153
L’aube se levait peu à peu. Les mourants poussaient un dernier râle avant que la faucheuse ne prenne leurs âmes libérées. La princesse peinait à garder les yeux ouverts. Son regard perça celui du chevalier qui avait failli faire tout capoter.
— La frondaison est là, le renouveau se passe, mais vous et moi allons mourir. Vous m’avez tué, alors je vous maudis de mourir encore et encore jusqu’à ce que vous ayez épié vos fautes.
Suite
L’homme demeura muet. Dans son regard, la rage brûlait. Il voulait se déchaîner sur la femme qu’il avait tant voulu prendre pour épouse, avec ou sans consentement, mais son corps refusait de lui obéir.
L’âme de la princesse s’évanouit, rejoignant Mère Nature dans sa croisade contre l’humanité. Et le chevalier, lui, fut envoyé dans les abysses afin d’y être tourmenté pour les prochaines années à venir.
Annotations