Lydia claqua la porte de sa voiture d’un coup de hanches en grimaçant (les reins encore douloureux de sa séance de la veille), et remonta l’allée de pavés, entre lesquels commençaient à pousser des herbes folles, les bras chargés de sacs. Elle ouvrit la porte du coude et posa tout par terre.

— Chéri ?

— Je suis dans la cuisine avec la coiffeuse !

La jeune femme retira sa veste, qu’elle suspendit au portemanteau, puis attrapa un sac dans chaque main avant de se diriger vers la cuisine pour y ranger les courses.

Sur le plan de travail de l’îlot central était allongée une femme, dont les cheveux décolorés pendaient à mi-hauteur. Antoine était de l’autre côté, la tête enfouie entre ses cuisses. Sur la petite table dans le coin, les outils de coiffure étaient restés sortis.

Lydia déposa les sacs sur le plan de travail le long du mur et entreprit de ranger les bocaux.

— J’ai pris des cornichons, ça te va ?

— Hmm j’adore ça avec la langue, répondit la jeune blonde.

— Super chérie, répondit Antoine en levant la tête avant de se remettre à l’ouvrage.

Lydia rangea le contenu de deux sacs, avant de sortir trois paquets de jambon.

— Chéri, ils avaient des paquets de jambon en dates courtes, du coup j’ai prévu des croque-monsieur pour ce week-end. Je les range de haut en bas, par ordre de péremption.

— Oh oui, comme ça, de haut en bas, susurra la jeune fille.

Quelques minutes plus tard, Lydia sortit une pâte brisée prête à dérouler sur le plan de travail, puis se noua un tablier autour de la taille.

Antoine, qui s’était remis debout, le sexe fièrement dressé, faisait couler de l’huile dans la paume de sa main.

— Je voulais faire une quiche pour ce soir, je commence par étaler la pâte ? l’interrogea-t-elle. C’est toi le spécialiste de la tarte…

— Oh vas-y, étale bien, répondit la jeune fille tandis qu’Antoine lui enduisait le corps. Il passa ensuite sa main autour de son membre et après quelques va-et-vient, l’approcha du puits d’amour de la fille, qui gémissait d’impatience.

Lydia reposa le rouleau à pâtisserie et sortit la crème et les œufs, qu’elle commença à casser et à battre avec une fourchette. Antoine, sur la pointe des pieds, enchaînait les allers-retours en caressant les seins brillants de la jeune femme.

— Chéri, j’ai fini le mélange, je le mets dans le fond ?

— Oh…oh oui…mets le bien au fond…gémit la coiffeuse.

Lydia se mit à faire revenir les lardons dans une poêle chaude.

— Je fais sauter ?

— Oui vas-y, t’aimes ça te faire sauter hein ? grogna Antoine.

Lydia enfourna la quiche et sortit deux verres à vin, puis la bouteille du réfrigérateur.

— Je me sers un apéro, qu’est ce que je te mets ?

— Oh oui, qu’est ce que je te mets… ! , chuchota Antoine, les yeux dans les yeux avec la jeune fille.

— Bon je t’ai versé un fond…

— Hmm, bien à fond, là…

—…de Sauternes. Je vais sur le canapé…ah et j’ai balancé la sauce, elle était périmée.

— Ahhh…tiens, je BALANCE LA SAUCE MA BELLE ! s’émerveilla Antoine, en jouissant dans un long râle saccadé sur le corps de la coiffeuse.

La jeune femme rejoignit le canapé, où elle sirota son Sauternes en lisant un magazine.

Antoine la rejoignit quelques instants plus tard, s’effondrant à ses côtés.

— Ah, on se sent plus léger, commenta-t-il.

— Ça te va bien les cheveux comme ça, mon cœur, lui dit Lydia avec un sourire.

— Il faut remercier Ophélie ici présente.

La jeune coiffeuse, rhabillée, venait d’entrer dans le salon, sa mallette à la main.

— Eh bien merci Ophélie, c’est du bon boulot, la complimenta Lydia. Vous l’avez bien taillé…

— C’était long et raide… j’ai dû couper court, répondit la coiffeuse en haussant les épaules.

— En parlant de long et raide, je trouve que la pelouse aurait bien besoin d’une coupe, reprit Lydia, elle commence même à pousser entre les pavés…

— Oh, faudra appeler le jardinier…tu veux que je m’en occupe ?