Désappareillé
La vie de famille... Cette chose que l'obsolescence programmée n'avait pas prévue.
Bordel de merde, regardons-nous, père, mère, frère, sœur, cousin, cousine, enfant, adolescent. La vie ne nous apprend plus rien. On ne se parle plus, on parle avec les autres, on attend des nouvelles des autres comme on attend une nouvelle sur un site de partage d'écriture.
Qui arrive encore à se déconnecter ? Pas moi, pas bien longtemps en tout cas.
C'était un piège, dès le départ on le savait.
On s'est mis sous écrou, jugé par les autres, et juge des autres, mais pas dans l'enceinte d'un tribunal, sans réelle justice. On se déchire à s'en demander qui sera le vainqueur de la prochaine tromperie, comment cacher au mieux qui on est, ce qu'on fait pour ne pas se faire prendre et faire en sorte que la moindre erreur provienne de l'autre et pas de nous-même.
On se connecte et on se déconnecte de la vie de famille en même temps. Comment réapprendre les bases familiales lorsqu'on n'est même pas le propre professeur de notre vie, on ne s'apprend plus rien, on subit. Comme une répétition de la naissance ?
Aujourd'hui, la vie est une supercherie, un peu comme une personne voulant faire un régime mais qui injecte de la graisse dans ces légumes pour dire " c'est pas ma faute... c'est celle des brocolis "...
Et pourtant, j'abandonne ma famille pour ça... être sur mon appareil à frapper ça...
À cause de vous autres...
Et la seule chose que je justifie, c'est la mise en page de mon texte, pour qu'il ait l'air ordonné.
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