Un plan est toujours utile

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Nos mains tatouées brillaient d’une forte intensité, l’instant d’après un léger dessin bleutée apparaissait au-dessus de chacune de nos paumes. On s’observait consciencieusement et en approchant nos quatre paumes, le dessin devenait parfaitement compréhensible. Il s’agissait du même œil qui venait d’apparaitre le jour même sur nos mains avec Léanne. On se regardait tous bizarrement, j’étais le seul à sourire, visiblement excité par cette aventure. Et soudain, sans crier garde, il y eut un flash blanc et comme un tourbillon qui nous encerclé. L’instant d’après, nous avions tous les quatre disparus.

Lorsque j’ai ouvert les yeux, j’ai rapidement remarqué que j’étais dans la salle blanche. Enfin plus ou moins car maintenant se trouvait un écran représentant la carte du monde sur lequel se baladait une bonne dizaine de points accompagné chacun d’un symbole. Nous avons compris alors qu’il s’agit de la carte représentant tous les talentueux éveillés, ainsi que leur talent. Nous n’avons pas été étonné de retrouver quatre points dans l’est de la France. Les talentueux étaient présent partout : de l’Australie au Brésil en pensant par les Chine, l’Angleterre ou la Russie, on aurait presque cru croire que nous dominions le monde. On se regardait tous les quatre en souriant, visiblement on nous avait entendu. Nous avions enfin un moyen de retrouver tout le monde, et on allait y arriver ensemble. Etape par étape, personne par personne, talent par talent. On s’est reculé, le temps de digérer un peu ce nouveau moyen de visualisation, mais au moins, nous pourrons débuter notre plan de rassembler tous les talentueux. On avait décidé de débuter par les pays européens puis continuer notre tour du monde tranquillement. On était si heureux, l’instant d’après nous avons à nouveau disparus et nous sommes réapparus avec fracas dans la chambre d’hôtel. J’ai ouvert les yeux, j’avais mal partout à cause du choc. Tout le monde avait atterri sur les lits sauf moi qui m’était écrasé au sol. Cela a d’ailleurs beaucoup fait rire Mary. Je commençais à croire qu’elle appréciait me voir souffrir. On s’est relevé, puis on nous a tous discuté de nos impressions. On a ensuite décidé de se séparer. Thomas et Léanne devaient faire un voyage en amoureux à Londres et ils en profiteraient pour rencontrer les deux musiciens qui étonnement y habitaient. Avec Mary, on commencerait par l’Italie, puis la Russie et ensuite la Chine. Après nous n’aurons pas le choix de rentrer en Amérique. Nous avions décidé de rester encore deux jours ici avant d’aller à Rome trouver l’autre ingénieure.

Nous nous sommes donc mis d’accord sur le fait de profiter de la ville et de se reposer un peu. Pour un premier voyage en France, cela me semblait plus court que je ne l’espérais. Après une bonne nuit de sommeil, et un tour passé à l’office de tourisme afin de récupérer le plan de la ville, je décidais de m’improviser guide touristique et de faire visiter la ville à Mary. Heureusement, nous avions tous les deux un très bon sens de l’orientation et nous sommes parvenus à ne pas nous perdre dans l’ancienne cité ducale comme l’appelait le guide que j’avais acheté. En plus, il faisait beau et bon. Je décidais de faire une surprise à Mary en suivant le conseil de Thomas et de son premier rendez-vous avec Léanne. Je l’ai donc emmené avec moi à travers les rues de la ville, montant à pied sur les hauteurs de Nancy dans un parc qui donnait sur la ville. On voyait toute la ville de là-haut. C’était sublime. J’avais préparé un pique-nique et j’avais pris une couverture pour s’installer dessus et en s’asseyant je vis que Mary avait l’air sereine, ce que je n’avais jamais vu chez elle.

Mais au moins la voir ainsi me réchauffer le cœur. On a mangé puis on s’est allongé l’un à côté de l’autre. Je regardais les nuages tranquillement et Mary avait l’air plongé dans ses pensées.

« -Tu penses à quoi ? lui demandais-je.

