SAUVEUR
Le colosse avisa Sokia avant de reprendre son chemin, abattant les Magmariens sur son chemin. Maintenant, tous voyaient à quel point il était grand. Environ trente-cinq mètres de haut. Certainement le plus imposant Magmarien, avec le Volcanique. On le voyait de loin, étant donné sa taille.
- On ferait mieux d'avancer, dit Natsuki.
- Oui. Sokia ?
Celle-ci ne répondit pas.
- Partez devant, dit-elle d'une voix presque éteinte. Je vous rejoins.
Nadak la regarda mais ne dit rien.
- Allez.
Tous s'envolèrent. Sokia regarda le sol.
- Kiun...
Elle leva les yeux vers le Magmarien. Celui-ci venait d'écraser un spécimen de quatre mètres.
- Je vais te venger.
Elle s'élança alors à la suite du colosse qui continuait de déambuler sans but précis, abattant tous les Magmariens qu'il croisait. Il frappa l'un d'eux depuis le haut, l'envoyant au sol. Il le piétina et continua. Sokia l'observait. « Je me suis laissée envahir. On dirait qu'il ne cherche pas à s'en prendre aux hommes ». Il semblait plutôt vouloir tuer les Magmariens. Alors, il s'arrêta et cessa tout mouvement. « Tien ». Le monstre tourna la tête. La maison de soin ! Celle-ci était entourée par les Magmariens.
- Quoi ?!
Le colosse se mit aussitôt en route. Il poussa alors un grondement. « Il semble savoir ce qu'il fait. Mais pourquoi va-t-il là-bas » ? Certainement à cause du nombre de créatures. Elle s'élança à sa suite. Elle vint alors voler au niveau de sa tête, non sans garder une certaine distance. « Oh » ! Le colosse ne lui prêta aucune attention. Il semblait concentré, avançant toujours plus. Alors, il tourna le regard vers elle. Il gronda. Sokia se posa sur un immeuble.
Le docteur Vroen et Mikasa tentaient de rassurer les patients.
- Ne vous en faites pas, dit l'homme. Ici, nous sommes en sécurité.
- Vous êtes sûrs ? Demanda une femme.
- Bien sûr, assura l'assistante. Les murs sont prévus pour résister à n'importe quoi.
- Et ça ?
Ils regardèrent par la fenêtre. Un Magmarien les regardait. Alors, il envoya la tête en arrière.
- Attention ! Hurla Vroen.
Ce fut alors le choc et les débris volèrent. Certains patients tombèrent au sol. Vroen se redressa. « Qu'est-ce que »... Il resta sans voix. Un spécimen de dix-sept mètre se tenait là, à les regarder.
- Évacuez ! Ordonna Mikasa. Vite !
Tous se pressèrent.
- Docteur !
L'homme était tétanisé. « Bien sûr, c'est évident. J'aurai dû le voir plus tôt ». Le Magmarien esquissait un sourire carnassier. « De tels monstres ne peuvent être vaincus ». Soudain, une énorme main lui empoigna la tête avec violence, lui broya le crâne.
- Quoi ?!
Le Magmarien fut tiré en arrière. Tous restèrent sans voix. Un autre spécimen ! Mais celui-ci était gigantesque. Il regarda l'homme de ses yeux bleus avant de se tourner et d'aviser ses congénères. Il gronda et se posta en tant que bouclier.
- Je rêve...
Alors, Sokia arriva, accompagnée de ses camarades.
- Sokia ?
La jeune fille replia ses ailes.
- Écoutez-moi ! Ce Magmarien n'est pas une menace, il se fiche bien des humains. Tout ce qui l'intéresse, c'est d'affronter les siens.
- Il nous protège ? Demanda Mikasa.
- Je ne sais pas.
De son côté, le Magmarien renvoyait ses adversaires au sol. Mais ils commençaient à être de plus en plus nombreux. Il n'allait pas pouvoir les retenir bien longtemps à ce rythme.
- Nous allons descendre dans le hall, dit Vroen. Nous y serons en sécurité.
Mikasa acquiesça et ils évacuèrent la salle. Ils descendirent.
- Ce Magmarien...
- C'est celui qui nous a sauvés, oui, dit Nadak.
- Et Kiunju ? Il n'est pas avec vous ?
Le silence tomba.
- Il... il ne s'en est pas sorti, dit Kenai.
- Oh...
Sokia ne sut quoi dire. Des grondements se firent entendre, ainsi que des bruits de coups et de choc.
- Et... vous savez de quoi il est capable ?
- Non, ajouta Nadak. Mais à mon avis, il est d'une puissance bien supérieure au Volcanique.
- Tous les deux doivent être de force équivalente, rétorqua Kenai. T'en penses quoi, Natsuki ?
- Je... je ne sais pas. Mais une chose est sûre. Cette chose... n'est pas notre ennemi.
Dehors, le Magmarien attrapa un spécimen et l'envoya sur les autres. Malgré sa carrure imposante, il était suffisamment vif pour riposter. Il poussa un grondement.
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