30. La moule et le saucisson
Alken
Cette robe est une invitation au crime. Encore plus quand elle est mouillée. Alors qu’elle est assise sur le sable, les bras tendus un peu derrière elle, les jambes écartées, j’admire son décolleté qui se dévoile dans l’échancrure de sa robe. Elle ne porte pas de soutien-gorge et le bain improvisé que je lui ai fait prendre souligne encore plus ses tétons qui se dressent. On voit même ses aréoles plus sombres apparaître et je ne sais pas comment je fais pour résister à l’envie que j’ai de me coucher sur elle et de lui faire l’amour, là tout de suite, sur cette plage de sable fin, sous ce soleil qui n’est plus aussi brûlant qu’au milieu de l’après-midi. Joy a l’air d’être dans le même état d’excitation que moi, et quand je glisse ma main le long de sa cuisse nue, c’est elle qui se redresse et se positionne sur moi pour me chevaucher et m’embrasser.
Nous profitons de chaque seconde, de chaque occasion pour nous câliner, nous toucher, nous caresser. Comme si cette séparation forcée nous avait encore plus fait réaliser à quel point nous ne sommes entiers que quand nous sommes réunis. Comme s'il nous fallait être deux pour que nous soyons nous-mêmes. Je la caresse doucement alors qu’elle se colle contre moi et que je sens ses tétons se frotter contre mon torse.
— Joy, tu sais que je t’aime ? demandé-je innocemment.
— J’espère bien, sinon je serais malheureuse comme la pierre, Alken…
— Par contre, il y a un souci, là. Un gros souci et je vais avoir besoin de ton aide, ma Chérie.
— Quel problème ? rit-elle en se pressant davantage contre mes hanches.
— Je te fais l’amour tout de suite ou il va encore falloir que j’attende ? Tu es tellement excitante, si belle, si adorable, si séduisante. Je ne sais pas comment j’ai fait pour survivre sans toi pendant un mois, avoué-je alors qu’elle s’amuse à caresser mon érection sous mon short.
— Si nous étions seuls sur cette plage, crois-moi que tu serais déjà niché en moi, mon Cœur, murmure-t-elle à mon oreille.
— On n’est pas seuls au monde, là ? demandé-je en ne regardant qu’elle, en ne la quittant pas des yeux. Je t’aime Joy, mais là, si tu restes sur moi, comme ça, on n’arrivera jamais au restaurant, je te préviens, affirmé-je, prêt à la déshabiller sans me préoccuper du qu’en dira-t-on.
— Je n’ai pas trop envie de choquer les gens présents ici, rit-elle en se relevant. Finir au poste pour exhibitionnisme ne me tente pas vraiment.
— Ah, je pensais que c’était plus le tapage nocturne qui te faisait hésiter, souris-je en repensant à tous ces orgasmes où elle s’est complètement lâchée. Allons dans la petite taverne qui est là-bas et ensuite, j’espère que je pourrai enfin profiter de mon dessert.
— C’est vrai qu’il va peut-être falloir qu’on s’abstienne pendant ces quinze jours, l’isolation des mobil-homes, c’est pas génial, rit-elle en me tendant la main pour que je me lève.
— Je m’en moque de l’isolation, déclaré-je en posant ma main sur ses fesses et en profitant de sa proximité pour l’embrasser à nouveau.
Nous arrivons à la taverne, bras dessus, bras dessous, et sans aucune peur de nous afficher en tant que couple. Le serveur qui nous accueille ne nous fait aucune remarque sur nos habits un peu humides, sourit en nous voyant nous bécoter comme des adolescents et nous installe à une petite table ronde, un peu isolée, recouverte d’une jolie nappe rouge où trône une fleur de lys blanche odorante. Je suis à peine assis que je sens le pied nu de Joy se poser entre mes jambes. La coquine, l’air de rien, se met à caresser mon érection à travers la fine toile de mon short.
— Tu vas commander quoi ? demandé-je d’une voix un peu rauque tellement je la désire.
— Je ne sais pas, j’ai envie de saucisson, sourit-elle en prenant la carte.
— Ah bon ? Moi, je crois que je vais plutôt prendre des moules, exprimé-je le plus sérieusement du monde avant d’éclater de rire en même temps qu’elle.
— Quelle sauce, tes moules ? Je vais peut-être me laisser tenter aussi.
— Sauce blanche ou sauce explosive ? Ce qui compte, c’est qu’elle se mélange bien à la moule, tu vois ?
— Tu es un sacré pervers, Alken O’Brien, rit Joy en nouant ses doigts aux miens sur la table. Vivement le mélange, alors.
— Tu m’as trop manqué, Joy. Je crois que je vais passer tout le reste de l’été avec toi, je ne supporterai plus une autre séparation, ma jolie brune.
— Tu restes autant que tu veux, sourit-elle, mais je ne suis pas sûre que Mohamed apprécie.
— Des contrats, j’en aurai d’autres, ma Puce. Tandis que les moments avec toi sont si précieux que je ne veux en perdre aucun.