-A tout et à rien en même temps. Je repensais aux deniers évènements puis tout ce qu’il nous reste à accomplir. Ce tour du monde que nous allons faire, ça va être tellement exceptionnel. En plus je sais que maintenant, nous serons tranquilles sans le professeur car en bougeant rapidement, il aura énormément de mal à nous retrouver.

- Tu as bien raison. Tu sais ce qui va faire que ce voyage sera mémorable ?

-Non Léo, dis-moi.

-C’est que je vais le faire avec toi.

-C’est gentil, me répondit-elle en rougissant. C’est vrai que c’est une bonne raison.

-En plus, j’ai pris mes affaires de dessin, donc je pourrais crayonner chaque étape de notre voyage pour le garder en souvenir. D’ailleurs, je vais rapidement en faire un de la vue pour compléter celui de la place Stanislas que j’ai fait hier lorsque j’étais en terrasse avec Thomas.

-C’est donc pour cela que tu étais parti hier petit cachotier. Purée, l’heure file à une allure. On doit rentrer à l’hôtel pour préparer nos valises car demain, cap sur Rome, termina Mary.

Je rangeais nos affaires pendant qu’elle prenait quelques photos. Nous sommes rentrés au Centre, puis je laissais Mary dans la chambre le temps qu’elle se prépare et fasse sa valise. Pendant ce temps, je suis allé à la gare pour me renseigner sur les horaires de train pour Strasbourg et ensuite pour l’avion en direction de l’aéroport Léonard-de-Vinci de Rome. Après une heure de ballade, je suis retourné à la chambre, cependant en arrivant je compris qu’il y avait un souci. La porte était légèrement ouverte et à l’intérieur tout avait été retourné, j’ai cherché Mary ; en vain. Je tentais de l’appeler aussi mais je tombais chaque fois sur le répondeur. Je décidais d’aller à la réception pour les prévenir et j’attendais l’ascenseur. Il venait à peine de s’ouvrir que je senti quelqu’un derrière moi avant qu’il ne m’assommé. Je me suis immédiatement endormi.

Lorsque j’ai ouvert les yeux, j’ai vu que je me trouvé dans une salle capitonnée comme on peut en voir dans les asiles des films hollywoodiens. J’avais également une chaine à la jambe qui m’attacha au lit sur lequel j’étais. Aucun moyen de savoir où j’étais, ni quel jour on était. J’ai patiemment attendu que quelque chose se passe. Au bout d’un temps qui m’a semblé éternellement long, un petit homme bedonnant avec une moustache, comme celle que portait les gentlemans anglais du dix-neuvième siècle.

« -Tu es réveillé à ce que je vois. Comment te sens tu ?

-Bien, mais qui êtes-vous ? demandais-je.

-Ah, désolé, j’ai encore oublié de me présenter. Je suis le Professeur Casenine, ravi de faire enfin ta connaissance.

-Je ne pense pas dire que c’est réciproque.

-C’est normal que tu doutes de moi, après tout, tu viens de passer un long moment avec la personne qui nous déteste le plus ; Mary. Je ne vais pas tenter de te convaincre, je vais te laisser avoir ta propre opinion sur cet endroit. Quand tu seras prêt, tu pourras rejoindre les autres.

-Les autres ?

-Bien évidemment. Thomas, Léanne et d’autres talentueux. Vous êtes 8 maintenant.

-Ou est Mary ?

-Elle ne s’est pas encore réveillée mais nous allons la garder quelques temps avec nous, nous devons discuter avec elle. Ensuite, elle pourra vous rejoindre. Avant que j’oublie, prends ce plan, le centre pour talentueux est plutôt vaste à cause de toutes les salles et chambres qui existent. Prends ton temps pour te changer et te préparer puis rejoins-nous en salle 1490. Léanne voudrait te parler.

-D’accord, dis-je tandis qu’il s’en allait de la chambre. »

Même si chambre était un bien grand mot pour décrire cette salle, il y avait juste un lit, u bureau vide et une penderie avec quelques vêtements dedans. J’optais pour quelque chose de classique, jean et polo a manche longue, et sortit de la pièce, le plan du complexe dans la main.

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