Chapitre 20. No Me Doy Por Vencido (Je Ne M’Avoue Pas Vaincu)

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“Me quedo callado

Soy como un niño dormido

Que puede despertarse

Con apenas sólo un ruido

Cuando menos te lo esperas

Cuando menos lo imagino

Sé que un día no me aguanto y voy y te miro …”

[“... Je reste en silence

Je suis comme un petit enfant

Qui pourrait se réveiller

Avec à peine un seul bruit

Quand tu t’y attends le moins

Quand tu ne l’imagines plus

Je sais qu’un jour je ne me retiendrai plus et je te regarderai …”]

***

Janvier 2012 à Paris. Onze ans avant les enlèvements. Cinq ans avant l’opération de Miranda.

Ce début de soirée d’hiver parisien s’annonçait stressant pour Ian Muirhead. L’accueil du public de l'amphithéâtre Marguerite de Navarre du Collège de France n’était pas plus chaleureux que les températures négatives extérieures. Il était venu parler du futur des nanotechnologies et de ses applications dans le domaine de la neurologie.

Pour la première fois, il s'apprêtait à présenter à un public étranger le résultat de ses recherches. Au décès de son père, Alistair Muirhead, une éminence dans le domaine de la neurophysiologie, Ian avait repris ses recherches.

Il avait tenu à s’exprimer dans la langue de Molière, dans l’espoir de gagner l’empathie du public local, d’habitude méfiant vis-à-vis de son domaine de compétences, insuffisamment pris au sérieux, car considéré comme de la science-fiction ou relevant de la charlatanerie. Malgré ses trente ans, Ian Muirhead en faisait dix-huit. Avec son jean usé, son t-shirt et ses baskets rouges, il avait du mal à s’attirer le respect du public. Celui-ci était constitué principalement de vieux sages qui le prirent de haut dès sa montée sur scène. Le milieu médical français n’est pas vraiment habitué aux grands keynotes à la Steve Jobs pour des sujets sérieux. Ils n’étaient pas là pour acheter des téléphones portables se disaient-ils tous.

Sa voix trahissait un manque d’assurance, plus dû à son niveau de français qu’à la maîtrise de son sujet. Dans l’introduction de sa présentation, il essaya de dire un mot sur l’histoire de la médecine française, dans le but de s’attirer l’attention de l’auditoire. Il parla de Claude Bernard, qui étudia le système nerveux et enseigna la médecine sur les bancs du Collège de France, et qui était l’un des porte-étendards de la Médecine Expérimentale. Rien n’y fit, son public resta glacial.

Pourtant, Ian avait commencé depuis son plus jeune âge aux côtés de son père Alistair, qui s’était lancé à la recherche du Saint Graal des nanotechnologies : des nanopuces capables de soigner des cellules défaillantes de l’organisme, ou qui pourraient “remplacer” ou “soulager” le travail de certaines fonctions cérébrales.

*

L’un des principaux acolytes de Alistair Muirhead pour ses recherches était le célébrissime neurochirurgien brésilien Braulio Da Costa. Ils étaient aussi épaulés par Gwenaël Caradec, un expert en physique quantique, qui était aussi le père Feñch, le meilleur ami de Ian.

Alistair Muirhead et Gwenaël Caradec étaient décédés en 2010, lors d’un tragique accident de voiture, alors qu’ils visitaient les côtes escarpées de l’île de Skye dans l’Ouest écossais. Le jeune Ian faisait partie du voyage, et il avait miraculeusement survécu à la chute de leur voiture depuis le haut d’une falaise. Selon la police locale, la cause officielle de l’accident était le fait que Caradec, peu familier de la conduite à gauche, avait essayé d’esquiver un troupeau de chèvres des Highlands.

Dès son rétablissement, le jeune Ian avait repris les recherches de son père et de Caradec, qui depuis quelques mois focalisaient toute leur attention vers un matériau très spécifique trouvé en Polynésie Française dans les années 1980. Un matériau presque “magique” selon les dires de la presse locale, pouvant constituer une piste sérieuse pour la fabrication des bio-polymères nécessaires au développement des nanopuces. C'était le maillon manquant dans les recherches du groupe des scientifiques.

