l’alcool. Tu me suppliais. Mes doigts s’agitèrent. Le verre tomba, se brisa.

La nausée, le sentiment de honte, le malaise, l’horreur d’être vide me firent tout recracher.

Je m’écroulai encore.

Sans toi, je ne faisais que ça.

— J’ai déconné, pardon… sanglotai-je dans le vide.

Les jours défilèrent. Tous les mêmes. La même journée de douleur qui se répétait à l’infini.

Je n’en pouvais plus, chaque jour je mourrais un peu plus.

Chaque jour j’attendais que la mort ait pitié de moi.

***

Je me réveillai en sursaut. Trempée de sueur, noyée de larmes.

Mon cœur me faisait mal. Il cognait, cognait et cognait encore.

Tu n’allais pas bien, je le sentais dans mes chairs.

Je clignai des yeux, me rappelai où j’étais. J’observai la pièce blanchâtre. Une salle de repos, où je m’étais endormie à même le sol.

Je regagnai le couloir, fut prise d’un haut-le-cœur.

L’odeur de centaines de personnes amassées au sol depuis des jours. Confinées. Enfermées.

« C’est pour le bien de tous. », nous avait dit l’armée.

Mais le bien était devenu notre mal.

Des portes scellées, qui nous apportaient chaque heure de nouveaux malades que nous ne pouvions soigner.

Une prison, dont personne ne pouvait sortir.

Les seuls qui quittaient ce bâtiment étaient les morts.

Les jours défilaient, se ressemblaient. Impossible de savoir quel jour de la semaine il était, j’avais perdu le fil, je ne comptais plus.

Certains grattaient les murs, les encochaient, traçaient de petites lignes pour compter, pour ne pas oublier.

Le matin, je montais sur le toit, pour admirer le soleil se lever.

C’était mon seul luxe. Notre moment à moi, à nous, celui où je partais te retrouver.

Mais tu n’allais pas bien, chaque jour était pire. Chaque jour tu sombrais un peu plus, je le sentais.

Tu pensais que j’étais ta bouée, celle qui t’avait sauvé.

C’était faux, mais tu niais, tu refusais de l’admettre.

Car j’étais aussi perdue que toi.

C’était d’ailleurs ainsi qu’était né notre amour. De notre errance. De notre besoin de guérison.

C’en était presque surprenant.

Car de la douleur de nos corps était née la gloire de nos cœurs.

***

J’entendais des grondements métalliques plusieurs fois par jour. Des chars, qui faisaient craquer la chaussée sous le poids de leurs rouages. Des avions de chasse, dont les hurlements perçaient le silence du ciel.

Des hommes, des militaires et ce que je supposais être des volontaires déposaient des caisses à même l’asphalte.

Alors, je les voyais, ces personnes, ces voisins que je ne connaissais pas, dont j’ignorais même l’existence.

Je les observais se mettre en rend en rang à l’extérieur, tendre les bras, récolter un sac de denrées de première nécessité.

Je soupirai, me demandai comment le monde avait pu chuter si vite.

Plus de droits. Juste des devoirs.

Rester chez soi.

Ne pas bouger.

Ne contacter personne.

Ne poser aucune question.

Je ne me mêlais pas à la foule. Car tu étais un écureuil, nos placards débordaient constamment de vivres. J’avais pourtant bravé les consignes, frappé aux portes voisines pour proposer de partager.

Je ne récoltai que des refus polis. Ou, pire, je ne recevais que le silence.

Puis, les chars ne vinrent plus. La nourriture se tarit.

Et la peur tomba sur le monde.

Je me collais parfois à la fenêtre, pour observer le monde, mais je ne voyais rien, personne.

Un monde vidé d’humanité, voilà tout ce qu’il restait.

Un matin, j’eus l’impression d’être touché par la grâce. Une famille de cerfs arpentait nos rues, leurs sabots claquaient sur le bitume. Ils avaient l’air presque surpris d’avoir la ville pour eux seuls. Plus personne pour les chasser, pour les traquer, pour les massacrer.

Une famille.

Le monde, la liberté de vivre, de nouveau à eux.

Je me sentis misérable de me morfondre dans le malheur, alors qu’une partie de la vie commençait à renaître.

Une famille.

J’ai posé mes mains sur les vitres gelées. Puis mon front. Mes paupières se sont fermées. Les larmes ont coulé.

Une famille, une famille.

Je décidai de te retrouver, de braver l’interdit.

Quel interdit après tout ? J’étais certain que nos rues étaient désormais vides.

Je voulus me précipiter dehors, je voulus sortir, mais une nouvelle crise me frappa, me jeta au sol. Je criai de rage, tendis la main dans le vide dans l’espoir que tu la prennes.

— Tu me manques, murmurai-je avant de sombrer.

***

— Je dois rentrer chez moi, hurlai-je. Mon mari, je dois l’aider. Il est malade, il a fait une nouvelle crise.

Tu étais au sol, je le savais, je le sentais dans mon cœur. J’avais senti le grain de ta peau, ta main agrippant la mienne. Juste un court instant, mais je compris.

Ma place n’était pas ici.

Ma place n’était qu’avec toi.

Je martelai des poings le torse d’un militaire. Il ne me regardait même pas. J’étais un insecte pour lui.

Tous les jours, je répétais les mêmes suppliques dans le vide. On secouait la tête, on me répondait « non » ou on passait son chemin, sans m’accorder la moindre attention.

Ici, nous étions devenus des fantômes. Des êtres pâles, des illusions. Nous avions l’aspect d’êtres vivants et pourtant, nous n’étions plus là.

