J’essaie de trouver quelque chose, une idée, n’importe quoi ! L'infirmier se rapproche de plus en plus, je le vois dans ma tête. Mes jambes se compriment sous l’effet du stress faisant ressortir une douleur intense. Je mets ma main à l’endroit où j’ai mal. Je sens quelque chose de long dans ma poche, mais je ne peux pas l’identifier complètement, car les lanières retiennent mes bras. Je découvre alors un petit couteau en train de perforer mon pantalon. Oui ! Je l’ai pris en allant chez Stan pour me défendre d’une éventuelle agression.

Il n’est plus qu’à environ un mètre de moi. Je découpe les sangles avec une facilité déconcertante. Un duo entre l’adrénaline et la matière médiocre des attaches. Quoi qu’il en soit, je décide de rester allongé pour prendre l’infirmier par surprise.

Il se met devant moi et me montre la seringue. Il n'a pas remarqué les sangles découpées. Je fais une tête crispée pour montrer que je ne perçois pas sa pensée. Il attrape alors une petite feuille dans sa poche où il doit m’écrire un baratin concernant le produit qu’il veut m’injecter. Je profite de ces quelques secondes d’inattention pour fuir l’infirmier. Malheureusement, j’ai dû faire du bruit, car il lève la tête et fait tomber ses lunettes sous le coup de l’étonnement.

Je vois la porte avec un panneau vert, style issue de secours. Je ne réfléchis pas et franchis son seuil. Mon satellite intérieur s'estompe tandis que je cours dans un couloir faiblement éclairé qui m’envoie directement devant un ascenseur. J’appuie sur le bouton et essaye de garder mon calme. Lorsque le gong de l’ascenseur signale son arrivée, la porte derrière moi s’ouvre sur un Stan et un infirmier décontenancés. Un regard de démon mélangé à un sourire fou se forme sur le visage de mon ex-ami, montrant sa vraie nature. C’est sur cette image et un sentiment plus terrifiant que la peur que les portes se referment. La vengeance.