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Je cauchemardais tout le temps. Effroyable. Je me voyais ailleurs, dans une société bien différente de la nôtre. J’entendais une langue inconnue dont la signification des mots se perdait une fois sur trois. Et la mort, je la voyais encore et encore. Elle venait sur son destrier de l’apocalypse, immense et pétrifiante, avec ses aiguilles et ses poisons, ses coups et ses blessures. Je me réveillais la nuit à toute heure, en sang, et je pleurais, seule. Avant, la famille venait à mon secours, puis peu à peu, excédés — sûrement — elle m’a abandonné à mon sort.
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