Sarah est pensive ce matin. Elle se remémore son passé. Celui où elle riait avec insouciance. Celui où elle l’aimait. Celui où il l’aimait. Les années ont passé, elle n’y a pas fait attention. A présent, ce matin, elle est nostalgique. Comment sa vie a-t-elle changé? Pourquoi est-ce ainsi? Que faire pour arranger cela? Est-ce qu’elle se rappelle son passé pour retrouver la gaieté perdue ou songe-t-elle à la gaîté qu’elle pourrait retrouver? Tout dans son esprit est flou. Elle se dit: "Bois ton café, arrête d'y penser". Elle ne peut pas. Dans un premier temps, elle a voulu savoir comment gérer cette situation, celle où il lui a appris à ne plus l’aimer même si cette situation lui est difficile, elle se rend compte qu’elle se détache malgré elle. Elle aime sa vie, y compris les hauts et les bas. Elle a compris qu’elle ne pouvait pas tout contrôler et qu’il fallait naviguer sur le flot de la vie. Elle n’aime pas l’eau mais la vie lui a enseigné comment nager et ne pas se noyer.

 Il y a dix ans, elle a rencontré un homme, Antoine, non pas qu’elle l’avait trouvé séduisant mais elle avait senti une sorte de pureté. Antoine était un homme attentionné et délicat, elle n’avait pas connu cela depuis longtemps. Sarah avait connu des hommes qui ne la voyaient pas telle qu’elle était mais l’avait changé en ce qu’il voulait qu’elle soit. Antoine, lui , ne voulait pas qu’elle change pour lui car il l’a trouvait à son goût. Il est tombé amoureux d’elle au premier regard alors que Sarah ne voulait plus tomber amoureuse. Elle lui avait dit qu’elle ne voulait plus de relation amoureuse. Mais elle avait compris qu’il était doté d’une grande patience. Au bout de quelques mois, il lui avait montré qu’elle pouvait avoir confiance en lui et finalement, elle avait fini par succomber à son charme.

 Il était doux avec elle, à son écoute. Maintenant qu’elle y repense, elle se demande si elle a été autant à son écoute que lui l’a été avec elle. C’est une piste à explorer mais là elle prend son café et elle doit partir travailler, ce n’est peut-être pas le bon moment pour penser à tout cela.