Paternité amnésique
Quand j’étais enfant
Je parcourais le temps
Étant heureux
Je courais dans les champs
Avec une larme choyante
Mais un mauvais dimanche de juillet
Petit père adoré se laissa tomber
Comme une feuille que je ne pouvais
Ramasser de mes petits doigts innocentés
Il n’était plus aussi fort qu’avant
Il était moins classe j’entends
Mais son petit enfant lui souvent
Pleurait à mort en chantant
Petit papa je suis là
Attends juste un peu au bord de la rive
Ne te noie pas avant que j’arrive
Sinon je serais plus triste qu’ivre.
Petit papa ne m’abandonne pas
Déjà que mon visage est inconnu pour toi
Laisse moi te dire je t’aime papa
Au bord de la rive où tu oublieras.
Je te raconterai toute ma vie
Comme un père raconte ses souvenirs
Je te parlerais de mes amours
Des filles qui m’ont rendu heureux chaque jour
Celles qui m’ont fait découvrir des choses extraordinaires
Celles qui m’ont mis six pieds sous terre
Celles qui m’ont trahi pour leurs amants d’hier
Je te parlerais de tout ce qu’on aurait pu faire
Si tu n’étais pas tombé à terre
Je te parlerais de mes rêves
Ce qui me fait vivre sur cette terre.
Et lorsque j’aurais terminé de parler
Je tiendrais ta main avec sûreté
Et j’accrocherais au murs des mots imparfait
Pour que tu n’oublies jamais que je t’aimais.
Et lorsque je deviendrais à mon tour père
D’une petite tête blonde fière
Je lui parlerais de toi
De ta pensée, de tes actions
Qui ont fait pleuré de joie
Ton fiston.
Mélancholia.
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