Le Flash des jeux – Nécro et gastro en terrine

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– Haut les cœurs Scribayennes et Scribayens ! Une nouvelle semaine s’offre à nous, d’inspirations inexplorées, de sourires non voilés et de soleil sous les plumes ! Et je peux vous dire que dans l’arène des Jeux ParaOulipiques, l’effervescence pétille déjà sous les claviers, alors que le défi N°4 vient à peine d’être lancé par Essaime. Bon sang, j’ai une de ces pêches ! Et vous Jean-Patrick, la forme ?

– Mais carrément Raoul-Gonzague ! Et ce n’est pas toutes les nécrologies du week-end qui vous nous empêcher de prendre du plaisir à lire et à écrire ensemble…

– Oui parce que figurez-vous, chers téléscribeurs, vous qui suivez ces jeux en direct-livre, il y a eu de l’action sur le défi N°3 samedi et dimanche ! Et tous ces morts nous ont quand même fait bien plaisir, surtout ceux qui nous ont fait pleurer de rire, n’est-ce pas Jean-Patrick ?

– Oh oui, je pense au petit gros de V. Nyl Valhalla, « athlète obèse mathémystique », « génie de la tambouille alphanumérique » fauché par un cornichon en pleine ascension pOuliticienne, et puis il y a ChrisH et son Lenny KillHimself, guitar hero goinfré de Littératude Semo-Définitionnelle (LSD) et son hymne rock’n’roll « Doctor Pi » aux accords de fin diaboliques. En parlant de musique, Noëli Thex nous a enchantés à deux voix bilingues hilarantes, avec la vie et l’œuvre du regretté Mich’ailes Point-Nenrêve, alias Michael Poole-Noreef, auteur de spectacles-buvettes, mort d’un Darwin Awards, dont la devise « Lipossible n’est pas français » restera sans doute dans l’histoire de nos jeux. Jb Desplanches de son côté nous a gâtés d’une enquête mystico-mathématico-égyptienne, avec la mort d’Anthony Carpenter, dans un sourire énigmatique irrationnel, sous le regard de « l’Œil » mystérieux. Et puis ce fut l’apothéose finale lorsque Kiel Kinimo a annoncé le décès de celle qui nous tous torturés, de trop et de pi façons possibles… Qu’elle crève, Mme Blanche, pour ce défi et les suivants. Et l’on dit Hourra !

– Hourra, Jean-Patrick ! Voilà qui est bien dit ! Et si nous faisons les comptes cabalistiques, qu’est-ce que ça nous donne ?

– Hé bien ça donne un total de 20 textes ayant relevé le défi, Raoul-Gonzague, et tous très exactement dotés sur 666 mots, ainsi que le stipulait la contrainte, incroyable, mais vrai ! C’est donc 13 320 mots que vous pourrez lire ou relire pendant vos longues soirées d’automne ou d’hiver.

– Nous en profitons pour remercier à nouveau tous ces scribathlètes qui ont prêté leur plume au jeu, sué sur leur clavier et réussi à nous enchanter dans tous les sens sur ce défi N°3. Je sais déjà le jury au travail sur l’évaluation de ces textes, avec un podium estimé en fin de semaine… Quelles seront les morts les plus valeureuses ? Y aura-t-il des prix spéciaux ? Des trophées coups de cœur ? Y a-t-il des rumeurs qui circulent Jean-Patrick ?

– Hé bien, je sais que des membres du jury ont pleuré de rire, mais aussi que certains textes font polémiques, ce qui promet un podium très intéressant…

– Ah, vous nous faites languir, Jean-Patrick ! Mais en attendant de connaître ces résultats, je vous propose de nous intéresser au défi N°4, l’avant-dernier challenge ParaOulipique dont Essaime a publié les détails lundi matin à 8 heures pétantes… Un défi qui va forcément nous régaler, Jean-Patrick, puisqu’il y est question de cuisine Oulipienne.

– Tout à fait Raoul-Gonzague, une cuisine Oulipienne dont les candidats vont devoir écrire une recette sous forme poétique, ainsi que le réclame l’alchimie des mots Oulipiens…

– Ouh là, une recette sous forme poétique, vous ne croyez pas que ça risque d’effrayer les athlettres ? Nous en connaissons plusieurs qui se déclarent eux-mêmes allergiques à la poésie, sans parler de ceux qui sont de leurs propres aveux de véritables quiches en cuisine, à défaut d’en préparer eux-mêmes.