Comme le destin fait toujours bien les choses, un voyage de reconnaissance à Tahiti de la famille Muirhead et Caradec en 1992 leur avait permis de faire la connaissance de Jean-Philippe et Patricia Letailleur et de leurs enfants Kevin, Cécile et Diane. Pour Ian, Feñch et Kevin, ce fut le début d’une amitié qui allait traverser les décennies.

*

Au collège de France, si Ian Muirhead arrivait à la fin de sa présentation, l’engouement de l’auditorium qu’il espérait tant n’arriva jamais. Pas plus que ses deux meilleurs amis, Feñch et Kevin, qui lui avaient pourtant promis d’être là.

Une fois sa présentation finie, peu de mains se levèrent. Le sujet fit un flop monumental. Tellement d’interrogations restaient à résoudre, avant une possible concrétisation : les capacités de stockage des nano-puces, les matériaux pour les fabriquer, les défis éthiques et l’adaptation de la législation des différents pays du globe.

La salle, déjà peu remplie pendant la présentation de l’Ecossais, se vida de son public en quelques instants.

Pendant que Ian rassemblait les affaires qu’il avait éparpillées sur la table, une Française et une jeune asiatique s'approchèrent de lui.

  • Docteur Muirhead, je suis très impressionnée par votre présentation, dit la femme dont la chevelure était zébrée d’une mèche blanche bien qu’elle ne semblait pas dépasser la quarantaine.
  • C’est trop gentil de votre part... Madame ?
  • Je m’appelle Claire Perrin.
  • Madame Perrin, vous êtes donc la seule à l’avoir trouvé intéressante, répondit Ian d’un ton résigné.
  • Vous ne devriez pas vous formaliser. Ces gens ne voient pas d’application immédiate à vos recherches. Mais surtout, ils n’ont pas ce que nous pouvons vous apporter !
  • Je suis toute ouïe. Mais si votre fille veut se lancer dans ce domaine, je le lui déconseille. C’est perdu d’avance !
  • Cette charmante personne n’est pas ma fille. Elle s’appelle Wen Li. N’avez-vous pas entendu parler d’elle ?
  • Wen Li ? la jeune prodige chinoise ? s’exclama Ian en se tournant vers elle. Tout le monde vous connaît dans le monde scientifique. Vous avez eu votre bac à huit ans, votre diplôme d’ingénieur de Harvard à onze et à dix-huit ans vous aviez déjà trois doctorats …

Wen Li sourit en guise d’approbation.

  • En revanche, à ma connaissance, vous faites plutôt dans les cryptomonnaies et les réseaux sociaux. Ce sont des questions qui ne me concernent pas vraiment.
  • Détrompez-vous, interrompit Wen Li. Je touche à tout ! Je travaille actuellement sur le développement d’un méga réseau social, sur des recherches pour nous permettront d’arriver sur Mars dès 2025, sur les intelligences artificielles, sans oublier les bio-matériaux. Mais ce qui me plaît le plus est la course à pied et la cuisine moléculaire.

Devant un cursus aussi impressionnant, Ian sentit que la jeune Chinoise pouvait être un atout de taille et un soutien dans son travail. Le volet purement informatique de ses propres recherches restait en souffrance depuis le décès de Gwenaël Caradec.

