Feuilles mortes chutant, Fardeaux s'évaporant, Fin d'un cycle de tourments.
Je me retrouve là, à faire ce que j'ai coutume de faire dans ces moments de remise en question : réfléchir sur comment avancer.
Quoique, c'est nous qui avons mesurer le temps donc autant ne pas faire comme s'il était linéaire.
Enfin, pour moi ce n'est qu'en partie le cas mais bon, c'est quelque chose que j'ai accepté et il y a plus important à penser.
Comme je l'ai dit dans mon autre nouvelle autobiographique "Bilan d'une servitude", je suis toujours inconsciemment le même cycle depuis maintenant très longtemps.
Je sais que c'est la dissociation traumatique qui me fait ça : je répète les abus et autres conditionnements que j'ai subi très tôt.
Une façon pour moi-même d'apaiser cette douleur qui me déchire constamment le coeur et, pour plonger encore plus dans le pathos, une façon pour moi de me suicider de manière continue.
Comment, hein? En allant vers le même type de personnes que les personnes qui ont abusé de moi enfant.
Des personnes narcissiques souvent dépourvues d'empathie qui n'hésiteraient pas à me remplacer si je ne fais pas ce qu'elles souhaitent.
Des personnes qui me voient comme un simple objet à utiliser selon leur bon vouloir.
Ou comme une mère capable de réaliser leurs moindres caprices pour certains et certaines.
Ou alors comme un vulgaire substitut faisant aussi office de punching ball émotionnel pour d'autres.
En tous cas, ça en fait un beau pattern.
Et ça a toujours été ainsi et ça continue encore au moment même où j'écris cette nouvelle.
A cause de ce genre de situation, publier ne sert plus à grand chose.
Parce qu'encore cette situation se répète avec une personne qui me fait mal, qui veut continuer à me faire souffrir jusqu'à ce que j'écrive ce qu'il ou elle souhaite : des fanfictions sur ses fandoms préférés avec ses couples préférés.
Oui parce que quand je me mets à écrire autre chose, celle-ci s'en moque alors qu'elle m'avait dit un jour, je cite :"Quelque soit ce que tu écris, je te suivrai."
C'est à ce moment que je me rends compte des points communs de cette situation sans fin qui me fait souffrir :
1 - J'ai été trop gentille. Certainement parce que j'avais peur et que mon estime de soi était à ras-les-chaussettes. Une people pleaser comme diraient les anglophones. Je me sentais coupable aussi de m'être avilie à un point inommable durant ma petite enfance. Bon, j'ai fait du mieux sue j'ai pu avec les moyens du bord.
2 - Ce sont tous des menteurs invétérés. Ils t'offrent un miroir aux allouettes pour mieux te poignarder derrière. Par sadisme, par jalousie parfois. Leur chantage avec moi? Si tu ne fais pas ce que je te dis, je te remplace direct.
En ce moment, c'est " si tu ne publies pas tes fanfics, j'usurperai ton identité numérique Gaby Adams." Bref, encore une histoire de remplacement. Cette redondance est ennuyante et bonjour la jalousie inutile et déplacée.
Tu veux être à ma place? Je sais que tu m'as dit avoir marre d'être traitée de monstre, qu'être soit-disant aspie et bipo comme moi (vu comme tu me mens en te servant de mes infos persos, je n'en suis pas sure de cette histoire) est mieux que tes soucis de personnalité multiple (là, je te crois) mais ce serait plutôt ton narcissisme et ta mythomanie compulsive à vivre dans un monde imaginaire au détriment des autres (ce qui est vrai, tes actes le montrent) qu'il faudrait voir.
Ah ma colère, ou plutôt, ma frustration d'être incomprise, a pris le dessus.
Donc je disais, tu veux être à ma place? Alors, je vais te poser une question : as-tu été manipulée, failli être tuée, négligée et rejetée par des membres de ta famille? Ça a été mon cas.
Ma vie de maintenant est simple et banale. Rien de glamour en somme.
Alors pourquoi m'envierais-tu? Parce que je m'accepte telle que je suis malgré tout? Parce que je sais faire avec même si des fois c'est dur?
Non, tu me l'as dit toi-même, tu n'as aucune empathie.
D'ailleurs, comme tu n'en as pas, être quelqu'un d'autre, ça va être difficile.
Tu auras beau copier le vécu de tes jouets, leur façon d'écrire au numérique, leurs goûts et leurs hobbies pour mieux te rapprocher d'eux et les emprisonner dans ta maison de poupée comme tu l'as fait jadis avec moi, les oiseaux finissent toujours par s'envoler quand on tente de leur couper les ailes.
Nous sommes tous uniques au monde, tu n'en fais pas exception.
Je ne connais pas ta vie mais tu parles plusieurs langues, tu peux dessiner et écrire en dépit de tes fautes dys (à moins que tu copies encore quelqu'un d'autre pour changer), beaucoup envieraient ces capacités.
De même si tu te sens tellement menacée par chaque fic ou chaque histoire que je publie vu les tentatives d'imitation que je vois ensuite, arrête de me faire pression pour que j'écrive. C'est paradoxal et déplacé.
Enfin, il y a toujours une raison pour écrire. Certaines sont moins louables : écrire relève de l'intellect et lorsqu'on use de son imagination pour créer un monde à partir de ses propres capacités ou bien quand on relate une histoire ou qu'on déclame une poésie avec un style académique digne d'un auteur classique, c'est bon pour l'ego de certaines personnes.
Ça nourrit leur complexe de supériorité donc si quelqu'un est sur le point de marcher sur leurs plates-bandes, oui ça peut faire mal.
Avec le recul, écrire n'est au fond qu'un outil de communication. La preuve, j'écris pour transmettre un message en ce moment, ni plus, ni moins.
Bon, il est temps de ranger ma plume.
Elle n'est plus d'aucune utilité et cette histoire m'a fait entrevoir mes vraies priorités : mon propre bonheur et être avec des personnes qui me veulent du bien, pas ma tristesse.
Ecrire dans ces conditions ne me rend plus heureuse donc je peux au moins dire merci de m'avoir ouvert les yeux sur l'essentiel.
Toutefois, dernière chose, le silence ne voudra pas dire mon absence.
Loin de là.
Mais tu le sais déjà, vu que tu as cette tendance à me suivre partout dans ce monde virtuel plein de faux-semblants tel un petit chien.
Mes plus sincères salutations.
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