En décembre, mon équipe est arrivée en finale face au lycée Hinata. Le match a été rude et serré, surtout qu’Amy Jones et Ôtonashi Tomori étaient au meilleur de leur forme.

À la fin du temps imparti, nos équipes étaient à égalité, si bien qu’il fallut jouer des prolongations. Si j’étais parvenu à jouer à jeu plus ou moins égal contre Amy Jones, au niveau de l’endurance, elle était loin devant la plupart des joueuses.

Finalement, cela s’est terminé sur une défaite pour le lycée Gekkô. J’étais bien sûr déçue d’avoir perdu mais j’étais fière d’être parvenue à me rapprocher du niveau d’Amy Jones. Je ne l’aimais toujours pas, surtout après qu’elle ait fait du charme à mon copain, mais je la respectais en tant que joueuse.

Par bonheur, j’ai été consolé de ma défaite par mes amis et surtout par mon Shûhei. Qu’est-ce que je ferais sans lui…

La nouvelle année apporta son lot d’évènements.

Yagi a dû arrêter le lycée pour travailler, après avoir mis enceinte Tanzaki, qui fut chassée de chez elle et qui vivait maintenant chez son petit-ami. Ces deux-là allaient avoir beaucoup de difficultés à l’avenir mais je me disais que puisqu’ils étaient ensemble, ça se passerait bien.

Saya et moi avions entretenus nos relations amicales, bien que par moment, elle semblait flirter avec moi. Ce qui était… un peu flatteur mais moi, j’avais Shûhei et ça me suffisait.

Saeko et moi restions bonnes amies, sans plus. D’ailleurs, Shûhei et Saya m’ont fait part du fait qu’elle était de plus en plus souvent vu avec Serizawa.

Serizawa qui, d’ailleurs, avait commencé à se calmer sur le fait de sortir et coucher avec plusieurs filles. Seulement commencé…

Ueda commençait à participer à des concours dans l’espoir d’un jour publier son propre manga. J’avais déjà eu l’occasion de lire ce qu’il avait fait sur son blog et honnêtement, s’il est un jour publié, je deviens l’une de ses premières fans !

Masauchi ne trouvait toujours pas sa perle rare. Mais il ne perdait pas espoir. Du moins, pas complètement…

Keiko et moi travaillions toujours ensemble pour nous améliorer.

Contre toute attente, après le tournoi, j’ai commencé à entretenir une relation plus ou moins amicale avec Amy. Il m’a quand même fallu un temps pour l’apprécier un minimum. Elle me confia qu’elle comptait, à la fin de son échange quand elle rentrera aux États-Unis, s’améliorer assez pour entrer dans la WNBA. Elle m’invita à faire de même, si je comptais jouer pro, en disant que je serais peut-être la nouvelle Tokashiki Ramu.

Je ne me voyais pas jouer un jour en Amérique mais comme me l’avait conseillé Shûhei, je n’ai pas rejeté la possibilité.

Shûhei et moi étions toujours ensemble et toujours aussi heureux.

Nous nous voyions moins mais nous faisions toujours en sorte de passer les meilleurs moments possibles ensemble. J’étais certes un peu triste de ne pas être avec lui autant que je le voudrais mais ça ne durait jamais longtemps. Surtout quand on faisait l’amour.

Quand je repense à cette première année à Tokyo, en plus de mon histoire avec mon amour, je repense à toutes les personnes formidables que j’ai pu rencontrer. À tout ce qu’elles m’ont offertes. Parfois, il m’arrive d’espérer que je leur offre aussi quelque chose, même si cela reste infime.

Mais ce que j’accepterais toujours et sans conditions, c’est l’amour et la confiance de Shûhei. Depuis ce voyage en France, je n’avais plus le moindre doute. Je n’aimais que lui. Je ne voulais que lui. Il était mon âme sœur.

Peut-être que ce n’était que de beaux mots de la part d’une ado qui ne faisait que découvrir la vie aux yeux des autres mais moi, j’en étais convaincu : Shûhei était l’homme de ma vie.

Shûhei m’a offert un amour que je chérie. Ensemble, nous nous offrons une relation de confiance que nous tentons de rendre plus solide à mesure que le temps passe.

Et qui sait ? Peut-être pourrons-nous concrétiser notre projet.

L’avenir nous le dira.