  • Vous voyez, reprit Perrin, cette demoiselle est une vraie pépite. Elle a de nombreuses propositions des géants de la Silicon Valley, mais elle est plus attirée par des sujets qui changeront vraiment la face du monde.
  • Et vous, vous êtes une sorte de chasseuse de têtes ? interrogea Ian.
  • Je dépends du gouvernement Français. Nous souhaitons vous accompagner de très près dans vos travaux. Nous considérons que le départ du Royaume Uni de l’Union Européenne risque d’arriver tôt ou tard. Nous préférerions que le fruit de vos découvertes reste au bénéfice de l’Europe, plutôt qu’outre Manche.
  • Si cela était le cas, pourquoi pensez-vous que je trahirais mon pays ?
  • Il ne s’agit pas seulement d’une question de frontières. Les enjeux géopolitiques d’un produit comme le vôtre peuvent déclencher une guerre mondiale un jour. La France, l’Europe, la Chine et les pays du Golfe travaillent main dans la main pour faire aboutir les premiers votre technologie. Avec nous, vous aurez carte blanche et surtout un chèque en blanc.
  • Vous savez que je ne suis pas seul dans mes recherches. Il y a aussi le docteur Braulio Da Costa, et il est plutôt anti-système ! Difficile à faire rentrer dans une collaboration telle que vous me la décrivez.
  • Je savais que vous alliez me parler de lui. Il est déjà à bord de l’aventure, et nous a même proposé la première personne qui recevra votre nano-puce dès que celle-ci sera prête. Une petite fille muette de Rio de Janeiro.
  • Vous semblez avoir pensé à tout ! Dans ce cas, quand déménagez-vous en Ecosse, mademoiselle Li ?
  • Malheureusement, je ne peux pas. Votre projet n’est que l’un parmi beaucoup d’autres pour moi. Je vous aiderai depuis Hong Kong. Ce sera mieux pour préserver le secret défense.
  • Secret défense ? s’étonna Ian en regardant la française.
  • Cela va de soi, trancha Perrin ! On n’a pas inventé la bombe nucléaire en faisant la Une des journaux. Désormais, vous allez tomber dans l’oubli et nous serons votre seul employeur. Nous vous laissons un peu de temps pour vous décider mais notre offre n’est pas à durée illimitée. Vous avez de la concurrence, ici-même en Europe et en Amérique, et si ce n’est pas avec vous, ce sera avec quelqu’un d’autre que nous développerons cette technologie.

Après lui avoir tendu une carte arborant l'emblème de la Présidence Française, sur laquelle figurait le titre de Conseillère Spéciale du Président de la République française, les deux femmes tournèrent les talons. Une dernière question sauta alors à la tête de Muirhead.

  • Présidence de la République ? Vous risquez donc de me lâcher après les prochaines élections, si le pouvoir change de bord politique !?
  • Mon cher, il y a des postes qui ne changent jamais à l’Elysée, répondit Claire Perrin sans se retourner. On nous appelle les dinosaures indéboulonnables. Nous sommes toujours là, quels que soient les Présidents en exercice.
  • Même les dinosaures ont disparu à cause d’un simple astéroïde. J’espère que votre espèce ne disparaîtra jamais dans ce cas ! murmura Ian entre ses lèvres.

*

A l’extérieur du Collège de France, Kevin et Feñch venaient de se retrouver par hasard dans la rue des Écoles, au pied des marches qui menaient à l’entrée du bâtiment où trônait la vieille statue défraîchie de Claude Bernard. Ils franchirent la porte principale, gardant espoir d’attraper les dernières minutes de la conférence de leur ami.

Après avoir poussé la lourde porte en bois moulurée de l'amphithéâtre, ils faillirent renverser Claire Perrin et Wen Li qui quittaient les lieux.

Ian Muirhead se tenait encore sur la scène, seul et perdu dans ses pensées, réfléchissant à l’offre qu’il venait de recevoir, lorsqu’il aperçut ses amis qui descendaient l’allée centrale.

  • Vous avez failli arriver en retard ! ironisa-t-il.
  • Mieux vaut tard que jamais, s’excusa Feñch. Il y a eu un problème de caténaires et mon TGV de Saint Malo a eu trois heures de retard ! Pour empirer le tout, je me suis perdu dans le quartier en bon provincial breton débarquant dans la jungle parisienne. Entre la Sorbonne, le lycée Louis Le Grand et les autres monuments du quartier, ça sent le savoir à des kilomètres à la ronde ! A ma décharge, vous savez que je n’ai pas GoogleMaps pour me guider puisque je suis fidèle à mon téléphone à clapet depuis les années 2000.
  • Et toi Kevin ? Panne de métro ? J’ai entendu dire que leur entretien est aussi catastrophique. Ou peut-être une grève inopinée ? ajouta Ian dans un pur deuxième degré écossais.
  • Non mon ami. Je viens à peine de sortir d’une énième consultation de dernière minute pour Miranda avec une autre éminence pour ce type de maladies dégénératives. Malheureusement cela n’a encore une fois rien donné. Il n’y a aucun traitement et encore moins d’espoir de guérison. Nous avons de la chance, elle devrait vivre relativement longtemps, mais elle sera handicapée à un moment ou un autre de son adolescence.
  • Je suis tellement triste. Si seulement j’avais pu lui donner des gènes plus forts et sains ! regretta Ian, visiblement touché.
  • Ce n’est pas de ta faute mon ami. Grâce à toi, Bertha et moi avons eu la chance de devenir parents de jumeaux, c’est déjà énorme ! Personne ne pouvait imaginer ce qui allait se passer par la suite.