Nous étions déjà tous passés de l’autre côté.

Nous étions déjà tous morts.

J’écrasai de nouveau mon poing sur le torse, à m’en faire mal, à m’en abîmer les mains, mon seul outil de travail, celui qui me servait à soigner.

Du moins, jusqu’à aujourd’hui.

Car les soins ne servaient plus à rien, nous le savions. Les gens arrivaient, crachaient, pleuraient, s’endormaient.

Et aucun ne se réveillait.

— Laissez-moi partir ! hurlai-je.

Pas de réactions.

— Il n’y a plus rien à faire, vous le savez aussi bien que moi ! Vous nous parquez ici comme du bétail. Vous l’avez vu, le monde meurt ! Aucun ne se réveille, aucun, c’est fini !

Alors, je vis son visage se fissurer, se craqueler sous le poids de la douleur.

J’observai son regard brisé. J’osai demander :

— Vous n’avez plus personne à aimer, n’est-ce pas ?

Je vis sa poitrine se gonfler, son souffle se couper, sa tête se baisser, se secouer.

Je vis les larmes couler.

— Mon… mon mari est vivant, je le sens, s’il vous plaît… implorai-je.

Alors, il se décalait, forçait cette porte scellée et me laissait enfin passer.

Je me précipitais dehors. Je courus, courus plus vite. Les jambes et les poumons me brûlaient.

La tête me tournait, les forces m’abandonnaient.

Et alors je compris.

Compris que la maladie ne m’avait pas épargnée.

***

Tu arrivais.

Enfin.

Mon cœur me le chuchotait, que l’autre moitié de lui se hâtait.

J’entendais tes pas claquer sur le sol. Je voyais tes cheveux flotter sous le vent, tes pommettes rosirent sous la chaleur du soleil.

Putain que tu étais belle.

La plus belle surprise de ma vie.

Mon cadeau offert par le ciel.

Tu souriais à l’idée de me rejoindre, de me prendre dans tes bras, d’affronter la fin avec moi.

Tu courais, tu manquais de souffle, mais rien ne pouvait t’arrêter. Pas même la chute du monde.

Je souris dans le vide. De nous deux, tu étais la plus courageuse, la plus volontaire.

Moi, je me cachais derrière toi, je n’avais jamais eu une haute opinion de moi.

Je n’étais qu’un malade, dont le corps fonctionnait mal. Cela m’avait toujours empli de rage, de colère, de ne pouvoir vivre comme les autres.

Déjà gamin, je savais que mes jours étaient comptés, que je ne vivrai pas vieux, qu’un compteur était suspendu au-dessus de ma gueule.

Alors, jeune, j’avais fait de belles conneries, de celles que vous ne pouvez pas vous pardonner, de celles qui vous marquent l’âme au fer rouge.

Mais c’est toujours lorsque l’on touche le fond, que l’on est à terre, que l’on supplie la faucheuse de vous prendre, que l’espoir renaît.

Je ne voulais pas t’aimer.

Je t’avais repoussée. De toutes mes forces.

Tu avais insisté. Tu m’avais entouré de tes bras et de ton cœur.

— Je ne veux que toi, m’avais-tu chuchoté.

Alors je m’étais abandonné à toi et t’avais offert ma vie et mon âme.

Un bruit dans l’escalier.

Un corps sur le palier.

Et notre porte s’ouvrit sur le plus beau cadeau que la vie puisse vous offrir.

La force de ton amour me percutait de plein fouet.

Plus de douleurs, plus de pleurs.

Pour nos derniers instants, tu étais là. Enfin.

Ne restait plus pour nous que le bonheur.

***

Ce fut si facile de te rejoindre.

Le monde me fit une haie d’honneur. Personne autour de moi. Le vide. Le silence.

Pourtant, j’entendais les hurlements de nos cœurs, l’appel de nos corps, la fusion de nos âmes.

J’ouvris la porte, te trouvai allongé sur le sol.

Je ne cherchai pas à te redresser. À quoi bon ? Nous savions tous les deux que c’était terminé, qu’il fallait juste profiter de ces derniers instants, ensemble.

Je me couchai à tes côtés, me lovai contre toi.

Un seul souffle. Un seul corps. Un seul cœur. Une seule âme.

Nos lèvres se trouvèrent, se mélangèrent.

Nos larmes aussi.

Mais pas de tristesse. Au contraire. Des larmes d’amour, de remerciements.

Tu t’éloignas de moi, repris ton souffle, caressas mes cheveux. Tes doigts parcoururent ma peau. Tu me chuchotas :

— Tu m’as sauvé.

Mais je secouai la tête.

— Non, c’est l’inverse. Sans toi, je ne suis rien, je n’ai ni cœur ni âme. Sans toi, je serai restée vide. Tu as fait toute ma vie.

Tu souris à ma déclaration, repris mes lèvres, t’en délectas.

Je te sentis enfin en paix.

Si un jour quelqu’un se réveille, il se souviendra que le monde s’est éteint en quelques jours.

Si un jour quelqu’un se réveille, il se dira sans doute que, du monde, il n’en reste plus rien.

Pourtant, c’est faux. Car, ici, pour nous, il restait tout.

Une trace. Une empreinte du sentiment le plus pur qui existe.

Deux êtres qui se retrouvèrent, qui s’aimèrent et s’endormirent ensemble à jamais.

C’est ainsi que prit fin, dans le silence, dans l’oubli, sous le décès du monde, l’exil de nos cœurs.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Isabel Komorebi ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0