24. Entre bronzage et extase

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Alken

Lorsque je redémarre la voiture, l’ambiance n’est plus du tout la même. Théo a craqué beaucoup plus vite que je ne le croyais, juste une petite discussion et les voilà réconciliés. Je pense que cet événement va laisser des traces, c’est obligé, mais ça me fait plaisir de les voir tous les deux se sourire dans le rétroviseur. Le jeune black a passé son bras autour de l’épaule de ma jolie brune, et elle a sa tête posée sur son épaule. Cela fait longtemps que je ne l’avais pas vue aussi détendue et je suis content qu’il lui ait pardonné son silence et ses mensonges.

Nous passons le reste du court voyage à chanter, rigoler et profiter de cette réconciliation qui fait chaud au cœur. Quand nous arrivons à Bray-Dunes, je me gare devant l’immeuble où se trouve l’appartement. Il est vraiment bien placé dans la ville et je sens que l’on va passer un joli weekend. Nous montons les escaliers et quand j’ouvre la porte, nous arrivons dans un petit salon avec une terrasse qui donne sur la mer. Tout de suite, Joy se précipite pour aller admirer la vue.

— Alors, il est pas mal, cet appart, hein ? demandé-je en venant me positionner derrière elle pour l’enlacer alors que le vent fait voler ses cheveux.

— Ouais, pas mal. Le weekend promet d’être parfait !

— Je vous préviens, nous interrompt Théo. Je ne vais pas tenir la chandelle tout le weekend. Je veux au moins cinquante pourcents des câlins, moi.

— S’il ne faut que ça pour te faire plaisir, Théo, ris-je en venant l’enlacer. Voilà un gros câlin puisque c’est ce que tu veux.

Joy pouffe en me voyant faire et mal interpréter les désirs de son colocataire qui fait contre mauvaise fortune bon cœur en me serrant contre lui. Il en profite pour me murmurer à l’oreille un petit merci qui me confirme que j’ai bien fait de provoquer leur rapprochement. Lui comme elle ont besoin l’un de l’autre, et cette dispute avait vraiment trop duré.

— On va se manger des moules frites et après, direction la plage ? demandé-je en relâchant le demandeur de câlins.

— Des moules ? ricane Théo en passant son bras autour des épaules de Joy. Une seule ne vous suffit pas, Prof ? On est gourmand à ce que je vois !

— Eh bien, comme tu ne veux pas tenir la chandelle, je vais devoir me contenter de celles qu’on mange avec les frites. Tiens, cette chambre-là est pour toi. Le lit est trop petit pour nous deux.

— Tu as la chambre des enfants, s’amuse Joy. C’est comme si tu étais notre petit bébé à nous.

— Là, ce n’est pas un petit bébé, mais un gros morceau, grommelé-je.

La remarque de Joy a provoqué en moi une drôle de sensation. Je me mets à réfléchir à ce futur que nous n’avons jamais vraiment évoqué, même si l’idée a déjà été balancée lors de notre weekend en Belgique, créant une incompréhension totale. Allons-nous avoir des enfants ? Est-ce que ma jolie brune en veut ? Est-ce que ça ne serait pas bizarre pour Kenzo d’avoir un petit frère ou une petite sœur vingt ans plus jeune que lui ? Je n’ai pas le temps de me poser plus de questions car nous avons laissé Théo dans sa chambre et sommes entrés dans la nôtre, de l’autre côté du salon. Joy me plaque contre la porte qu’elle a refermée derrière nous et m’enlace pour m’embrasser avec une passion encore plus intense que d’habitude.

— Eh bien, Joy, on dirait que tu aimes partir en weekend avec moi !

— Merci, Alken… Je... J’ai l’impression d’avoir retrouvé la partie de moi manquante, là. Tu es un amour d’avoir manigancé ça.

