Le temps passa et durant ce temps, les quelques domestiques elfiques préparèrent le banquet du soir. Ils s’étaient séparés en trois groupe de six elfes afin de se répartir les tâches. Pendant qu’un groupe s’occupait de la cuisine, un autre se chargeait des places des deux invités tandis que le dernier groupe avait pour tâche de l’installation du banquet.

Les mouvements synchrones des domestiques formaient petit à petit, un ballet dans lequel les danseurs s’accordait et que chaque mouvement précis était suivi d’une cadence lente et organisée.

En à peine quelques heures les préparatifs furent terminés grâce au travail des domestiques. Ils s’en félicitèrent puis ils partirent comme s’ils n’avaient jamais existé.

Pendant ce temps, Aymeric, s’était à peine remis de l’attaque dont il a été victime. Il s’était perdu dans ses pensées. Plusieurs images défilèrent dans son esprit quand sa mère toqua à la porte.

Sa bulle intérieure éclata et il se précipita :

« J’arrive, mère, dit-il d’une voix enrouée »

Il sortit de sa chambre et ferma la porte à clé.

Arrivé à la salle de réception, il découvrit un décor simple et naturel évoquant la nature de par un camaïeu de vert et par de larges bandes d’un blanc cassé.

Aymeric leva sa tête et vit un lustre où mille péridots et émeraudes étincelaient.Il revint à la réalité quand il s’était aperçut que sa mère discutait avec le roi des elfes. L’héritier impérial vit que presque toutes les places étaient prises sauf une à côté de Lyna.

Il s’approcha doucement de la place libre et demanda :

« Puis-je m’asseoir ?

Elle ne répondit guère. La tête baissée, elle n’avait qu’une pensée en tête :

Pourquoi moi, se disait-elle inlassablement

Elle entendait des murmures insidieux dans son esprit :

« Princesse des elfes, crois-tu pouvoir échapper à un homme, dit une des voix qui la tourmentait.

— Oui, tu est lui destinée Lyna ! Tu le sais que trop bien, dit une autre voix »

Le prince s’approcha d’elle et dégageait une des mèches de Lyna. Elle releva sa tête et elle fit mine de s’éloigner du meurtrier de son amour d’enfance.

« Lyna, ne fait pas ça, dit-il d’un air désespéré, je ne voulais pas mais il a insisté pour le duel. Il voulait savoir si j’étais un homme... »

Malgré les explications d’Aymeric, Lyna était toujours aussi confuse. Elle avait pensé dans un premier temps que c’était lui qui avait provoqué le duel. Suite à la révélation d’Aymeric ses yeux s’écarquillèrent de stupéfaction.

Aymeric s’approcha doucement et lui caressa la tête. Lyna pouvait à peine bouger, elle n’en voulait pas de ses caresses.

Les repas défilèrent jusqu’aux environs de onze heure du soir sans encombre après les évènements précédents.

*****

L’amour est furtif

Tel un oiseau qui

Fuit son prédateur

Vole loin où sinon

Tu sera à sa merci,

Colombe endeuillée

Après la perte de ton daim

Au magnifique pelage

Qui s’est battu contre le loup.

****

Le vieux roi elfique épuisé alla dans sa chambre luxueuse quand à Karina retourna dans les siens.

Lyna sortit de table et monta à l’étage où se situait une terrasse magnifiquement simple. Elle voulait simplement échapper aux murmures qui la tourmentait. Aymeric la suivit pour en apprendre plus sur Lyna.

Essoufflé après avoir monté les deux cent quarante-huit marches menant à la terrasseLa tête baissée, il reprit son souffle.

Lyna surprise dit :

« Pourquoi me suivez-vous ?

— Je veux simplement discuter Lyna, dit il d’un air presque amouraché »

Il se leva et vint en direction de la balustrade en bois solide puis ils fixèrent l’horizon pendant un long moment.

Quelques minutes plus tard, Aymeric finit par briser le silence nocturne :

« Lyna, ce serait bien si nous mettons nos différents de côté.

— Je ne peux pas en vertu d’une loi ancestrale et en tant que future reine des elfes, je dois préserver mes relations avec mes pairs, dit-elle en reculant

— Je comprend ton point de vue, princesse Lyna mais je pense que plusieurs différents doit être résolut, dit-il sincèrement »

Cette dernière phrase avait touché le cœur de la princesse comme si un ennemi invisible avait brisé l’armure qu’elle s’était depuis la mort d’Edelyn.

Elle rougissait et cela fit sourire Aymeric. Ce sourire la destabilisat qui ne voulait pas admettre qu’elle avait perdu la première manche.

Aymeric fier d’avoir eut une petite victoire se dirigeait vers ses appartements tandis que Lyna fixait l’horizon avant d’aller dans sa chambre.