Je me penche vers elle et l’embrasse encore, et ces petites attentions suffisent à peine à combler notre soif d’être à deux. Je ne cesse ce baiser que lorsque le serveur toussote à nos côtés pour prendre notre commande. Alors que je vais parler, je sens le pied de Joy revenir à l’assaut de mon érection et elle sourit machiavéliquement pendant que j’essaie de garder l’esprit assez clair pour demander à avoir deux portions de moules frites.
— Vous prendrez des desserts après ? nous demande le jeune homme.
— Oui, mais rien qui soit aussi succulent que ce qui nous attend à la maison, répliqué-je, heureux de voir Joy rougir légèrement.
— Je crois qu’il a envie d’une autre sorte de moule, si vous voyez ce que je veux dire, me provoque Joy devant le serveur après avoir repris contenance.
Je manque à mon tour de m’étouffer devant son franc-parler. Le jeune serveur rougit jusqu’en haut de ses oreilles et ne demande pas son reste avant de partir transmettre nos commandes en cuisine.
— Joy, tu es folle, mais purée que je t’aime ! m’exclamé-je en attrapant sa nuque entre mes mains et en l’embrassant goulûment.
Mon baiser la déconcentre suffisamment pour qu’elle retire son pied de mon entrejambe et je profite de cette nouvelle embrassade pour caresser ses jambes sous la table et remonter mes mains le long de ses cuisses.
— Oh, mais c’est que la robe est encore humide, on dirait, soufflé-je alors que nos désirs nous consument tous les deux.
— Evidemment, tu m’as balancée dans l’eau, Alken, rit Joy. Et tu ne m’aides pas à sécher…
— Quand on va rentrer, je peux te dire que je vais tout faire pour que tu continues à bien humidifier tous les saucissons qui vont s’approcher de toi. Tu m’excites trop, Chérie.
L’arrivée du serveur qui ramène nos plats a au moins le mérite de nous permettre de nous écarter l’un de l’autre quelques instants. Joy s’amuse avec les moules, elle sort sa langue mutine pour lécher sensuellement sa nourriture avant de l’avaler avec une impression de telle félicité que j’ai l’impression qu’elle jouit à chaque bouchée. Elle s’amuse de mon trouble et me tend ses doigts que je suce jusqu’à ce qu’elle ferme les yeux. J’adore ces moments où le désir monte, où nos envies se dévoilent peu à peu et où, surtout, la tension sexuelle entre nous s’amplifie.
Nous écourtons le repas d’un commun accord, et elle me prend la main pour m’attirer jusqu’au mobil-home que j’ai réservé pour la semaine. Elle n’attend même pas de franchir la porte pour abaisser mon short et se mettre à genoux devant moi. Sa bouche s’empare de moi et en englobe une grosse partie alors que n’importe qui pourrait nous surprendre. C’est à la fois effrayant et excitant. Je ne veux pas créer de scandale avec les voisins, mais je suis incapable de lui dire d’arrêter tellement la sensation de sa langue qui lèche toute la longueur de ma hampe est délicieuse. Elle fait tomber les bretelles de sa robe pour dévoiler ses seins tout en me procurant une fellation à laquelle j’ai du mal à résister. Je suis obligé de la repousser alors qu’elle se lèche les lèvres, profitant sûrement des prémices de mon excitation.
— Joy, tenté-je de dire alors qu’elle se redresse, nue, abandonnant sa robe à ses pieds. Rentrons, vite. J’ai trop envie de toi.
— Dépêche-toi d’ouvrir cette fichue porte alors, Alken, parce que je n’ai aucune envie d’attendre, moi, murmure-t-elle en se collant contre moi pour agripper mes fesses.
Je l’attrape à mon tour sous ses fesses et je la soulève dans mes bras pour la positionner sur mon sexe tendu sur lequel elle s’enfonce sans plus attendre. Je parviens quand même à ouvrir la porte et m’effondre sur le lit avec elle après l’avoir refermée d’un coup de pied. Que c’est bon de lui faire l’amour ainsi, intensément, passionnément, sans aucune barrière ni retenue. Elle noue ses jambes dans mon dos et je me délecte de ses seins nus et rebondis. Elle gémit doucement sous mes baisers et mes lents mouvements au plus profond d’elle. J’ai retrouvé mon paradis et je sais que c’est là, avec elle, que je veux passer le reste de ma vie. J’essaie de me montrer tendre et de retenir ma fougue, mais Joy est déchaînée. Elle me repousse et se met à quatre pattes devant moi, offrant sa croupe enchanteresse à mon sexe prêt à l’honorer.
— Prends-moi, Alken, fais-moi l’amour. Fais-moi tienne, grogne-t-elle en se reculant jusqu’à ce que je la pénètre aussi profondément que possible.
Je ne me fais pas prier et nous terminons cette étreinte dans un orgasme qui est une véritable célébration de nos retrouvailles. Je suis toujours frappé par la force de ces extases quand je lui fais l’amour. Je ne sais pas comment cela se passe pour les autres couples, mais j’ai vraiment l’impression qu’avec elle, j’ai trouvé la partenaire de ma vie, celle qui fait oublier toutes les précédentes et qui ne laissera jamais la place à une autre.
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