Voyant le visage de son ami attristé et dénué d’espoir, Ian décida d’un coup de tête que la proposition de Claire Perrin et Wen Li était sans doute arrivée pour une bonne raison à ce moment précis.

  • Je veux faire partie de la solution, annonça Ian.
  • Et que pourrais-tu faire ? soupira Kevin.
  • Vous avez malheureusement raté la présentation qui a été un franc succès ! dit Ian en essayant de se convaincre lui-même autant que ses amis. Je viens de prendre plein de contacts qui vont m’aider dans mes recherches. À partir d’aujourd’hui, je dédierai mes jours et mes nuits à trouver une nano puce capable de soigner Miranda, ou au moins d’améliorer sa vie. Je te fais aujourd’hui cette promesse et je prends Feñch comme témoin.

Feñch écoutait attentivement l’échange de ses amis, pensant à sa fille Stacey, que lui et Cécile avaient donné en adoption dès sa naissance en Nouvelle Zélande. Un nouveau procédé permettant de guérir une déficience cérébrale pourrait sans doute l’aider elle-aussi.

  • Je te crois sur parole Ian, annonça Feñch. Mais quel genre de maladie cérébrale ta technologie pourrait soigner ?
  • Dans un premier temps, cela pourrait concerner des maladies affectant les sens comme l'ouïe, la vue, ou la parole. Dans un deuxième temps, nous pourrions traiter des syndromes dégénératifs comme Alzheimer, Parkinson, ou des maladies orphelines. Ce dernier groupe est encore à un stade très théorique de mes recherches.
  • Il te manque quoi pour pouvoir avancer et prouver que cela fonctionne ? demenda Feñch.
  • Aujourd’hui, plus grande chose. Nous l’avons déjà testé sur des animaux, des souris, des cochons et des primates. La prochaine étape est donc celle des tests réels sur des cobayes humains. Cela peut nous amener à faire un saut monumental à partir d’aujourd’hui. Je viens d’apprendre qu’une jeune fille brésilienne pourrait faire partie du programme. Si tout fonctionne bien, elle pourrait retrouver la parole d’ici un ou deux ans.
  • J’ai une connaissance en Nouvelle Zélande et une autre au Congo, des fillettes atteintes respectivement de surdité et de cécité. Ne me demande pas pourquoi, mais je suis certain que je peux facilement avoir l’accord de leurs parents...

***

Vendredi 14 juillet 2017, jour de l’opération de Miranda, 23 h 15

Alors que le Docteur Braulio Da Costa venait d’annoncer le décès de la petite Miranda, Kevin prit la main de sa fille comme dans l’espoir de lui redonner la vie par osmose, au moins de profiter des derniers instants de chaleur que son corps dégageait.

Un peu à l’écart, Ian Muirhead tenait entre ses mains le petit cube qui était posé à proximité de la fillette sur la table d’opération. Il s’agissait de la sauvegarde temporaire de ses données cérébrales, qu’ils étaient en train de lui re-télécharger.

Ian regarda sa jeune assistante chinoise qui avait pris en charge le transfert, comme dans l’attente d’une solution miraculeuse de sa part. Après tout, la brillante Wen Li semblait toujours avoir la réponse à tous les problèmes. Wen esquiva le regard de l’Ecossais, dans un réflexe nerveux que ce dernier interpréta comme de la pudeur. Il ne s’agissait pas exactement de cela. Elle était responsable de la micro coupure qui avait déchaîné les événements. Seule à l’intérieur de la salle annexe du bloc opératoire, ses mouvements ne furent cependant remarqués par personne.

