46. Promesses tenues

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Alken

— Au fait, Mohamed, j’ai eu une idée de spectacle. Il faudrait qu’on en parle, ça peut marcher du tonnerre. Je t’assure qu’il y a du potentiel et j’ai déjà les deux danseurs. Tu crois que tu pourrais m’aider à concrétiser ce projet ?

— Tu es fou, Alken, mais on peut en parler quand on se voit à la fin de la semaine, oui.

— Merci Mohamed, je peaufine tout ça et je reviens vers toi rapidement.

Je raccroche alors que j’entends Joy sortir de la douche. Nous avons l’appartement à nous tout seuls car Kenzo a invité Théo dans un hôtel de luxe pour son anniversaire. Les deux sont partis en gloussant après s’être bien moqués du nombre de petites culottes ramenées par Joy. C’est vrai qu’elle a pris pas mal d’affaires, mais c’est plutôt bon signe, je trouve. Cela montre qu’elle veut rester. Et rester longtemps, ce qui me fait encore plus plaisir.

Je suis installé dans le canapé et souris quand je la vois entrer dans la pièce, une serviette nouée autour de son abondante chevelure, les seins à l’air, vêtue d’une simple culotte noire en dentelle. Enfin, je ne sais pas si c’est de la dentelle, mais c’est diablement joli en tous cas. Son sous-vêtement dévoile plus qu’il ne cache et j’adore admirer ses jolies fesses bien mises en valeur. C’est tout son corps qui est sublimé par la grâce avec laquelle elle se déplace et s’approche de moi. Ses longues jambes semblent faites pour la danse, sa poitrine impertinente de beauté est une invitation à la débauche. Mais ce qui se dégage d’elle, surtout, c’est un naturel délicat et exquis, une véritable incitation à la découverte du plaisir.

— Eh bien ! Quelle tenue ! Tu ne m’en veux pas si je t’avoue que je me réjouis de pouvoir profiter d’un tel spectacle tous les jours ?

— Je trouve ta réflexion un peu perverse, mais je ne vais pas me plaindre, sourit-elle en venant déposer un baiser sur ma joue.

— Ce jeudi, tu bosses au Nouveau Départ, ou tu crois qu’on pourrait faire une petite crémaillère ? Enfin, un truc tout simple mais avec nos amis qui sont au courant pour nous. J’aimerais bien célébrer ton arrivée ici.

— Ça doit être possible, mais ça ne va pas faire grand monde ici pour fêter ça…

— C’est déjà plus qu’au début où on se voyait. Et ce ne sera que des gens biens ! Théo et Kenzo, Léon, toi et moi. Un beau petit groupe, non ?

— Si c’est toi qui cuisines, on a un deal, Prof, me dit-elle en essuyant soigneusement ses cheveux devant moi.

J’admire les gouttes d’eau qui tombent de sa magnifique chevelure avant de répondre.

— Tu m’aideras, non ? Je ne vais quand même pas tout faire tout seul !

— Et pourquoi pas ? Le temps des femmes en cuisine est révolu, Monsieur O’Brien ! Et puis, j’adore te regarder cuisiner. C’est un peu… Aphrodisiaque, pour moi.

La façon dont elle prononce ces derniers mots suffit à exciter toutes mes hormones et je me retrouve au garde à vous rien qu’à l’idée de l’exciter.

— Si ça te fait tant d’effet, je crois que c’est moi qui vais cuisiner tous les soirs ! lui lancé-je en la regardant se diriger vers la chambre qui est en train de devenir la nôtre. Tu ne vas pas déjà te coucher, si ?

— Non, j’ai encore un sac de vêtements à ranger, et puis, vu comment tu baves, je vais enfiler quelque chose, quand même, sinon ça va devenir le Titanic ici, dit-elle en me faisant un clin d'œil.

Le Titanic ? Rien que ça ? Ce n’est pas de ma faute si je bave devant elle. Elle a juste un corps splendide. Elle n’est pas mince et maigrelette comme tant de danseuses, mais a des courbes que je prends toujours plaisir à dessiner de mes doigts curieux. Elle est toute en rondeurs bien dessinées et c’est vrai que là, le bateau peut bien être en train de couler, tout ce dont j’ai envie, c’est d’aller explorer tous les monts et vallées de son corps afin de m’y perdre avec délice.