– C’était un risque, en effet, Raoul-Gonzague et Essaime me confiait en coulisse qu’il avait longuement hésité à imposer la forme poétique, n’étant lui-même ni trop poète, ni trop cuistot… Mais me croiriez-vous si je vous disais que dès lundi soir, nous avions déjà reçu 8 recettes, plus exotiques les unes que les autres !

– C’est formidable, Jean-Patrick ! À condition bien sûr que la digestion n’entraine pas de logodiarrhée ni de gastro-en-terrine, parce que personnellement, je ne goûte pas vraiment ces petits plaisirs. C’est que j’ai les boyaux de la tête fragile, vous comprenez ?

– Rassurez-vous Raoul-Gonzague, je les ai toutes goûtées, c’est que du bon !

– Oui, bon. Par précaution, je les lirai quand même en buvant du coca et en mangeant du riz. On n’est jamais trop prudent.

– À votre aise, mais goûtez toujours : la choucroute-Bardot de lessinfoins et ses belles saucisses juteuses de Montbéliard. Elle a beau sentir l’échalote, vous ne vous ferez pas prier pour lui manger l’oignon et lui caresser les pommes de terre !

– Heu, Jean-Patrick, nous parlons toujours bien de cuisine, là ?

– Bien entendu, qu’allez-vous chercher enfin ?

– Non, rien, continuez.

– Tizef quant à lui nous a concocté une Okapipistrelle à l’Oulipienne dont vous me direz des nouvelles : jus d’amandarine, flambée au téquilavandin sur air de la Paimpolaise, un sonnet irrationnellement bon ! Autre goût, autres saveurs, Patrice nous offre la recette du Bœuf Oulipien du Farfadet, un plat certes un peu long à préparer, mais savoureux de jus de mots, de poêlée d’opinions, de tranches d’alexandrins, le tout arrosé de Nuits-Saint-George.

– Hmmm, j’en salive d’avance, Jean-Patrick !

– Ah, vous voyez ! Je vous l’avais dit et ce ne sont que des produits d’écriture bio, directement de l’auteur au lecteur. Et si vous préférez le barbecue, Jb Desplanches, vous proposera une alouette, saignante ou à point, pour son méchoui de mots épicés. Si vous n’avez pas trop le temps, Niala92 a arrêté son camion de SlamFood devant chez nous, avec un choix déconcertant de plâtrées musicales et de formules déjeuner : Mac Menuet, Salami Slam, Stilton Blues, Soda salsa et j’en passe…

– Et sinon, il y a du poisson dans vos recettes ? J’ai besoin d’oméga 3 selon mon médecin.

– Justement, ça tombe bien, Oncle Dan nous invite en Islande, pour déguster de la chair de requin pourrie à l’acide urique, on appelle ça le Hakari, c’est viking.

– Heu… Vous êtes sûr ? Tout d’un coup le salami slam de Niala me fait presque envie.

– Bon, bon. Si vous voulez vraiment du haut niveau typiquement de chez nous, je vous suggère le restaurant de Bertrand Môgendre, sa carte est une merveille, même si le menu complet est à 117 mots, vous ne le regretterez pas : bec-de-lièvre en robe de chambre, brochette de porc et pic, ailes de canards confites au miel de Montaigne. Bref, ça douille, mais c’est bon !

– Et c’est tout ?

– Non, justement comme je sais que vous êtes amateur de poisson, je vous ai gardé la recette de Cecel pour la fin, c’est de l’utopie de Rouget à la Marseillaise : un bon plat d’amitié en sauce de poésie qui vous laissera des papillons de douceur dans le ventre. Qu’en dites-vous, Raoul-Gonzague ?

– Hé bien je dis que c’est l’heure de se mettre à table, Jean-Patrick !

– C’est bien dit, bon appétit à tous les oulipiens ! Et bonne semaine ! Et souvenez-vous, l’abus d’apollinaire est bon pour la santé poétique, à consommer sans modération.

https://www.scribay.com/communities/community/124/les-jeux-paraoulipiques-de-scribay/talk/6414/le-flash-du-mardi-4-octobre-2016


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