"Alors, il y en a un c'est la vieille chaussette qui fait peur. Quand il te touche, tu es morte. Mais pas pour de vrai hein ! Tu dois rester sans bouger même si tu as un pied ou un bras en l'air. Ceux de ton équipe... parce qu'il faut une équipe, pour te délivrer... ils te touchent et même si c'est Oscar dans ton équipe, il vient te délivrer, c'est pas mon copain mais il peut délivrer. Après, tu peux recommencer à courir et te sauver. Et tu délivres ceux de ton équipe qui sont morts."

Ainsi ma petite-fille m'explique-t-elle en visio les règles du jeu "la vieille chaussette qui fait peur". Je savoure.

Sa petite tête sérieuse, ses mimes (quand on est mort pour de faux et qu'on doit rester dans une position inconfortable du genre un pied en l'air et un bras en arrière), sa moue quand elle évoque Oscar dont la compagnie devient tolérable quand on a besoin d'une équipe. C'est d'un charme absolu.

Je tique un peu mentalement sur toutes ces morts qui n'en sont pas vraiment et qui ne sont en rien effrayantes du fait de leur réversibilité. Insouciance heureuse et enviée.

- T'as une équipe Mamoune ?

- Non, pas encore. Enfin toi déjà si tu veux bien ?

- Oui mais faut être plusieurs sinon, c'est pas rigolo, on reste mort trop longtemps.

C'est clair que c'est pas rigolo de rester mort trop longtemps...

Il ne me reste plus qu'à mettre en place une grosse équipe d'ici le mois de juillet.