Le fantôme de mes nuits
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Le fantôme de mes nuits
Dans mon grand lit m’ennuie.
Il garde le temple de mes mystères ;
Je lui garde une place au cimetière.
Aux pieds des cadavériques peupliers,
Au creux de crevasses bien trop encombrées,
Au détour d’un vieux puits, il peut plier
Mes pensées qui n’ont pas encore sombré,
Pour que je m’endorme, telle une tueuse,
Monstrueuse créature de la nuit,
Amoureuse des formes tumultueuses
Et du fantôme qui s’enfuit.
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