6. Ce n'était pas de l'amour.

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Facebook, lieu de rencontre de base, toi même tu sais

Un simple j'aime nous faisait perdre la tête comme jamais

Les sociopathes qu'on était en admirait le côté pratique

Je n'étais plus puceau mais derrière mon écran, j'avais la trique

Je trouvais que tu avais une beauté étrange, intriguante

Ton regard ressemblait à celui de mon ex, va savoir pourquoi

Premier rendez-vous, répèt de théâtre, tu étais galante

Quelques pelles plus tard, fallait déjà qu'on se revoit

Comme tout jeune qui se respecte, une seconde sans se voir était un supplice

Fallait qu'on se répète sans cesse des choses stupides

Si on ne se les récitait pas toutes les cinq secondes, c'était mauvais signe

On s'écrivait des lettres où on redondait les mêmes conneries à chaque ligne

A chaque ligne de notre relation, dans ce bonheur, se cachait mes peurs

Trois minutes sans réponses, devenaient des heures

Le cerveau me racontait des histoires à dormir debout

Avec toi j'étais heureux, seul, j'en devenais fou

C'était de l'amour.

S'en est suivi ces longues journées chez ton daron

Le sexe était devenu une toute nouvelle passion

On mangeait comme douze après chaque partie de jambe en l'air

Qu'est ce que ça pouvait nous foutre de ce dont on avait l'air

On était chou, tout le monde nous le disait

Eblouis par les flashs de gens qui nous jalousaient

Tu faisais deux têtes de plus que moi, on était à part

Inconscients des autres, emmerdant notre entourage

Notre amour brillait alors de milles feux

Parfois complexe, mais on était heureux

On voyait déjà l'avenir se profiler devant nous

Au milieu de ceux qui nous prenaient pour des fous

Je venais souvent chez tes parents, tout se passait bien

Dérangés uniquement par les problèmes du quotidien

Quand c'était trop difficile, on se tenait par la main

On était bien loin de ce qui se passerait le lendemain

C'était encore de l'amour.

Un matin, quelque chose en nous s'est réveillée

Comme pour nous rappeler que tout était trop parfait

On couvait la complexité de notre adolescence

Qui s'était libéré violemment pour mieux nous descendre

On a ruminé trop longtemps quelque chose d'inévitable

Ce qu'on digérait auparavant devenait insupportable

Chaque situation était une raison pour s'en foutre plein la gueule

On clamait notre indépendance alors qu'on avait peur d'être seul

Toutes nos triches n'avaient plus aucun effet

Si on ne se foutait plus à poil, on était niqué

On ne se parlait plus, on passait notre temps à crier

Avec du recul, je crois qu'on ne l'a jamais vraiment fait

Les coups qu'on se donnaient faisaient de plus en plus mal

J'étais le cliché de la femelle, tu étais celui du mâle

Manipulatrice, tu m'enfonçais sans cesse

Parfois, j'étais un objet et tu en étais le maître

Ce n'était plus le même amour.

Puis j'ai cédé à ce que je jugeais inconcevable

A cette belle brune à la poitrine remarquable

Bien que mes yeux ne se soient pas arrêtés là par hasard

Notre histoire ne devait pas s'arrêter à une pipe d'un soir

Mais je dois l'admettre, je ne savais plus où me mettre

J'avais l'impression de devoir te suivre à la lettre

Peu importe les lignes que j'envoyais à la banque postale

L'ignorance précédait tes meilleurs jouxtes verbales

Je n'étais devenu plus que l'ombre insipide de moi même

A deux doigts d'arrêter mes passions pour que tu m'aimes

Subissant une situation qui me glissait entre les doigts

Le pire est que je ne m'en rendais même pas compte à ce moment là

Quand une personne essayait de me le faire comprendre

J'écoutais en Juillet pour tout oublier en Septembre

Les mois s'écoulaient aussi vite que mon estime de soi

Je me débattais comme un moucheron prisonnier dans ta soie

Chaque fille à qui je voulais parler se faisait manipuler à leur tour

Ces "salopes", ces ennemies à qui tu parlais tous les jours

Devenant ensuite des femmes à qui tu rêvais de faire l'amour

Information qui ne tombait jamais dans l'oreille d'un sourd

Sans parler de tes quelques meilleures amies, qui du jour au lendemain

Se transformaient en sorcière voulant se taper ton petit copain

Le moindre message était l'occasion de remettre en question votre amitié

Comme si te séparer d'elles, était la seule chose que tu espérais

Tu espérais parfois me faire craquer

Juste pour un autre type que tu voulais te taper

Comme si j'en étais le seul responsable

Tu me narguais, là, les deux pieds sous la table

Pour me rappeler, angoissée, exténuée,

Justifiant une solitude toute calculée

Tu me récupérais pour enfin tout recommencer

Avec toi, la boucle n'était jamais bouclée

Je ...

Non, ce n'était pas de l'amour.

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