Je me lève et suis obligé de réajuster mon pantalon afin de faire un peu de place à mon sexe qui se retrouve bien à l’étroit. Je la suis et ne peux m’empêcher de lui mettre une petite claque sur ses jolies fesses.

— Eh, t’as fini oui ? Tu as dû confondre ce postérieur avec un Tam-tam, ça va pas ça, bougonne-t-elle avec le sourire.

— Ce sont les percussions du Titanic, ma Chérie. Elles rythment les mouvements de tes jolies fesses, que veux-tu, elles sont irrésistibles !

— C’était des instruments à corde, sur le Titanic, mon Cœur, tu dois confondre avec je ne sais quel film.

— Ça veut dire que je ne vais plus pouvoir jouer de Tam-tam ? me lamenté-je alors qu’elle se baisse devant moi pour récupérer son sac avec ses habits.

Elle ne s’est toujours pas habillée et je ne parviens pas à résister à la tentation en la voyant dans cette position si indécente. Je me plaque derrière elle et la saisis par les hanches. Naturellement, mon érection vient se positionner entre ses fesses et ce n’est pas la finesse du tissu qui nous sépare qui m’aide à calmer mon excitation.

— J’ai l’impression que tu me provoques, Jolies Fesses, lui dis-je en me frottant contre elle.

— Peut-être que c’est le cas, dit-elle en donnant un léger coup de reins avant de se redresser avec un sac à la main sans bouger davantage. Ou alors, je cherche juste mes fringues, Alken, et tu te fais des films.

— Vas-y alors, si je me fais des films. Fais comme si je n’étais pas là, continué-je en faisant glisser sa culotte le long de ses jambes galbées et musclées.

Elle me sourit et commence réellement à poser ses vêtements sur son étagère pendant que je caresse ses globes tout doux. Ma bouche n’est pas en reste et je couvre son postérieur de petits baisers, ce qui me permet de humer le doux parfum de son excitation. J’ai l’impression que je la déconcentre et cela me fait un plaisir fou.

— Ça fait deux minutes que tu replies le même tee-shirt, mon Amour. Tu es perturbée ? Tu as un souci ?

— Non… Il n’est juste pas très coopératif, marmonne-t-elle. Ça va, tu t’amuses bien ?

— Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, allégué-je en glissant un doigt entre ses lèvres déjà bien humides. Tu es peut-être en train d’imaginer des choses cochonnes, non ?

— Alken… Laisse-moi finir, bon sang, c’est toi le cochon dans l’histoire, glousse-t-elle.

Je ne réponds pas mais fais passer mon autre main sur son ventre avant de descendre à la rencontre de son clitoris que j’ai le bonheur de trouver bien réceptif à mes caresses. Elle s’efforce de continuer à mettre des habits dans l’armoire, mais ses mouvements sont un peu désordonnés et j’apprécie les ondulations de son bassin qui répondent à mes doigts qui viennent faire monter son désir.

— Moi ? Cochon ? Mais non, je réalise juste ton fantasme de faire l’amour à ton prétendant, l’homme avec qui tu partages un appartement, désormais. Tu sais, ce beau brun qui te fait chavirer et dont tu as investi la taverne ?

— Tu es sûr que ce n’est pas plutôt de ton fantasme qu’on parle, là ? sourit-elle en serrant les cuisses sur ma main.

— Mon fantasme, là tout de suite, c’est de te faire l’amour bestialement, rétorqué-je en accentuant les mouvements de mon doigt en elle tout en sortant mon sexe de l’autre pour le positionner contre ses fesses nues.

— Bestialement, hein ? Rien que ça ? dit-elle en gémissant. C’est une promesse qu’il me tarde d’expérimenter, cher prétendant.

Je la bouscule alors et la pousse sur le lit où elle se retrouve à quatre pattes devant moi. Elle cambre son dos et relève ses fesses en me regardant par-dessus son épaule.

— Je crois que ton rangement va prendre un peu de retard, parce que je vais te baiser, sans retenue. C’est une promesse que je vais tenir, je te le garantis.