— Et moi qui pensais que la partie manquante, c’était celle-là, dis-je en frottant mon entrejambe contre le sien. C’est dommage qu’on ne soit pas que tous les deux car j’aurais bien pris une mise en bouche ici dans la chambre…

— Alken, pouffe Joy en glissant ses mains sur mon postérieur. Je crois que Théo va nous étriper si on fait ça. Mais je te suggère une douche à deux dès qu’on rentrera de la plage...

— D’accord, mon Amour. Vivement que l’on puisse se laver alors.

Nous partageons encore un baiser qui nous laisse tous les deux haletants et bien excités, mais la présence de Théo derrière la porte nous convainc de rester raisonnables. Nous trouvons une petite place en terrasse et je profite du repas pour me rincer l’œil en regardant ma partenaire qui est tout simplement délicieuse dans son petit top blanc et presque transparent et son short moulant qui dévoile ses longues jambes que je caresse sous la table. Cette femme est un véritable appel à la tentation. Dire qu’il faut attendre ce soir pour en profiter, quelle torture !

— Vous avez vos maillots de bain ? On peut aller directement sur la plage ou il faut faire un tour à l’appart ?

— Je vais passer par les toilettes, je l’ai dans mon sac, me dit Joy. Enfin, à moins que vous ayez besoin de repasser par l’appart’, vous ?

— Nope, j’ai mon maillot Princesse, j’ai prévu le coup !

— Moi aussi, j’ai le mien, mais je vais peut-être passer par les toilettes s’il y a un spectacle qui est prévu là-bas, lui dis-je, le regard gourmand.

— Un peu de tenue, Professeur O’Brien. Et de patience, voyons !

— Je vais prendre le parasol dans la voiture, on se retrouve ici dans cinq minutes ? demandé-je, frustré.

— Le parasol ? s’esclaffe Théo en se levant. Bon sang, j’ai l’impression d’aller à la plage avec mes darons !

— Le gamin, il se tait ou on le renvoie à l’appartement, hein ? rigolé-je. Tu verras que ce sera bien utile, aussi bien pour le soleil que pour le vent. Tu me remercieras plus tard, va. A tout de suite.

Je les retrouve en train de rigoler près de la plage. Théo me débarrasse du sac contenant les serviettes de bain et pouffe en voyant qu’il y a aussi un ballon dedans. Je me contente de lui jeter un regard noir avant de suivre Joy qui s’élance déjà sur la plage. La mer est presque au plus haut, on a de la chance, pas besoin de marcher des centaines de mètres pour arriver à l’eau. Nous déposons les affaires et Théo, bon joueur, installe le parasol pendant que Joy m'entraîne vers la mer. Je me colle à elle et nous nous embrassons à nouveau en l’attendant. Son petit bikini est une nouvelle fois très seyant et je surprends le regard envieux de plusieurs mecs sur la plage.

— Je pense que beaucoup ne regrettent pas d’être venus, ma Chérie. Le spectacle que tu offres a l’air d’être apprécié. On leur fait une petite salsa pour leur ouvrir encore plus leurs yeux ?

— Une salsa dans l’eau et sans musique ? rit-elle. Ça va aller, je n’ai pas très envie de me faire davantage remarquer. Et je vais passer l’après-midi collée à toi alors, histoire qu’on ne me mate pas trop…

— Dans l’eau, je crois que ça va être trop frais. On va juste tremper nos pieds, je pense. Mais pour le reste du programme, ça me va tout à fait. Je vais marquer mon territoire et ne te laisser t’éloigner de moi à aucun moment !

Et c’est effectivement comme ça que nous passons l’après-midi sur cette plage du Nord. Théo est installé sous le parasol et ne bouge pas de sa place, malgré nos quolibets moqueurs. Joy est allongée entre nous deux et après l’avoir bien caressée et massée en étalant la crème solaire, je les laisse pour aller marcher au bord de l’eau. Je sais qu’ils ont encore des choses à se dire et qu’il vaut mieux que je ne les dérange pas trop. Ils ont besoin de se retrouver, de se parler et je vois de loin que c’est ce qu’ils font. Il y a quelques rires que je devine mais essentiellement, ils discutent et se font des câlins tendres et affectueux. Lorsque je me décide à revenir vers eux, Joy bondit et vient se jeter dans mes bras.

