Chant pour l'hier
Une minute de lecture
Où que tu sois, assise sur les ruines de notre amour,
Couverte de ses cendres tant elle a brûlé de tout son feu,
Pense aux invisibles bonheurs qu'elle a engendré,
Aux étrangères émotions que nous avons enfanté,
Puisque dans le fond de nos âmes se cachent,
Turbulantes et limpides, de plus pures vérités.
M'as tu condamné d'avoir négligé le fond de tes yeux ?
De là s'étend le puits de tes sentiments et,
Chaque jour,
J'en tirais les élixirs de mes passions.
Si bien que mon insatiable soif de ta personne me fit boire
Encore et encore
Jusqu'à ne plus pouvoir emprunter le suc de ton être.
S'il me restait un espoir à réclamer aux indigents,
Il serait, dans sa plus terrible humilité,
Un jour et le plus vite de t'oublier.
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