17.
C’est l’histoire d’un homme qui marche sur l’eau. Le soir est venu. Sur la mer soumise aux vents contraires, une barque remplie de disciples est battue par les flots. Jésus – c’est le nom de notre homme – va vers eux en marchant sur la mer. Quand les disciples le voient marcher sur les flots, ils sont troublés et disent : « C’est un fantôme ! » Mais ce n’est pas un fantôme. C’est Jésus, le fils de Dieu. C’est dire si ce n’est pas n’importe qui. Pierre, l’un des disciples, dit : « Seigneur, si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux ». Mais Jésus, qui est un brave type, n’aime pas commander. Et comme il n’aime pas non plus faire de la peine à ses potes, il fait semblant de prononcer les mots que Pierre attend de lui. Mais au lieu de les dire, il les aligne les uns après les autres sur une grande planche de sapin qu’il finit par brandir au dessus des flots déchaînés. Et le temps se calme. Alors Pierre, croyant entendre ce qu’il ne fait que lire, s’élance et marche sur l’eau. Pendant au moins 2 dixièmes de seconde. Après quoi, il coule. Car « pierre » est un mot submersible. Tout comme « ciseau » et – mais dans une moindre mesure – « papier ».
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