— Théo te fait encore des misères, ma Chérie ?

— Si des tonnes de câlins et des sourires, ce sont des misères, alors oui, j’en subis !

— Je vais le punir lors du prochain cours, ne t’inquiète pas. Vous êtes prêts à rentrer ?

— Déjà ? On n’est pas bien, là ? me demande-t-elle, mutine.

— Non, il faut rentrer, les enfants, mais je vous propose de revenir se promener ici après manger, quand tous les touristes seront repartis.

— Ne m’inclus pas dans les enfants, c’est glauque, Alken, rit Joy en se penchant sous mes yeux pour ramasser ses affaires.

— Oui, Chérie, tu as raison, soupiré-je à cette évocation discrète mais présente de notre différence d’âge. Théo, je te laisse ramener le parasol vu que tu n’as pas quitté son ombre de toute l’après-midi.

— Oui, Prof ! Merci pour ce temps que tu nous offres, ça fait du bien de se retrouver avec Joy. J’ai été con de bouder aussi longtemps.

— Pas de quoi, Théo. Tu fais partie de la vie de Joy et sans toi, elle n'était plus elle-même. Alors, c’est à moi de te remercier, ça fait longtemps que je ne l’avais pas vue aussi heureuse.

— Deux hommes rien que pour elle, tu m’étonnes qu’elle est heureuse, la p’tite ! rit-il en lui collant une petite fessée.

— Arrête, Théo. Elle aime trop ça, me moqué-je en imitant son geste.

— Dites-donc, ça va, je vous dérange pas ? marmonne Joy en nous fusillant du regard tour à tour. Faites gaffe à vos postérieurs !

— T’inquiète, Princesse, je laisse tes fesses au Prof, je ne vais pas abuser de sa gentillesse quand même !

Je ris et nous rentrons tous les trois à l’appartement. Je me demande comment nous allons faire pour partager cette douche promise par ma jolie chérie, surtout quand je vois que Théo s’installe dans le canapé du salon et allume la télé mais Joy, sans gêne, vient m’enlacer et m’embrasser à quelques mètres seulement de son ami.

— Alors, toujours ok pour une petite douche, Monsieur O’Brien, me chuchote-t-elle à l’oreille avant de poser ses lèvres dans mon cou.

— J’attends ça depuis des heures, répliqué-je en la soulevant dans mes bras pour la porter jusqu’à la salle de bain sous les yeux amusés de Théo qui nous regarde faire avant de reporter son attention sur la télé.

— N’utilisez pas toute l’eau chaude, hein ? nous lance-t-il alors que Joy referme la porte.

Impatient, je me précipite sur elle mais elle me repousse gentiment et me fait asseoir sur le rebord de la baignoire. Elle défait sensuellement le nœud qui retient son haut de bikini dévoilant ainsi sa voluptueuse poitrine, et fait descendre sa culotte doucement. L’espace est restreint et plusieurs fois, elle me frôle, ce qui attise mon excitation. Nue devant moi, elle s’agenouille et vient retirer mon short, faisant ainsi jaillir mon sexe déjà tendu et prêt à l’honorer. Elle s’en saisit d’une main pendant que l’autre vient caresser mes testicules puis dépose de petits baisers le long de ma hampe. La sensation de ses lèvres et de sa langue qui me lèche est divine et je suis tellement excité que j’en jouis presque.