Rompant le silence immobile qui régnait dans le bloc opératoire, Ian se dirigea vers Wen et s’adressa à elle en premier.

  • Wen, pouvons-nous encore la sauver avec la procédure Pandore ? Son cerveau et sa mémoire sont toujours intactes, dit Ian en lui montrant le cube du regard.
  • Théoriquement oui, répondit Wen. Elle peut toujours vivre, mais elle ne sera plus la même. Ses parents seront-ils d’accord ?
  • La procédure doit être lancée dès maintenant ou ses données seront perdues à tout jamais. Je m’occuperai de Kevin et Bertha quand cela sera fait.
  • Nous allons franchir une frontière technologique mais aussi éthique, répondit Wen, hésitant à lancer ce que Ian lui demandait.
  • Il faut démarrer tout de suite, trancha Ian, sans laisser à Wen s’enliser dans les scrupules.

Braulio Da Costa quitta la salle d’opérations en échangeant discrètement des SMS avec Claire Perrin qui venait d’apprendre la nouvelle. Ian sortit le rejoindre.

  • Nos patrons sont-ils au courant ? questionna Ian, qui savait à qui les messages s’adressaient.
  • Oui. Je vous ai vu donner l’ordre à Wen, la boucle est bouclée. Je dois maintenant m’occuper du fabuleux destin qui attend Flavia.
  • En revanche c’est un calvaire qui attend Stacey et Maombi, continua Ian.
  • Ca, c’est de votre faute, vous n’auriez jamais dû autoriser cette brèche de sécurité dans leurs nano puces, increpa Braulio. Si Miranda devient un “super ordinateur”, elles seules pourront arrêter Miranda si elle échappait un jour à notre contrôle. En même temps, elles peuvent entraîner le monde vers sa perte.
  • L’île contrôlée par les Chinois et les Japonais sera notre salut si nous en arrivons là.
  • Je l’espère, répondit Braulio avec un doute dans la voix.
  • Ce sera le cas ! tenta Ian pour le rassurer, ou se rassurer lui-même. Dans le cas contraire, avec l’aide de Wen, j’ai une dernière solution : QuickLook et une armée de nano pucés.

Ian ne pouvait pas être plus éloigné de la réalité, Wen ne resterait dans le giron de l’opération Pandore que quelques mois de plus.

Officiellement elle subira un burnout qui la mènera à abandonner le monde de l’informatique et l’emploi de couverture qu’elle avait obtenu dans une société de la Silicon Valley.

En réalité, l’échec de la chirurgie de Miranda et les plans de Muirhead l’avaient dégoûté de travailler dans ce monde sans scrupules ni repères de moralité.

Dans les années 2020, Wen avait fini par devenir une influenceuse à succès. C’était sans compter sur le pouvoir de persuasion de Feñch Caradec, qui réussit en 2022 à la faire revenir dans le giron de l’opération Pandore, cette fois pour l’aider Ian Muirhead, QuickLook et sauver sa fille Stacey.

Toutes ces évolutions d’apparence anodines ne l’étaient pas vraiment. Une seule chose était restée une constante inamovible ; elle travaillait pour le Gouvernement chinois depuis le jour de l’obtention de son bac à huit ans. Et abandonner cette casquette ne serait pas chose facile.

Seul l’amour pourrait changer le destin de Wen. L’amour pour Mark Lopez depuis qu’ils s’étaient furtivement embrassé dans les couloirs du manoir de la Californian Governor Academy. Cet amour shakespearien qui liait une agent double aux ordres de la Chine et de l’Amérique avec un autre agent double au service de l’Amérique et de la France.

***

“... Yo quiero un mundo contigo

Juro que vale la pena esperar, y esperar y esperar un suspiro

Una señal del destino

Yo no me doy por vencido …”

[“... Je veux un monde avec toi

Je jure que ça vaut la peine d’attendre et attendre un soupir

Un signe du destin

Je ne m’avoue pas vaincu …”]

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