Chapitre 38 - Mickaël

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J’adore me réveiller avec les bruits de vidage d’estomac de ma future femme.

- Je vais mourir. Dit-elle en revenant se coucher.

Je la serre contre moi mais elle se lève aussitôt et je me marre. Y a pas besoin de test de grossesse, les symptômes ne trompent pas. Putain je vais être papa…

Eh te projette pas trop quand même, elle est qu’au début.

Tout va bien se passer, je le sens, ce bébé va naître en parfaite santé. Lorsque je me lève, Marielle est assise près des toilettes, le regard creux. Je lui caresse sa joue et elle me sourit.

- Pas 9 mois comme ça j’espère. Oh non !!!! Dit-elle en se ruant sur les chiottes.

Je tiens ses cheveux et caresse son dos. Je veux être là pour elle, pour notre enfant. Sa gerbe est la mienne, ses seins opulents et sensibles sont les miens, sa petite chatte réclamante est aussi à moi. Si y a 1/4h elle vomissait sa vie, là dans la douche, elle me demande de la baiser et je compte bien accepter tous ses caprices sexuels. On ne dit pas non à une femme enceinte.

Elle va te mener par le bout du nez.

Elle me mène déjà par le bout de la bite et par mon cœur, mes tripes, mon cerveau…

T’es en pleine overdose d’amour là.

Je vais avoir un bébé putain.

- Bébé ?

- Oui. Dit-elle en démêlant ses longs cheveux.

- Je ne veux pas savoir si t’es enceinte.

- Quoi ?

- Je ne veux pas qu’on sache.

Elle me regarde sans comprendre.

- Une fois qu’on sait, on sera bien moins attentif, je veux qu’on se délecte des moindres changements de ton corps, je ne veux rien rater et pour ça, on ne doit pas le savoir.

- Mais…comment tu veux faire ça Mick’ ? On a rendez-vous pour une échographie, on le saura fatalement.

- Non, on demandera juste si tout va bien, y a que ça qui importe, que tout aille bien. Et nous, on va en profiter.

- T’es trop mignon tu sais.

- On verra si tu diras ça quand je t’exploserai ton joli cul.

Elle me sourit puis m’embrasse. Mes mains effleurent son ventre et je la prends dans mes bras.

- Je t’aime bébé.

- Moi aussi.

- Je suis heureux.

- Moi aussi…tellement Mick’. Dit-elle en pleurant.

Je lui pose quelques baisers dans son cou.

- Je vais vomir !!! Crie-t-elle en courant vers les chiottes.

- J’adore. Dis-je en riant

- T’as vraiment le beau rôle.

- Tu parles je vais devoir te supporter.

- Oh ça ne s’arrête pas.

- Ton estomac est en manque de mon foutre.

- N’importe quoi.

Je me marre, heureux de la voir si malade. Putain je n’aurais pas pensé être si content de la voir dégueuler, ni de l’entendre se plaindre constamment qu’elle est crevée, qu’elle a mal aux muscles, qu’elle a les seins douloureux…oh putain ses seins…j’adore.

- Elle a quoi maman ? Me demande Jennie en voyant Marielle allongée sur le canapé.

- Elle est fatiguée en ce moment mais elle va bien, ne t’inquiète pas. Dis-je en posant une couverture sur Marielle.

- J’ai faim, on peut faire à manger ?

- Houlà moi je ne sais pas faire ça.

- Je peux t’apprendre si tu veux.

- Allez, tu me dis quoi faire.

Je passe un merveilleux moment avec Jennie pendant que ma future femme couve notre enfant. Mais la porte sonne et lorsque j’ouvre, je perds mon sourire.

- Mais qu’est ce que tu fous là Lucas !!!

- Je…je…je me suis barré. Je n’y arrive pas, c’est trop dur et puis mon frère a besoin de moi.

- Regarde-moi ! Putain t’en as repris. T’as pris quoi !!!

- Je…je ne sais pas.

Il tient à peine debout et je n’ai vraiment pas envie que Jennie soit spectatrice d’un tel désastre et encore moins Marielle. Et merde !!!

- Oh Lucas, pourquoi tu es ici ? Demande Jennie

Et merde ! Lucas me regarde puis recule comme s’il flippait de la gosse.

- Je n’aurais pas du venir, désolé…

- Attend Lucas !!! Et merde.

En un éclair Lucas disparaît. J’appelle Silver qui doit être mort d’inquiétude et on se rejoint pour tenter de le retrouver. On s’enfonce dans les coins les plus craignos de la ville et on finit par trouver une vieille planque et franchement je n’ai aucune envie de traîner ici.

- On chercher Lucas, il est ici ?

- Tu lui veux quoi à Lucas balance un type avachit sur un canapé.

- T’es son frangin ? Dis-je

- Possible, t’es qui toi ?

- Un pote à Lucas.

- Un enfoiré d’educ ? Me lance-t-il agressivement

- Non, juste un pote, il est où ?

Le mec se lève et s’approche de moi avec un sourire suffisant que je connais trop bien. Sous came on se croit fort.

- Il baise avec ma meuf, tu veux quoi ?

- Juste lui parler.

- Bah il n’est pas disponible. Tu peux dégager.

Je regarde le mec et rien qu’à ses bras je sais qu’il se pique. Un rideau s’ouvre et Lucas entre accompagné d’une meuf qui tient à peine debout.

- Qu’est ce que tu fous là ? Me lance-t-il

- Je viens te chercher Lucas. Dis-je

- C’est ton pote lui ? Lui demande son frère

- C’est le mec à Marielle.

