Banal mais si bien dit (sonnet)
Une minute de lecture
La maîtresse :
Douces effluves par qui me vient, cher amant…
Par qui je vis, par qui je vais, c’est toi que j’aime !
C’est toi cette lumière, c’est toi cette gemme,
Qui chaque nuit, illumine le firmament.
L’amant :
Banal mais si bien dit, et avant tant d’amour,
Qu’au fond de ma poitrine mon souffle s’en meure !
Banal mais si bien dit, avec ardeur toujours,
Que la joie en moi sans plus de cesse demeure !
Le sang déserte mon visage, me va au cœur ;
Cent mesures, sans mesure après pareil heurt,
Il bat, bat encore, cesse et puis se relance !
Viens auprès de moi : il faut que tu le panses !
Je veux entendre encore et pour toute la nuit,
Le touchant compliment, banal mais si bien dit !
Annotations
Versions