Courir, il devait courir le plus vite possible, le plus loin possible. Jamais il ne devait s'arrêter.
Sa vie en dépendait après tout.
Cela faisait combien de temps, il ne savait plus, une journée, une heure ou même pas une minute.
Mais les tiraillements qu'il ressentait au niveau de sa poitrine eurent raison de lui. Il devait faire une pause, juste quelques secondes, juste le temps de reprendre son souffle.
C'était déjà trop tard, il n'aurait jamais dû s'arrêter, IL était derrière lui.
Il reprit sa course effréné. Il entendit le clic distinctif du fusil que l'on rechargeait, il avait sauté sur le côté et la détonation se fit entendre.
Pourquoi cet homme en avait après lui, il essayait tant bien que mal à se souvenir du pourquoi il en était arrivé là, à courir de toute son âme pour sauver sa vie.
Ah oui, la mémoire lui revient, la poule, c'était parce qu'il avait volé cette poule que le fermier avait prit son fusil. Il avait été sot de ne pas prendre cela en compte.
Il aurait dû savoir que le fermier ne laisserait pas cela impunie.
Mais il faillait le comprendre, il avait faim et cette poule semblait si délicieuse qu'il n'avait pas pu résister.
Il allait retenir la leçon cette fois-ci, promis, il n'irait plus là. Pourtant, la dernière fois, tout c'était bien passé.
Il y avait été en pleine nuit, il s'était facilement faufilé dans un trou du grillage pour entrer dans le poulailler. Il s'était élancé sur une des poules avec de désespoir.
La faim au ventre, lui tiraillant les entrailles, s'en été devenu insupportable, il fallait qu'il mange, là, tout de suite.
Il n'avait pas attendu d'être chez lui, il l'avait mangé sur place, là au milieu des autres volaille qui piaillait aussi fort qu'elles pouvaient, en espérant sauver leurs vies.
Un bruit sourd s'était fait entendre dehors, il s'était dépêché de sortir et de courir vers le trou dans le grillage.
Un aboiement, puis deux. Le chien, il avait réveillé le chien, un gros animal au poil gris, les babines retroussaient, des canines luisantes.
Il avait eu peur, la peur de sa vie. Mais il y était retourné, la faim dirigeait ses pensées.
Une autre détonation, il fallait revenir au présent. Il fallait qu'il sauve sa vie.
Il courait toujours, encore plus vite qu'avant, se faufilant dans la forêt, un peu plus profondément a chaque seconde.
Aller encore quelques minutes et il serait loin de l'homme, son arme ne pourrait plus rien lui faire.
Il avait réussi à sauver sa vie.
Sa joie fut de courte durait, un aboiement lui parvient aux oreilles.
Le fermier avait lâché son chien, celui bien plus rapide que lui ne tarda pas à la rattraper.
Il était à quelques mètres derrière lui.
Il se risqua à regarder derrière lui, le chien avait un regarder de dément, avec la promesse de le rattraper cette fois, ne pas le laisser fuir. Une promesse de souffrance, une douleur qui pourrait le tuer.
il ne fit pas attention à l'endroit où il avait mis les pattes, l'une d'elle s'était prise dans une racine d'arbre, il s'étala de tout son long sur le sol humide de la fôret.
Il relava la tête, sa maison n'était qu'à quelques pas de là.
Mais derrière lui, le chien s'était stoppé, se léchant les babines, appréciant la peur qu'il pouvait lire en lui.
Il se remit sur ces pattes, regardant avec terreur le chien, qui été là, a quelque mètre de lui.
Il voulait jouer avec lui encore un peu, ignorant que son domicile n'était plus très loin et qu'il serait enfin en sécurité.
Il reprit sa course, le chien derrière lui.
Vite encore quelques secondes et il serait à l'abri.
Il commençait à apercevoir le trou qui le menait à sa chère maison.
Il s'y engouffra, surprenant le chien derrière lui, bien trop gros pour le suivre dedans.
Le chien aboya pour appeler son maitre ou de désespoir d'avoir perdu sa proie si près du but.
Le fermier arriva quelque minute plus tard, apercevant le trou, comprenant que sa cible s'était échappé.
Il regarda son chien.
"Stupide animal"
Il n'avait pas réussi à attraper cette saleté de renard encore une fois.
La prochaine fois, ils l'auraient, s'en été sûr.