40. Sucette infernale

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Alken

Alors que Marie s’occupe de la vaisselle, je textote avec Joy et l’informe que mon ami Rafael, l’avocat, va recevoir sa nouvelle cliente à la fin de la semaine. J’espère que ça va la rassurer un minimum et la décider à partir, sinon il va falloir que je lui force un peu la main. La situation a trop duré et commence à me mettre en difficulté avec ma jolie brune dont la jalousie s’exacerbe au fil des jours.

Je suis installé sur le canapé et réponds au salut de Kenzo qui sort retrouver Théo dans un bar avant de passer la nuit avec lui. Je l’envie de pouvoir rejoindre celui qu’il aime alors que je suis coincé ici, à faire le garde-malade. Enfin, des fois, je me demande si elle ne profite pas un peu de la situation et de ma gentillesse quand même. Surtout quand je la vois s’installer à mes côtés. Elle porte une petite combinaison de nuit bien échancrée sur son ample poitrine qu’elle ne fait rien pour cacher.

— Tu écris à ta chérie ? me demande-t-elle, faisant mine de s’intéresser à ma vie alors que je sais bien qu’elle préfèrerait que je m’occupe d’elle.

— Oui, il faut bien. Depuis que tu es là, je la vois beaucoup moins et ça nous pèse un peu, cet éloignement.

— Ah oui… Eh bien, si ça ne tient pas, c’est que vous n’êtes pas faits pour être ensemble. Tu l’as rencontrée où ? Elle s’appelle comment ? Pourquoi elle ne vient pas ici ?

— Elle bosse pas mal, tu sais. C’est pas facile de concilier nos emplois du temps, mais je peux t’assurer que ça tient bien, sinon on ne ressentirait pas autant de manque. Je crois qu’elle respecte ton besoin de te reconstruire, si tu veux tout savoir.

— Je vois… C’est compliqué, la solitude, soupire-t-elle. Je suis désolée, Alken, je comprends ce que vous ressentez.

— Une fois que tu seras rentrée chez toi, les choses vont revenir à la normale, lui déclaré-je sans la ménager. Tu vois, je crois que j’ai rencontré la femme avec qui je vais finir mes jours et donc on peut patienter encore un peu.

— Tant mieux alors, murmure-t-elle, mal à l’aise. C’est dommage que ça n’ait pas fonctionné entre nous, tu sais. Je suis sûre que ça aurait pu marcher.

— Oui, on a essayé, c’était agréable, mais il n’y a pas eu l’étincelle. C’est comme ça, mais je ne regrette pas non plus, Marie. Et tu finiras par trouver un mec bien, c’est sûr.

Elle se cale un peu plus contre moi, tout en ne dépassant pas les limites de la bienséance, même si le décolleté plongeant qui se promène sous mon nez est assez perturbant, j’avoue. Elle doit forcément se souvenir de l’intérêt que je portais à sa poitrine quand nous étions ensemble et en joue, mettant mes résolutions à rude épreuve. Je la repousse donc gentiment et me lève pour aller chercher un verre d’eau, mettant ainsi un peu de distance entre nous. Quand je me retourne, je ne sais pas si c’était une bonne idée car elle a défait quelques boutons supplémentaires pour mettre en valeur ses seins qu’elle finit par dénuder totalement.

— Alken, juste pour ce soir, tu veux bien me rassurer sur ma féminité et oublier un peu ta copine ? J’ai envie de sentir tes mains sur moi, de retrouver la sensation d’un homme qui me fait l’amour tendrement. Juste une soirée entre un homme et une femme où je m’offre à toi et après, on oublie tout, continue-t-elle en se caressant les seins.

Je la regarde mais ne ressens absolument rien, à part un peu de tristesse pour elle. Je crois qu’elle est complètement bouleversée par ce qui lui est arrivé et un peu désespérée pour s’offrir ainsi à moi.

— Marie, je te l’ai dit et je te le redis maintenant, il ne se passera rien entre nous. Et si tu ne sais pas te contenir, je ne vais pas te laisser vivre ici plus longtemps. Un peu de tenue, s’il te plaît.

— Excuse-moi, Alken, me répond-elle en refermant sa nuisette et en se levant, les larmes aux yeux. Je vais me coucher…

— Oui, ça vaut mieux. A demain, Marie. Bonne nuit.

Je la laisse monter les escaliers avant de me rendre dans ma chambre. J’échange à nouveau quelques textos avec Joy jusqu’à ce qu’elle m’envoie une photo d’elle, dans son lit, nue. La pose est suggestive et je suis tout excité. Je suis prêt à me lancer dans une petite séance de sexe virtuel, mais elle m’envoie un message pour me souhaiter une bonne nuit car elle est fatiguée.

— Bonne nuit ma chérie. Tu es superbe. J’ai trop envie que tu viennes me rejoindre dans ma chambre. Je t’aime. Bisous partout partout ! A demain.

Elle me répond avec des smileys en forme de cœurs et je souris tout seul dans ma chambre. Je m’assoupis en pensant à elle, à ses courbes divines, à son rire qui me fait craquer à chaque fois, à sa sensualité, son caractère, tout ce qui fait qu’elle est pour moi irrésistible.