Le mec me regarde avec un sourire de crevard et je sens que je ne vais pas aimer ce qu’il va dire.

- Oh, alors toi aussi t’as bon goût.

Moi aussi ? Ca veut dire quoi ça ?

Ça va pas te plaire, faut que tu partes de là.

- Tu connais Marielle ? Dis-je

Grosse erreur de lui en demander plus

- Ouais, et pas qu’un peu, disons qu’elle aime les grosses bites. Dit-il en se serrant le paquet.

La gerbe me monte à la gorge. Elle m’a dit n’avoir couché avec personne pendant 6 piges alors c’est quoi cette merde.

- Elle n’aime que la mienne. Dis-je pour le provoquer

Il ricane.

- Non pas que la tienne, la mienne elle l’a prise assez profond pour l’aimer aussi t’inquiète.

- Faut qu’on parte d’ici Mick’. Me lance Silver qui sent que je suis à deux doigts de partir en vrille.

- Non. Tu vas me faire croire que t’es sorti avec l’educ de ton frère, je ne suis pas con, j’y crois pas à ton baratin.

- Elle n’a pas toujours été éduc’ ta meuf, elle a aussi été paumée et moi j’étais encore là bas, et je t’assure que je l’ai faite gueuler plus d’une fois.

- Tu mens.

- Je l’ai baisé quand sa gosse était dans son bide, quand elle avait le bide mou après avoir pondu et quand elle a retrouvé sa ligne. Je l’ai baisé par tous ses trous, surtout son cul car elle adore ça.

Je vois rouge et me jette sur lui. Je prends quelques coups, lui aussi mais c’est que dalle face à la douleur que je ressens par rapport au mensonge de Marielle. Silver m’attrape et on sort de la planque, laissant Lucas à son frère mais là je n’en ai rien à foutre.

- Il t’a peut être baratiné. Me dit Silver pour me calmer

- Non, il a dit des trucs que seul un baiseur de Marielle peut savoir.

- Vous n’étiez plus ensemble, ne lui en tient pas rigueur.

- Ce n’est pas parce qu’elle a baisé que je suis vénère, c’est parce qu’elle m’a menti !

- Discute avec elle Mick’. Dit-il alors que je suis devant chez moi.

- On fait quoi pour Lucas ? Pour recentrer la conversation.

- On ne peut rien faire s’il ne veut pas s’en sortir.

- Il va crever Silver si on ne fait rien.

- Je sais. Dit-il impuissant.

- Je refuse de le laisser crever !

- Laisse-moi réfléchir, je vais en parler à l’équipe, je te tiens au courant. Et parle lui, calmement.

Calmement...On se dit bonsoir et je rentre.

- T’étais où ? Me demande Marielle

Je n’arrive pas à lui répondre.

- Mick’ ?

- Tu m’as menti.

- Quoi ?

- Tu m’as pris pour un con.

- Mais de quoi tu parles ?

- T’as baisé avec le frère de Lucas !!!

Elle écarquille les yeux et à ce moment là j’ai la confirmation que celui qui mytho c’est pas ce connard mais elle.

- T’attendais Jennie et tu baisais avec lui !

- Mick’…

- Putain j’y ai cru, je t’imaginais vraiment m’attendre près de cette putain de fenêtre.

- C’était vrai ça. Je t’ai attendu mais…je n’ai pas su lui dire non. Il me faisait tellement penser à toi.

- Super, tu me compares à cette merde !

- J’étais fragile et…

- Tu vas me dire que lui aussi t’a forcé comme l’autre connard de Gramont !

- Non Mick mais j’avais besoin de…

- De baiser.

- Mick’, c’était que sexuel, y a jamais rien eu de plus.

- C’était déjà trop.

Je suis si blessé par sa trahison que je n’arrive même plus à gueuler.

- Mick’ je t’aime, tout ça c’est du passé. Dit-elle en enroulant ses bras à mon cou.

Je lui décroche à la seconde et ses larmes se dessinent dans ses yeux.

- On va avoir un bébé Mick’.

- N’utilise pas ça pour faire passer tes conneries.

- Je te demande pardon.

- Combien de fois c’est arrivé ?

- Je n’en sais rien. On se voyait comme ça, vite fait.

- Il t’a baisé profond ?

- Mick’…

Je me pince l’arrête du nez pour contenir ma rage.

- Dis-moi que tu ne l’as pas laissé aller loin en toi.

- Tu m’avais quitté Mick’.

- Répond moi Marielle.

- Je ne l’ai pas bridé.

Mon cœur se serre si fort que j’ai l’impression que je vais crever d’un infarctus.

- Ton cul aussi ?

- Oui.

Putain comment elle a pu me faire ça.

- Sans capotes ?

- Oui.

Là c’est le pompom. Bordel je lui ai pourtant dit de foutre des capotes et encore plus avec ce genre de mec !

Tu veux dire le genre de mec qui se came et deal ?

Y avait qu’avec elle que je baisais sans capotes !

- Putain tu me dégoutes. Dis-je écœuré par celle que j’aime.

- Mick’…

- Non ferme là, t’en as suffisamment dit comme ça.

- Me quitte pas Mick’, je t’en supplie…

- DEGAGE !!!!

Je regarde dans le vide pendant que la douleur me ravage pendant qu’elle monte dans la chambre. Je décide de dormir sur le canapé, le temps de réfléchir et de prendre une décision. Lui pardonner ou la quitter.

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