Point de vue Marshall

Lia pose son verre vide sur le comptoir, elle se tourne vers moi. Depuis qu'elle m'est apparue devant ma porte je l'ai trouvée terriblement belle, irrésistible mais avec un caractère de merde.

- Je vais te ramener chez toi, lui dis-je.

- Comme tu veux, de toute façon j'allais y aller, dit-elle.

- Très bien alors.

Elle se lève, titube un peu et prend sa veste, je remercie le barman qui m'a appelé. Je passe mon bras autour de son cou, qu'elle retire aussitôt. Je souris et la regarde avancer devant moi, je mate bien son cul, bien roulé dans ce jean. Nous sommes à présent dans la rue.

- Comment es tu venu?

- A pied! me répond-t-elle. Et toi?

- Comme on m'a dit que tu étais bourrée, à pied aussi.

Lia se retourne.

- Hey! je suis pas bourrée.

- A peine, dis-je en lui souriant.

- Non, juste pompette!

Je ris de plus belle.

- Pompette c'est juste une excuse que les filles ont inventé pour ne pas dire bourrée! riais-je.

- Pff tu m'énerves.

- Et pourquoi? demandais-je curieux.

- T'as pas besoin de le savoir.

- D'accord, donc je ne te dis pas que tu pars dans la mauvaise direction?

- Hein quoi?

Lia s'arrête et regarde autour d'elle.

- Tu te fous de ma gueule, je suis dans la bonne direction.

Elle n'est peut être pas si bourrée que ça finalement.

- A quoi tu penses? me demande-t-elle.

- A rien. Allez avance.

- Pourquoi t'as quelqu'un qui t'attend?

- Non, dis-je et toi?

- Pff non, Marc doit déjà être couché.

- Vous n'allez pas du tout ensemble tu le sais ?

- Oui, rit elle, et je serai bien avec qui donne moi un exemple?

- Je ne sais pas, un mec du club.

Elle rit de nouveau.

- Qu'est ce qui te fait rire? demandais-je à moitié énervé.

- Rien, c'est marrant que tu me vois avec l'un d'entre vous. Tu veux juste que je me taise par rapport à tout ce que j'ai appris.

- Non, j'ai confiance en toi et Logan et Roxy ont confiance en toi pour ne rien dire.

- Je l'aime bien, dit-elle en souriant. La petite est magnifique.

- Moi tu ne m'aimes pas?

Elle s'arrête et se tourne vers moi. Elle fait mine de réfléchir.

- Non.

- Quoi? Pourquoi? Je suis un gars sympa et gentil! me défendais-je.

- Sympa et gentil? Je ne te qualifierai pas comme ça.

- Et comment me qualifierais-tu? demandais-je.

- Hum... Chiant, trop sur de lui.

- J'ai fait de la prison je ne peux être que sûr de moi.

- T'as fait de la prison? demande-t-elle surprise.

- Oui.

- Pourquoi? demande-t-elle.

- Je ne suis pas sur que ça t'intéresse et je n'ai pas envie de te le dire.

- Pff, je suis en danger?

- Jamais, jamais je ne te ferais de mal.

- Ne jamais dire jamais cher Marshall.

J'adore mon prénom dans sa bouche, j'aimerais peut être lui mettre autre chose dans sa jolie petite bouche.

- Tu penses à un truc cochon! dit-elle.

- Quoi? Non?

- Arrête, je commence à te connaître. Ne me prends pas pour une idiote.

Notre immeuble approche, mais j'ai encore envie de faire durer ce moment, je n'ai jamais parlé aussi longtemps avec elle que depuis que je la connais.

- Bon peut être, dis-je en souriant. Parle moi de toi.

- Il y a rien à dire sur moi.

- Je pense le contraire, déjà pourquoi tu es venue ici?

- Je ne te dirais rien, tiens je t'avais dit que c'était la bonne direction, dit-elle en souriant.

Elle entre dans l'immeuble et se dirige vers l'ascenseur. Je pense que pour ce soir je n'en saurais pas plus sur elle. J'entre dans l'ascenseur derrière elle, elle appuie sur le bouton de notre étage.

- Tu as vu juste pour Marc, lâche-t-elle.

- De quoi j'avais raison? demandais-je.

- J'ai jamais pris mon pied avec lui.

- Quoi? Tu me lâches ça comme ça?! dis-je surpris.

- Quoi? Tu voulais que je te le dise comment? rit-elle.

- Tu regretteras de me l'avoir dit demain.

- Je sais... Mais tu avais raison alors soit content.

- Content? Ca me fait plutôt chier que tu ne prennes pas ton pied, c'est qu'il est nul. Mon plaisir c'est d'en donner à ma partenaire, qu'elle crie mon nom, j'attend d'elle qu'elle se vante auprès de ces copines.

- Je suis jalouse parfois.

- Comment ça? Nous sortons de la cabine.

- Les murs sont fins, fini-t-elle par dire.

- Si tu veux on peut remédier à ça? lui demandais-je.

- Je suis en couple, et là à moitié bourrée, je ne vais pas coucher avec toi.

- Mais j'ai pas dit ce soir automatiquement, demain à la rigueur, d'habitude je ne me serais pas prié pour baiser une meuf bourrée qui me dit qu'elle est jalouse des cris qu'elle entend chez moi mais toi c'est différent, tu travailles pour ma belle sœur... et elle a encore besoin de toi.

Lia ouvre la porte de chez elle. Elle se retourne.

- Merci t'es charmant, dit-elle ironiquement.

- Mais de rien, c'était un plaisir, et si je peux t'aider appelle moi.

- J'y manquerai pas, dit-elle en refermant la porte.

J'entre chez moi le sourire aux lèvres, je savais que je lui faisais de l'effet. Ce n'est qu'une question de temps avant de la mettre dans mon lit. Il faudrait peut être que je donne des cours de baise à son Marc ça lui ferait peut être du bien? Je retire ma veste en cuir et la pose sur ma chaise, je me dirige vers la salle de bain et retire tous mes vêtements, j'avance nu vers mon lit, je m'effondre en soufflant. Je l'imagine se déshabiller, comment dort-elle? Nue elle aussi? Non je ne pense pas... Elle aimerait peut être un corps chaud pour la réchauffer pour dormir comme ça... Putain faut que j'arrête de penser à elle! C'est qu'une meuf parmi tant d'autres et je pense que celle-ci sera dure à baiser... Je finis par fermer les yeux, je rêve de ses lèvres sur mon corps, de ses petites mains qui entourent mon sexe, de son regard plongé dans le mien... Putain merde...