Au milieu de la nuit, j’entends un bruit et suis surpris de voir la porte de ma chambre s’ouvrir. Quand j’ouvre les yeux, j’ai la joie de voir que c’est Joy qui entre, nue comme au premier jour, un sourire aux lèvres. Elle porte son doigt à sa bouche pour m’intimer l’ordre de rester silencieux et j’obtempère avec plaisir. Elle referme doucement la porte et me laisse ainsi admirer ses jolies fesses dans la pénombre de la pièce. L’excitation et le plaisir qu’elle crée chez moi se manifestent immédiatement par mon sexe qui se dresse sous les couvertures. Je m’en débarrasse rapidement afin qu’elle puisse admirer l’effet qu’elle provoque et j’adore la voir se mordiller les lèvres à la vue de ma verge toute tendue de désir. Elle se campe entre la porte et mon lit et porte ses mains sur ses seins qu’elle se met à masser sous mes yeux avides et gourmands. Cette femme est une incarnation de la perfection, c’est sûr. Elle est magnifique et me donne envie des pires folies.

Sans que je sache exactement comme elle fait, elle se retrouve dans mon lit et m’embrasse à pleine bouche. Je sens ses lèvres sur les miennes et ai le plaisir de pouvoir laisser ma langue répondre à la sienne dans un baiser qui se prolonge et me rend encore plus fou de désir. Elle a vraiment bien fait de prendre tous les risques et de me retrouver dans ma chambre, ça me manquait de lui faire l’amour.

L’air mutin, elle me plaque contre le matelas et dépose de petits baisers sur mon visage puis descend progressivement le long de mon corps. Je sens ses lèvres et ses petites morsures sur mon cou, mon torse, mon ventre. Ses doigts enserrent ma hampe et la caressent, la branlent de plus en plus rapidement. La sensation est divine et s’intensifie encore quand sa langue vient me lécher et que ses lèvres m’entourent. C’est chaud, c’est agréable et je sais que je vais bientôt connaître l’extase. Elle m’aspire et me caresse tout mon gland comme mes testicules.

— Mmm, Alken, tu es si dur, si excité, me dit-elle entre mes jambes.

Mon cerveau prend quelques instants à réaliser que c’est la voix de Marie et pas celle de Joy qui vient de me parler. Alors que j’atteins le point de non retour, j’ouvre les yeux et suis horrifié de voir que mon sperme jaillit de mon membre non pas dans la bouche de ma chérie mais de celle de mon ex qui l’avale goulument alors que je pousse un cri entre soulagement, plaisir et dégoût. Je n’en reviens pas que mon cerveau m’ait à ce point trompé et que ce que j’imaginais n’était que le fruit de mon imagination. Marie est nue, mon sexe entre ses mains, la bouche pleine de mon sperme qu’elle essuie afin de n’en perdre aucune goutte. Alors qu’elle pense pouvoir continuer à profiter de la situation et qu’elle fait mine de venir me chevaucher, je la repousse brutalement et la fais tomber en bas du lit.

— Non, mais tu fais quoi là, bordel ? Tu viens abuser de moi pendant la nuit ? Tu n’as pas honte ?

— Non mais tu plaisantes ? ricane-t-elle en se levant. C’est vrai que tu n’as pas du tout apprécié, ça se voit !

— Je ne pensais pas que c’était toi qui étais en train de me sucer, Marie. Tu fais chier, là. Dégage de ma chambre. Je vais dire quoi à ma copine ? Que sucer, ce n’est pas tromper ?

— Tu ne comprends donc rien ? Je… Je m’en fous de ta copine, Alken, bon sang ! Je ne pense qu’à toi, tout le temps ! Je t’en prie, il faut qu’on recommence, toi et moi, je suis sûre qu’on serait bien, tous les deux !

— Jamais de la vie, Marie. Demain, tu rentres chez toi, lui lancé-je en m’approchant d’elle, toujours nue devant moi. Et là, tu vas dans ta chambre et tu n’en sors que pour te barrer d’ici. Je ne veux pas que tu restes ici et que tu mettes mon avenir en danger. Je ne t’aime pas, Marie. Je ne t’ai jamais aimée et tu le sais. Je ne dis pas que je n’ai pas pris mon pied avec toi, mais il n’y a pas que le sexe dans la vie.

— Tu es quand même un sacré enfoiré, Alken. Quand tu avais besoin de tirer ton coup, il n’y avait aucun problème pour être avec moi, mais dès que je demande un peu plus, tu m’envoies bouler. Ta façon de traiter les femmes est immonde, s’agace-t-elle, les larmes aux yeux.

— Marie, je suis désolé, mais j’ai toujours été clair avec toi. Pour moi, toi et moi, c’était juste du sexe. On a bien profité, mais là, j’ai rencontré une femme que j’aime et que j’adore. Et que je respecte trop pour la tromper ou penser à une autre. Je suis désolé, Marie, mais avec moi comme avec cet immonde Steve, tu as tiré les mauvais numéros. Laisse-moi tranquille maintenant. Et ne viens plus jamais dans ma chambre sans y être invitée. C’est clair ?

Elle ne me répond pas et me gratifie d’un doigt d’honneur en sortant de ma chambre, le visage marqué par la colère. Je suis quant à moi anéanti par ce que je viens de faire et m’effondre dans mon lit en me prenant la tête entre mes mains. Je me roule en fœtus sous mon drap et essaie de retrouver mon calme alors que je suis énervé et en colère. En colère contre Marie, mais aussi contre moi. Comment vais-je avouer ce qu’il vient de se passer à Joy ? Déjà qu’elle était jalouse de Marie, là, de savoir que je l’ai laissée me sucer, elle ne va pas prendre ça bien, c’est sûr. Je suis dans la merde et je sens que quand Joy va apprendre cette infidélité, ça va être l’enfer pour moi.

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