Elle se redresse et vient ensuite me chevaucher en écartant les jambes et en offrant ses tétons à ma bouche avide de la dévorer. J’ai faim d’elle et ne peux retenir un râle de plaisir quand ses doigts aident mon sexe à s’insérer entre les lèvres de son intimité. Comme à chaque fois que je la pénètre et m’unis à elle, j’ai un sentiment de plénitude et de bonheur qui m’excite et me rend heureux. J’adore sentir ses fesses entre mes mains alors qu’elle monte et descend sur ma queue fièrement dressée pour elle. J’aime quand elle se penche et m’embrasse en gémissant à chaque fois que mon sexe vient buter au fond d’elle. Je suis fou d’elle quand elle accélère le rythme de sa chevauchée qui m’excite tant. Joy se fait sauvage et ne retient pas ses gémissements malgré la proximité de son colocataire dans la pièce à côté. Elle exprime fièrement tout le plaisir qu’elle ressent et que je lui procure et je me demande même si ça ne l’excite pas de savoir que son ami nous entend faire l’amour.

J’atteins rapidement le point de non retour et j’accélère mes mouvements de hanches afin de bien aller et venir au fond d’elle. J’adore sentir mon sexe coulisser ainsi dans son intimité trempée et sa poitrine se frotter contre mon torse. Les yeux plongés dans les siens, je jouis au fond d’elle et commence à exploser en elle alors qu’elle se cambre sous l’effet de l’orgasme qui la fait se contracter encore et encore sur ma queue. Les cris qu’elle ne retient pas finissent de m’exciter et mon orgasme est exceptionnel.

Lorsque nous redescendons un peu de ce plaisir ressenti en parfaite communion, je lui souris et l’embrasse tendrement.

— Au moins, Théo ne pourra pas se plaindre qu’on a pris toute l’eau chaude, ris-je alors que je commence à sentir mon sperme mêlé à son nectar couler le long de ma hampe. J’espère qu’il a apprécié le fond sonore aussi, petite coquine.

— Il a dû mettre ses écouteurs, pouffe-t-elle en nichant son nez dans mon cou. Je t’aime, Alken.

— Moi aussi je t’aime, ma Chérie. J’adore quand tu es comme ça. C’est tellement puissant ce que je ressens pour toi. Merci de t’offrir ainsi à moi, ma Belle.

Joy se contente de rire et se relève, me laissant apprécier une nouvelle fois son corps si gracieux et si voluptueux. Elle m’attire enfin dans la baignoire et lance la douche. Nous nous savonnons tous les deux et mes mains viennent empaumer ses seins alors que je me presse dans son dos. Elle passe une main derrière elle pour saisir mon sexe qui se redresse à nouveau sous l’effet de l’excitation. Je caresse sa peau nue et apprécie de parcourir ses courbes pour la faire gémir de plus belle. Elle se penche en avant et se cambre jusqu’à ce que ses fesses viennent s’appuyer sur ma verge. Je glisse un doigt dans son intimité et immédiatement, elle se met à onduler. J’attrape ses cheveux sur lesquels je tire pendant que je la pénètre et commence de lents va-et-vient auxquels elle répond en caressant son clitoris. Une fois encore, les gémissements qu’elle pousse ne laissent aucun doute sur son excitation et son envie d’être remplie et comblée. Quand ma main lui enserre doucement la gorge et que mes mouvements s’amplifient au fond d’elle, je la sens connaître un nouvel orgasme ponctué par un cri de plaisir, mais je ne me satisfais pas de cet instant magique et, au contraire, intensifie mes mouvements et mes coups de reins. Sous cette eau chaude qui dégouline sur nos corps nus et excités, je lui fais l’amour comme si c’était la première fois. Comme si c’était la dernière fois. Je ne sais pas, je ne sais plus. Tout n’est que sensations, amour et émotions. Et quand enfin je me laisse aller à une nouvelle explosion dans son antre serré, elle est obligée de s’accrocher à mes bras pour ne pas tomber, succombant à une extase qui nous laisse tous les deux totalement émerveillés. Cette femme est divine et me rend fou. Pour elle, je suis prêt à renverser des montagnes… Ou à la réconcilier avec son meilleur ami !

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