Chapitre 7
J’insère la clé dans la serrure. J’ouvre la porte de chez moi en entendant le petit couinement agréable qui me procure un sentiment de bien-être pas assez relaxant.
Assis sur mon clic-clac, quelques minutes plus tard, je repense au chemin du retour. Une larme me monte aux yeux, puis un torrent en jaillit. Je suis à la fois heureux et triste pour ce monde. Je ne comprends pas vraiment ce qui se passe. J’ai entendu les conversations du monde extérieur. Ce sens que je voulais à tout prix gagner, je le regrette aujourd’hui. La violence règne dehors, les insultes sont présentes. La guerre n’est pas loin d’arriver, je le sens. Les gens sont complètements fous.
J’ai ressenti toute la colère de la population jaillir. À chaque pas que j’ai fait, mon sourire, radiant en sortant du laboratoire, s’est transformé en une grimace déconcertante et écœuré arrivé chez moi. Je renifle un coup et, pour me changer les idées, décide de me lever pour faire des pâtes.
Je fais bouillir l’eau, trempe les pâtes et laisse cuire à feu vif. En attendant, je mets la table. A peine ai-je fini de poser le couvert qu’une migraine aussi brusque que douloureuse se loge à l’intérieur de mon corps. Ma tête me fait mal, et plus particulièrement à l’intérieur. Les sons extérieurs commencent à se brouiller comme un téléviseur ne recevant plus les chaînes. Les bruits se confondent, puis ma vision s'estompe. Le noir me saisit et vient éteindre toute source de couleurs et de sonorité.
Annotations