Bamako, ou l'idée que je m'en fais avec pour seule référence " Le dimanche à Bamako, c'est le jour de mariage*...", n'est pas si loin finalement. Et tant pis pour les clichés...

Je croise dans la rue une de ces sublimes femmes africaines, habillée comme pour un mariage au village, snobant les murs grisâtres, les voitures pressées, les nuages bas.

Je la trouve d'une beauté époustouflante.

Sa robe en wax s'enroule en superpositions habiles autour de son corps, tranchant sur sa peau noire, la parant de couleurs chaudes et joyeuses qui batifolent sur elle. Un foulard savamment noué sur sa tête lui donne une allure de reine.

J'admire sa façon de se mouvoir, une tranquillité heureuse, j'envie sa façon de prendre possession sereinement de cette journée.

C'est la reine de ma ville. Elle rayonne d'un soleil intérieur.

Elle se rend au travail, au marché, à l'école... et moi j'ai juste envie de la suivre, de me remplir de sa grâce infinie, de la remercier d'être si belle et confiante dans notre ville grise.

* Chanson Beaux Dimanches de Amadou et Mariam