Subjugué - L'amoureux
La première chose que j'ai remarqué, ce n'était ni ses yeux, ni ses cheveux, pourtant tous deux inhabituels.
J'ai tout d'abord vu une femme d'une grande prestance, du haut de ses 15 ans. Encore une enfant et pourtant déjà tellement femme. Elle marchait très droite, la tête bien haute, fière, mais sans arrogance. On aurait dit qu'une aura lumineuse se percevait autour d'elle, la rendant irréelle, surnaturelle.
Puis il y avait ses yeux. Leur couleur était indéfinissable, oscillant entre bleu marine et noir. J'aurais pu me noyer dedans. Ils semblaient refléter son âme, comme si elle savait tout.
Ses cheveux, eux aussi, étaient étranges. Elle ne les portait pas en un lourd chignon comme la plupart des femmes du palais. Les siens, longs, flottaient au vent, parsemées de petites tresses et de rubans.
Bien sûr, sa tenue sortait de l'ordinaire. Alors que les autres femmes de la noblesse portaient de longues robes couvrant leurs jambes, qui ne leur permettaient que peu de mouvements, signe de leur richesse, cette adolescente était vêtue de vêtements semblables à une armure. Il ne manquait plus que les parties en acier : pantalon de cuir étroit, bottes d'équitation lacées, bustier de cuir recouvert de tissu, et des brassards en cuir blanc aux avant bras.
Mais ce n'était pas son apparence qui la rendait captivante. Elle était belle, à n'en pas douter, mais les femmes autour d'elles étaient autant voire plus belles qu'elle.
Elle avait une aura qui semblait pulser autour d'elle. Elle se trouvait parmi nous, mais tellement éloignée, comme si elle était au-dessus de nos préoccupations humaines.
Elle semblait puissante. Ses muscles étaient fins et gracieux, mais on sentait sa force cachée et maîtrisée dans chacun de ses mouvements.
Je crois que c'est à ce moment que je tombais amoureux d'elle.
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