Un mystère à résoudre
Je suis assise sur l'une des chaises de la chambre, le petit garçon sur mes genoux. Il s'est endormi dès que je l'ai pris dans mes bras, il devait être exténué ! Livaï est allé fouiller la maison, pour vérifier s'il n'y aurait pas une autre personne sur les lieux. Il revient quelques minutes plus tard et m'annonce :
- Personne. Même l'écurie et l'étable sont vides.
- Dans ce cas, nous ferions mieux de rentrer. Il faut s'occuper de cet enfant. Et n'oublions pas ceux de l'orphelinat qui attendent toujours leur remède.
- Oui, tu as raison. En route !
Je me lève, le petit blond toujours blotti dans mes bras, et nous descendons l'escalier avant de franchir la porte pour sortir du bâtiment. Une fois dehors, je prends une grande inspiration pour emplir mes poumons de l'air frais de cette fin d'après-midi.
Nous nous dirigeons ensuite vers nos chevaux, qui patientent tranquillement en broutant l'herbe. Nous montons en selle et les lançons au galop, en direction de l'orphelinat.
Nous y arrivons à la tombée de la nuit. La première chose que je fais en pénétrant dans l'établissement est de déposer l'enfant aux yeux verts dans un lit, dans une chambre à part. Il dort si profondément que les secousses du trajet ne l'ont pas dérangé. Je m'occuperai de lui dès que les jeunes orphelins malades auront prit leur remède.
Il ne me faut que quelques minutes pour finir la préparation. Je la distribue alors dans des gobelets, dispose le tout sur un plateau, et l'apporte aux enfants. Ils boivent tous le liquide jusqu'à la dernière goutte avant de me remercier. Je leur souhaite de bien se rétablir. Ils se couchent et ne tardent pas à s'endormir.
Je me dirige alors vers la pièce où j'ai laissé le garçon de la ferme. Il est toujours en plein sommeil. J'en profite pour l'examiner. Il est sale, il ne doit pas s'être lavé depuis plusieurs jours. Il est maigre et pâle mais ,si on le nourrit et le soigne, il sera sûrement un charmant enfant ! Je remarque aussi qu'il a des tâches de sang sur le visage, les mains et les vêtements, mais il ne présente aucune blessure physique. Cela signifie que ce sang n'est pas le sien ! Ce constat me donne un petit sentiment de malaise.
J'entends la porte s'ouvrir derrière moi. Je me retourne pour voir le caporal-chef Livaï. Il s'approche et me demande :
- Alors ? Comment va ce gamin ?
- Il ne s'est pas réveillé depuis tout à l'heure, il a besoin de repos. Il a aussi besoin d'un bon bain et d'un bon repas, mais il ne semble ni blessé, ni malade, et c'est l'essentiel.
- Tant mieux. Il faudra aussi lui tirer les vers du nez. Nous devons savoir ce qu'il s'est passé dans cette ferme.
- Caporal-chef, vous pensez vraiment que c'est lui qui a . . .
- Va savoir. Ce n'est pas impossible.
Il y a quelques secondes de silence, puis il déclare :
- Il faudrait contacter les brigades spéciales. Après tout, c'est leur travail d'enquêter sur ce genre d'affaires.
- Oui, mais je veux élucider ce mystère avec eux. Ma curiosité a été piquée au plus haut point alors j'ai besoin de savoir ! Sans compter que maintenant, je me sens impliquée dans cette histoire jusqu'au cou ! Je ne peux tout simplement pas attendre les bras croisés, c'est plus fort que moi !
- Oui, et je partage ce sentiment. Sans compter le fait que nous n'avons rien de bien intéressant à faire jusqu'à la prochaine expédition.
- Alors, c'est décidé ?
- Tout à fait, nous allons résoudre ce mystère et découvrir la vérité. Mais on ne pourra pas se passer de l'aide des brigades spéciales.
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