Sans plus attendre, je me positionne debout derrière elle et m’enfonce d’un mouvement de reins ample et brutal. Elle est tellement excitée qu’elle pousse un cri et je pénètre sans aucun souci son intimité qui m’aspire et se contracte sur moi. J’essaie de prendre mon temps mais elle ne m’en laisse pas l’occasion. Elle est aussi déchaînée que moi et bouge son corps de telle sorte que, même si je ne bouge pas, je vais et viens au plus profond d’elle. Je me penche sur elle et elle tourne la tête pour venir m’embrasser avant que je ne m’empare de son cou en accentuant mes ruades.

Pris par l’énergie du moment, je pose mes mains sur ses fesses et admire mon sexe entrer et sortir d’elle alors que je lutte pour ne pas jouir trop vite, mais c’est peine perdue. L’orgasme vient me terrasser alors que ses gémissements s’intensifient. Elle s’accroche aux draps du lit tandis que nos corps s’unissent dans une folle étreinte qui bientôt l’amène elle aussi à l’extase qu’elle ponctue de cris qu’elle ne peut retenir. Je continue à aller et venir, la poussant à un deuxième orgasme qui la fait s’effondrer sur le lit.

Quand enfin, notre passion se calme un petit peu et que je me retire pour m’allonger à ses côtés, elle vient se caler sur mon torse et je caresse tendrement son dos et sa belle chevelure. Elle dépose de petits baisers sur mon torse en essayant de redescendre de l’endroit où nous a menés cette extase partagée.

— Promesse tenue ? demandé-je en souriant.

— Je crois bien, mon Cœur. Mais je pense qu’il me faudra un deuxième round pour en être certaine…

— Alors, tu commandes quoi pour ce deuxième round ? Je peux te proposer un moment tendre et câlin, un nouvel épisode de la Belle et la Bête ou alors Exploration en Terre Inconnue.

— Exploration en terre inconnue ? Tu veux que je t’attache et te donne la fessée ? rit-elle en empoignant délicatement ma hampe.

— Avec toi, je veux tout explorer, ma Chérie, rétorqué-je en empaumant un de ses seins pour le caresser au même rythme que ce qu’elle me fait sur mon sexe.

— Je crois que la première étape serait de… Tester ce jacuzzi que tu m’as promis il y a déjà une éternité, Monsieur O’Brien, sourit Joy en s’installant malgré tout à califourchon sur moi.

— Et moi, je crois que le jacuzzi ne sera pas pour maintenant. J’ai encore envie de toi. Là. Tout de suite. Je préparerai le jacuzzi pour la prochaine fois. Ça aussi, c’est une promesse à tenir.

— Monsieur est impatient ? murmure-t-elle à mon oreille en nouant ses doigts aux miens avant de remonter nos mains au-dessus de ma tête.

— Monsieur n’est là que pour le plaisir de Madame. Monsieur est tout à vous, disposez-en comme vous le désirez.

— Eh bien, si tu savais le nombre de filles qui rêvent d’entendre ces mots sortir de ta bouche, dit-elle en lâchant l’une de mes mains pour empoigner mon sexe et caresser sa fente trempée contre mon vit.

— Ces mots ne sont que pour toi. Rien qu’à toi. Tout à toi.

Je ponctue chacune de mes phrases par un mouvement qui me fait la pénétrer à chaque fois plus profondément. Elle se colle à moi et plaque mon visage contre ses seins que j’embrasse et auxquels je goûte avec gourmandise. Cette seconde étreinte est moins dans l’urgence mais beaucoup plus intense. Nous profitons tous les deux de la sensation divine que nous procure mon sexe qui coulisse dans le sien. Nous ne nous quittons pas des yeux alors qu’elle contrôle le rythme de notre étreinte. Elle prend délicieusement le temps de faire monter à nouveau notre plaisir et nous franchissons ensemble les différents plateaux qui accélèrent notre souffle, intensifient nos gémissements jusqu’à nous emmener à nouveau à un ravissement partagé où l’union de nos corps reflète enfin l’union de nos âmes. Je ne sais pas ce qui me vaut cette chance d’avoir conquis le cœur de cette magnifique femme, mais je suis convaincu que Cupidon a bien fait son travail. Nous sommes faits pour vivre ensemble.

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